HUG
HUI
forcoienc jamais que de nuic pour faire leurs prie–
res , on les nomma dela
H
ugamots
,
comme écanc
difciples du-Roi Hugon. D'aucres di[e1;t que ce fue
-a
caufe qu'il~ cenoienc leurs Aífemblees proche la
porte Hu 6 on.
H
U G U E
N O
T
E. f.
f.
Marmice de cerre ou de
mécal qui n'a poinc de piés ,
&
qu'_on mee oroi–
nairement fur un fou¡;neau , pour fa1re cmre fans
bruic ce qui eíl: dedans.
e~
moc vie_m de c~ que les
}iuguenocs s'en fonc ferv1s pour fa1re cmre leurs
viandes les jours defendus, afin d'évirnr le fcan–
dale.
Oh appelle
Oeafs
.l
la haguenote,
das a:ufs qu'on
faic cuire avec du jus de moucon.
,
HUI
HUI.
Vieux moc. Aujourd'hui. Oh a die auffi
H11i–
mes.
HUILE. f.
f.
Liqumr gr~ffe
&
onélaeufe
qui
fa
tire
prefqae
de toutes
fortes.
de
chofes,
A
e
A D.
FR.,
En
,Pharmacie , quand on employe limplemenc le mot
d'Huile dans les compoíicions , on encend
l'hui~e
d'olive,
&
en general on appelle
Jiaile,
touce h–
queur gralie
&
ful.p~urée , cenant de la nacure du
feu
'
a caufe qu'elle re/Iemble a¡¡
fué
des olives.
foic qu'on l'aic cirée par arcifice de quelque mine–
val , vegetal ou animal, foic qu'elle víenne de cer–
c~ins arbres par elle-meme la chaleur du Soleil
l
amrane du dedans au dehors , comme le baume
de Judée, foit en/i.v. que la chaleur qui eíl: . enfer–
mée dans les enerailles de la eerre , la folfe forcir
nacurellemene des pierres
&
des rochers , comme
l'hui-le de Peereol qui brüle dans l'eau
&
qw eíl:
forc inf!ammable. Les Medecins fonc ce moe maf~
culin ,
&
difenc. que pamlÍ les huiles limpies arti~
ficiels les uns
.fe
fonc par exprellion ; comme l'hui–
le
d'olives commun, faic d'olives mures , ]'huile
d'oliv~s omphacin faic d'oliv'es vertes , l'huile d'a–
mandes douces ou ameres , l'huile dénoix, l'huile
laurin
&
aucres , ou par diíl:illacion. Ces huiles
fe
cirene de cercains bois, herbes, femences, aromares,
gommes , relines , mineraux , mécaux, cerres, pier–
res,
&
de cercaines chofes qui viennenc des ani–
maux , comme le miel , la cire, le beure, la graiffe,
le
fang humain
&
les coques d'a:ufs. Il y a auili des
huiles compofées par infulion ,
&
cecee compoíition
fe faic des racines, des feuilles ., des f!eurs
&
des fe–
menees d'un ou de pluíieurs limpies que l'on expo- -
fe long-cems aLt Soleil , ou que l'on faic cuire fur
le feu , apres les avoir infufés dans l'huile com–
mun , jufqu'a ce que leur verm aic pu íe commu–
niquer a l'huile, apres quoi on les exprime,
&
on
les mee dans des pocs de verre ou de cerre verniffés,
pour s'en fecvir felon le befoin. Ces huiles fonc de
pfuíieurs forces. Il y en a de chaudes , de froides,
d'apericives, de chalaíl:iques
&
de diaphoreciques,
d'aurres qur en rafraí:chi/Ianc humeél:ent ,
& ~
fone
lenirives; d'aucres qui en rafraí:chi/Ianc auili , fonc
aíl:ringences ,
&
d'aucres enfin qui fonc bien plus
froides. Ce fonc les narcociques
&
les hypnociques,
Dans la difüllacion du carcre l'efpric:eíl: fuivi de
l'Huile de tartre puante,
'qui n'eíl: rien aucre chofe
qu'un alcali concentré par un acide r;rai/Ieux. Cene
Huile reél:ifiée
&
clarifiée fur de la come de cerf
brülée / eíl: un excellene Judorifique. La fueur eíl:
procuree puilfammene par deux ou crois <>oucces
dans les maladies malignes , ou le malad~ a de
la peine a fuer ;
&
ces memes goucces fone un fe–
cc:mrs forc prefent dans la colique
&
dans la p:1f–
fion hyíl:erique, Cecre Huile eíl: bonne excerieure–
menc pour les douleurs de la gou,e
&
pour le
HUI
calcul des reins. Elle gueric
&
mondifie_ave¡: fue~
ce, les bubons peíl:ilenciels ;
&
quand
011
y ajou–
ce de l'efprit de vin ,
fa
puanceur fe chan <Te en
odeur de tomarih.
L'Huile_ des bois
e/l: au/Ii u;pnif–
fane fudonfique. Elle conviene aux ulceres aux bu.
bons peíl:ilenriels
&
a plulieurs ~ucres mau:. L'Hui–
le que fon tire des animaux , couce defa<>reable
qu'e_lle eíl: , n·eíl: pas non plus a rejeccer.::,On la
reél:i.fie plulieurs fois fur la cece morce
¡,
pour lu
¡
qcer de fon ~cidicé
&
pour corriger fon odeur
&
fa
faveur;·ce qm la rend falucaire pour oindre les par–
cies dans la paralylie
&
dans le treri1blemenc '
&
pour frotter les humeurs dures
&
fcirrheufes. Trois
ou quaere gouttes prifes ineerieuremene ,pou/I~nc
puiífammenc' par les fueurs.
- On apporce de Gelifco , Prov'ince de la Nouvclle
Efpagne
!
u_ne certaine Huile que les Efp~gnols ap–
pellent
H
uzle defigazer
d'
enfer.
Les lnd1ens la
ti–
rene d'un arbre femblable au Ricinum en fon fruir
&
en fes feuilles mais qui cro1e plus hauc.
lis
broyenc la femence,
&
la font bouillir en ]'eau •
apres quoi ils amaífenc avec une cueillier !'hui!;
qui fl~cce deífus. Elle a de grandes vertus , <>uerif–
f.an_c touces les_maladies qui pr~viennenc d'h~neurs
fro1des. El!~ d1ífouc toctces Córtes de tunieurs , dilli-
pe les vencs ,
&
principalemenc celui du venere ; ce
qui 1~ rend forc ucile dans couces les efpeces d'hy–
drop1lie , lorfqu'apres en avoir frotté le venere,
on en prend quelques gouees par la bouche , ou
dans du vin , ou dans quelque aucre lique~1r com–
mode. Elle delivre le vemricule des humeurs froi–
des
&
des vencs ,
&
eíl: forc bonne concre les dou–
leurs de la colique, fi l'on cm oinc les parcies affec~
tte~
&
que l'on en prenne quelques gouces. Cecre
Hmle a auíli la propriecé d'amollir le venere aux
ehfans quand on l'en frocte,
&
d'en faire forcir les
vers , íi on leur en donne
1
boire uhe ou deux <>ou-
ces avec du laic ou du bouillon gras.
::,
On appelle
Hatle vierge,
Celle qui eíl: épreinte
de !'olive ou d<;s noix fraiches,
&
qui n'eíl: ni pref–
furée , ni chauffée.
HUISSERIE. f.
f.
Touces les ·pieces de btJis dont
l'ouverture d'une porte eíl: formée. Il fe die auili
de l'alfemblage du linceau
&
dc:;s poeeaux d'une
Pº:te , du vieux, roo.e
Jf
ª!s,
Porte_, qui viene dtt
laan
Ofltum,
qu on a ecnc autrefo1s
Hoftiwm.
HUITZITZIL. f. m. Petie Oifeau , appellé ainfi
par les Mexiquains. 11 n'eíl: pas plus gros qu'un Pa–
pillon ,
&
a le bec long ,
&
les plumes forc dé–
Iiées ,
&
d'une beaucé incroyable , dom ceux
du Pays onc l'induíl:rie de compofer des pomaics
de meme que s'ils écoient' peines avec des couleurs.
Cec Oifeau vic de la rofée qui eíl: dans les fleurs
a la fac;on des Abeilles. ~and les fleurs fe fe-,
chenc , il fiche fon bec dans le tronc des arbres,
&
il
y
demeure ainli accachf pendanc
lix
mois , auíli•
icmmobile que s'il éroic morr, jufqu'a ce que les
pluyes revenanc , faífenc changer de face a la
terre.
HUITZPACOTLI. f. m. Arbrifü:au qui crafoe par
cerre ,
&
qui fe crouve dans le Mexique. Ses
feuilles finiífenc en trois poinees ,
&
il porte des
fleurs rouges
&
menues, joinces enfemble au bout
de fes branches , d'ou il naic des fruirs qui relfem–
blenc aux noifectes , foic pour la forme , foic pour
la grandeur , avec trois noyaux blancs au dedans.
Cec Acbre fleuric
&
porte du fruir prefque cous les
mois. On rienr que cinq de cés fruics ou
lix
ponr
ceux qui fone plus robuíl:es , apees qu'on en a oré
une cercaine peau qui _les couvre , purgem puif–
fammenc le phlegme
&
la bile, foic par les felles
foic par
le
vomiífemen~. C'eíl: un remede
li
ffu:
qu'en