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u
·jufqu'a ce qu'elles foienc tour a fair fech<:s.
On
a
-remarqué que fi on remplic d'eau un ujfleau qui
air la bouche large
&
grande,
&
qu'on le mecrc
3.
cinq ott fix doiars _.pres d'u-ne Cotu:ge,
il
ne fe paflc
"
1
e
·
pas vingr-quarre heures fans que a
ourge s
:i-
,baille,
&
s'approche de l'eau. 11 y a d'aurres
\....Oll[–
aes , qu'on appelle
Courges d'Inde,
a
cae1fe que les
ti
'
'
'
d
1 d
_premieres grames en onc ere apporrees
es n es
Occidemales. Leurs feuiJlesionr plus grandes que
celte-s de -nos Courge-s de jardín , _plus fermes ,
a–
pres
&
arrachées
a
un,e queue roide. Leur
Carmene
dl:
gros , angu leux , apre
&
velu. Leur
ll.pu:efl:
grande , de cottleur d 'or
&
femblable-
a
celle du
lis. Elles ont une groile graine ·comme les aman–
-des. Diofcoride die que la Courge ell: bonne a
.manger; que crne • pilée
&
enduire , elle appaife
·1c:;s mmeurs
&
apoíl:umes,
&
que fes racl ures ap–
,pliqué-es fur le fronc des perirs enfans , leur ocenc
les ardeurs
&
les chaleurs de la rece ,
&
qu'elles
font bonnes aux inllammarions des ye u" .
Courge-.
Maniere de corbeau de fer ou de pierre,
.fur _lequel eH: porté le faux mameau des chemmées
.rnc1ennes.
.
COURGIE.
f.
f. Vieux mot qui vcut dire, Fouec,
o.e
qui ell: la meme chofe que
Corgie.
A or
&
d'or
¡,,.¡¡
bdtons,
Ou
la courgic étoi't: ñoée.
'CO'URIR,. v. n.
Alter de vt"teffe
&
aveé impettto./ité.
· AcAo.
FR.
Il fignifie en rermes de Marine , Faire
route , gouverner. On dir fur mer quand on ap–
per<¡oic un Vai/Ieau de loin,
0 1
court ce Vaiffeau,
P?ur dire; QQelle rome rienr~il
l
Si l'on rép,ond .:
Jl court
a
l'autre bord,
on fa1r emendrc, qu Il fa1t
w1e roure concrai~e a celle qu'on tiene. On dir,
Courir une bordée
,
pour dire, Conduire un Vaif–
feau a lhibord ou abas bord, jufqu'a un revire–
mem. On die au/Ii,
Courir Nord,
ou par quelque
aurre aire de vem, pour dire, Aller au Nord, cm–
:gler par le rmnb de venc qu'on nomme. On appel–
le ,
Courir
en
longitude,
quand on cingle de !'EH: a
l'Ouell:, ou ,m concraire ;
& ,
Courir en latitude,
quand on cingle du Nord au Sud,
QU
du Sud
<'1.U
Nord. Lorfqu'on die au Pilote, ou au Timounier ,
Fais courir,
c'efl: un ordre qu'on lui donne , afin
.qu'il fa/fe porrer plein les voiles , ou qu'il n'aille
pas au plus pres du vem. On clic qu'Vn
Vai.ffeau
court far fan ancre,
lorfque le Vai/Ieau ell: porté par
le venr , ou enrrainé par le couranc de la mer , du
coté oú fon ancre eíl: mouillée.
COURLIEU.
f.
m. Oifeau aquarique , qui a le bec
long
&
courbé.
Voyez
CORLIEU. On die auffi
Courlis.
COURONNE. f. f.
Vn
tour
de
branches, de ftem·s,
ou chofes femblables, qui fe met fur la t éte de que!–
qu'un pour marque d 'honne-ur, ou pour on,ement,
AcAD. FR.
Les Romains fe fervoiem de diverfes
forres de Couronnes pour recompenfer ceux gui
avoient íignalé
leur courage
&
leur valeur par
quelque grande aél:ion. Celui qui avoic · faic lever
le fiege de quelque Place , recevoit une Couronne
faite avec de l'herbe verte qui avoir cru dans la
Ville affiegée,
&
cette touronne s'appelloir
Obji–
dionale,
du Laún
Objidere
,
Affieger Un Cicoyen
qui avoit fauvé la vie
a
un aucre Cicoyen en cuanc
fon enne/ni éroit honoré de la
Couronne Ctviqtte,
appellée ainfi de
Civis,
Ciroyen ,
&
la recevoit des,
maius du General de l'Armée. Elle éroii: faire de
branches
&
de feuilles de chene.
La Couronne
Cdjlrenfe
ou
V allaire
,
appellée ainfi de
Cajfra
,.
le
Cainp, ou _de
Val!um,
Remparr, écoir la récom–
penfe de celui qui écoic entré le premier dans le
Camp des Ennemis. Elle
fe
faifoic
d'or,
&
fa
fign-
cou
re re~refemoit_un·e paliífade f?rcée. Celui qui·av_oir
mome le prermer fur les mura1lles d'une .Vill·e ailie.
gée, obr.:noir la
Couronne Murale,
ap¡1ellée ain/i
~~e
MurHS,
~ur. L; cer~le de cene Comonne 'que
l on fa1fo1t d or , ero1c elevé en ma111ere de cre–
ne:mx de mnraille. La
Ceuronne N avale
,
que l'on
appeU01c amfi de
Navis,
Navire , éroir d'or,
&
il
y
avo1r _de pecirs éperons de N avir'e du meme mé–
cal , qui l'environnoiem. On la donnoir a celui qui
-dans u~ con~barnaval avoir fauré
le
premier fur le
borcl d un Ya,ileau.ennem1.
Couronne.
Tenue de Blafon. Reprefenracion des
Couronnes qu'on mee pour cimbre aux Armoiries ,
,afo~ de marquer la dignicé des perfonnes qui em–
.plo1enc cer o~nemenc. Celle de, l'Empereur efl: un
Bonner emir~
&
fomméd'une Croix avec un demi–
·cercle d'or, qui porre la figure dn monde. Elle laif–
fe
vo1r ce Bonner enrr'ouverr fur !·es deux c0rés de
fon cinrre ,
&
a deux pendans par le
b.ts, ain/i que
la Mirre d'im Eveque. L.t Courónne du Roi de
' France , eíl: a.n cercle de huir fleurs de
lis-,
cintrtes
de fix díademes, qui fermem ce cercle avec u·ne
donble Renr de lis au deífus. Charles VIII. ell: le
premier Roi ?e France qui l'air porrée fermée. Cel–
le du Dauphm ne l'ell: que de quarre diadémes,
&
·celles des enfans de France fonr ouverres par !e
haur,
&
onr feulemenr les huir Reurs de lis. La
Couronne du Roi d'Hpagne eíl: rehauffée de grands
rre~es refendus,
&
couvem de diadémes qui abou–
t1f!enr
a
un globe furmonré d'une Croix. Philippe.
II. ell: le premier Roi d'Efpagne qui l'air porrée
fermée ,
&
il ne l'a fair que comme Fils d'Empe–
i:eur. La Couronne d'Anolererre
efl:
rehauífée de
quarre Croix comme cell'°e de Malee , enrre lef–
quelles fonr quacre Reurs
de
lis. Elle ell: couverro
de
quacre di;idémes, qui abourilfenr a
uh
perir glo–
be furmonranr une meme Croix. La pluparr des
~urres Rois om leurs Couronnes compofées de haurs
Reurons ou de grands rrefles. Elles fom aufli fer~
mées de quatre , de íix ou de huir diadémes ,
&
fommées d'un
9
Iobe croifé. Le_Duc de Sa voy
e
a
fa
Couronne fermee de deux dem1-cercles couverrs de::
perles. C'ell: en qualiré d~ Roi de Cl;'ypre qu'il la
pone amfi. Elle a au de/Ius un olobe furmonré de
la Croix de fainr Maurice, qui ~ll: rreflée. La Cou–
ronne du Duc de • Florence ell: ouverre avec denx
~eurs de lis épan~uies qui la rehauilem,
&
des
pomces
&
rayons a1gus ,
a
la
maniere de celles des
a~ciens ~mperenrs qu'on appelle
Co1n-onnes rayo'n–
ne~s
ou
a
pomt~s.
Elles en avo1enr douze, qu 'on die
qm reprefenr01enr les douze mois de l'année. Les
Seigneurs
q.uionr des T erres en Principauré , por–
renc auffi la Couronne
a
l'amique; c'efl:-a-dire , un
cercle d'or re]1auífé de douze poinres. La Couron–
ne des Archiducs n'a gu 'un feul demi-cercle en
ceimre, garni de perles, qui pone un alob e croifé.
Elle ell: relevée de huir haurs Renrons qL~ enfen;1e11t
un Bonner rond d'écarlare. LesE!eél:eurs de l'Empi re
ont pour Co1u-onne un e efpece dei3on ner qui eíl: rou–
ge
&
rerroufle d:hermines,avec un diadéme d'un de–
rni-cercle, fommé d'un globe íu rmomé d'une croix
d 'or.LaCouronneDucale
ell:
route defl euronsd. fl eurs
d'ache
&
-~~
perfil. Ce!Je des Marq uis , moirié per–
le,
&
mome fleu rons alternés ,
&
cell e des Com–
ces, de perles fur un cerc!e d'or. Les Vicomres onr
Jeur ~ouronne _,compofée de neuf perl es, de rrois
en rro1s , enra/Iees l une for l'a ere ;
&
les Barons
.une efpece de Tionner avec rorris, ou des rou
·s
di:
perles en bande fur le cercle. Les Couronne's' des
Vidames fonc d'or ,
&
garnies de perles. Quacre
Croix parées les rehauírenr; ce qui marque qu e la
vüe qu'on a eue en~cs énge¡¡nr , a écé
e les rendrc: