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HUL

HUM

qu'en prenanc nn pea de viancle ,

fa

force ceífe

d'agir au/Ti-tot.

HUI:i~TRE.

[.

f. Poiífon de mer, qui fe nourrit en–

tre deux écailles

&

qu'on mange

tOnt

en vie. Les

Huitres jettent lem frai dans le mois de Mai ,

apres quoi elles Com rnal ades

&

ne Com emiere–

rnem gneries qne vers le mois d"Aout. Les petices

Huitres qui [e forment du frai qu'elles jenem,

commencem a avoir de l'écaille dans vingc-quatre

heures. Il y a des Huitres dans qudques-unes des

Ifles dn Cnl-de-fac de la Guadeloupe , qui ne font

pas plus gr:mdes

.

.i.ue

les pecÍtes Huitres d'Angle–

terre, c'e!l:-a-c!iré , larges comme un écu blanc. On

les trouve attachées a des árcades

&

fur les bran–

ches des Paremviers qui trempenc dans la mcr, ou

la Íemence des Huitres

fe répand

lorfqu'elles

frayent. Il y a beaucoup d'apparence q_ue cette fe–

menee s'attache

a

ces brancbes , de (orce que s'y

forrn ant elles y oro/Tiffenc ,

&

ÍOI}t rafrakhies denx

fois le jour par l~ flux

&

le reflux , leur pefanceur,

par focceliion de rems , faifanc pancher les bran- ·

ches dans l'ean. On en voit de deux forres dans la

Guadelm;pe. La prerniere , a l'exceprion de

ía

pe–

rirelfe , eíl: fort femblable aux nemes , rnais plus

délicare

&

de meillem gour. La feconde

e(l:

rouce

pi are ,

&

a une perite houpe qe poil d,}ns le rnilieu

comme un ,petit Barbillon. Ces Huirres font telle–

menc acres qu'il eíl: impoílible d'en luanger. Il y a

dans

la

Chine de perites Hu'icres qu'on feme dans

les campagnes couverces d'eau. Cela

[e

fait par des

morceaux de quelques-nnes qu'on caffe ,

&

que

l'on y jette comme fi c'étoit de la 'fernence. Ces

morceaux jettés en praduifent d'aucres de eres–

bon goíh. M. Ménage vcut que l'on ait die an–

ciennement

Oiflres

,

ce qui eíl: venu du Grec

g.P'•'

,

Poiífon couverr d'un ceíl: dur.

HUIVRE.

f.

m. Vieux mor. Sorte de Serpent , de

l'Iralien

I-fuiv ara.

Mais mors plus jicre que Huivrc.

HUL

HULOT.

[.

m. Tenue de Marine. Ouverrnre ou

eíl; mis le Moulinec de la manuelle. Il fe di¡. au/Ti

des ouvercures qu'on fair dansle paneau de la foffe

des cables.

HUM

HUMBLESSE.

f.

f. Vieux mot. Humilicé. On a die

au/Ti ,

Humle(fe.

HUMECTATION.

[.

f. Terme de Pharmatie. Pre–

paracion d'un medicamenc , qui

[e

faic lorfqu'on '

le lai!Ie cremper quelque cems dans l'eau , foic

pour l'amollir s'il efl: trap

[ec,

foic pour le mon–

der

, ou ~our empecher que fes plus fubtiles par–

ti.es

ne fe diJiipenc.,

HUMERAL. adj. Tenue de Medecine. On appel–

le

Mufcle humeral

,

Celui qui fait mouvoir le bras

en haut, aucremem

Deltoide

ou

Epomis.

Ce mot

viene du Latin

Humenu,

Epaule.

,

HUMlER. adj. Vieux mot. Ufufruél:uaire, du latin

H umus,

Terre.

HUMILIEZ.

[.

m. Ordre Religieux, done l'écabli[;

Cernem eíl: venu de quelques Gencilshommes de

:Milan , qui ayam excrémernenc foufferr dans la

captivicé oú les retine l'Empereur Conrad , ou fe–

Ion d'amres , Frede ric Barberauífc , connurem fi

bien

la

vanité des chafes du monde, que lorfqn'ils

[e

virent en liberté, ils forme renc une e[pece de

Communauté , ou ils vecurenc enfemble en Cui–

vant la Regl e de fainc Benoit. Ceue Congrega-

T~me I.

HUN HU

>69

1

tion fue a'pprauvée du Saint Sicge fur

la

fin

du ou~

ziéme IÍecle , ma1s enfin lame Lharle~ de üoron

~

qui s·en éroit faic le Prateél:cuc, ayam remarlJlle

que le tems

&

les grands b1ens qu'1ls avo1ent ac-

q uis , y avoient praduit un

fi

grand rela hemene

qu 'il n'y avoit qu'enviran cem fo1xame

&

d1x Re–

ligieux pour pres de cent Monaíl:eres , crut qu'il

étoit de fon zele d'y meme quelque reforme. Les

Superieurs fe trauverent b leflés par la, a cau(e qu'ils

ufoiem de leurs Bendices , quoique Regulie rs ,

cornme s'ils n'euífent éré que Bcneficiers limpies ,

n'épargnerent rien pour l'obliger a laiffer les chafes

dans leur ancien étac,

&

n'ayant pu l'obtenir , il ·,

y en euc crois qui oferenc attenter

a

la vie de faint

Charles , en lui faiCanc cirer un coup d'arquebufe,

par un Jerome Donar qu'on furnommoic Farina.

Le Pape Pie V. en fue excremernenc irrité,

&

cela

fue cau[e qu'il abolir cet Ordre en

1570.

II y a au/Ii quelques Heretiques qui ont pris le

nom

d"Httmiliez.

lis s'éleverent fous le Pape Inno–

cent III.

&

furenc condamnés par ce Poncife.

·

HUN

HUNE.

[.

f. Tenue de Marine. Aífernblage de plu–

fieurs planches de bois mifes en rond· au haut des

grands mats ,

&

[oecenues

par des barres. Cecee ef–

pece de cage ou de gucrice ronde en íai ll ie [ere

a

poner un Mateloc pour découvrir de loin ,

&

a [er–

rer les Huniers. Le Gabier

[e

pofl:e ordinairement

fur la Hune du grand mac oq íur celle de fon per–

roqnec. Cene Hune eíl: élevée en rond

&

en forme

de balcon , enviran a huir piés du bouc du grand

mat,

&

peuc que lquefois contenir creme

&

qua–

i:ante hommes. La pluparr des grands Vailfeaux

n'onc que quacre Hunes, qui fonc celles du grand

mar , de mifaine , de beaupré

&

d'arcimon , mais

quoiqu'il n'y ait que des barres aux

!

brifures qui

font aux aucres rnacs , ces barres ne laiífenc pas de

s'appeller

Hunes.

HUNE. Gro!Ie piece de bois a laquelle une cloche

efl: accachée

&

qui [ere a la meme en branle, qnand

oda befoin de la fonner , ce qui

[e

fait par deux

tourillons qui la cerminent.

HUNIER.

[.

m. Voile qui

[e

mee a un mat de Hu–

ne. On appelle

grand Hunier,

celle que porte le

grand mar de Hune,

&

petit Hunier,

Celle qui

efl: enverguée au mat de mifaine. Le .nom de

H u–

nier,

fe donne au/Ii au rnat qui porte la Hune.

On dit

H unier

a

mi-m,;t,

quand la vergue qui

tiene la voile du Hunier n'efl: i!Iee qu'a la moitié

du mat,

&

Avoir les Huniers dehors,

pour· dire ,

Les avoir au vent pour le rec.evoir. On die auffi,

.

Mettre Le vent fur les H uniers

,

pour dire , Meme

les

voiles des Huniers de celle force que le vent ne

faffe que les frifer ,

&

ne les rernpli!Ie point.

On die encore,

Amener les huniers fa r Le ton ,

pour dire , 13aiífer les v'oiles · jufqu'a la parcie du

mar qui

Ce

trauve entre' la Hune

&

le chouquet , ce

qui efl:

les

amener au plus bas. On fe donne ordi–

nairemenc un fignal fur mer ,

En

ijfant

_&

amenant

fes

H,miers,

ce qui veuc dire , En hau!Ianc

&

ba1f-

fant le, voiles des grand mats de Hune

&

du mar

de Hune d'avanc.

HUP

HUPPE.

[.

f.

Oi[eau agreabl e

a

voir ,

&

qui

efl:

a

peu pres de la gro ffeur d'une grive: Il a le bec notr,

lono

&

délié , un peu crochu , les ¡ambes con rees ,

de ~ouleut de plomb ,

&

les a'il es n_oil:es , traver[ées

de lignc:s blanches. Sa tete dl: pomme ,

&

ornée

C

ce e