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2-82.

e o u

1

·1

~OULEVRE'E.

[.

f. Planee rampante ayant fes feu 1 •

les femblables a la vigne, mais moindres, anguleu–

fes ,apres

&

raboreufes.E!lt: jette plulieurs pems fer–

ma ns, cendres

&

velus, qai montant (ur les hayes

&

les arbriffranx , s'y emonillent avec_leurs ten–

dons. Elle a des Reurs blaffardes

&

fanes en for–

me d'éroiles qui fonc difpofées par . grapres. _Son

fru,ir

efl:

vineux,

&

compofe de gra1?s

qui

refiem–

Llenc a ceux de la mon:lle,

&

qm fe changenc

,de verds en n~uo-es,

&

quelquefois en noirs lorf~

qu'ils v1ennenc

i

mfarir. Sa graine faite en ron,d

&

pourram _poinrue~u bout,

~ft

comme fubmergee

clans les " rams panm un ¡us v1(queux. Sa.racme

efl:

gr¡rnde

&

groíle plus que la cuiíle d'un homme,

-i.yanr une coudée de longueur,

&

étanr féparée

vers

fa

queue. Elle eíl: pleine de verrues vers

fa

ter~,

cendrée dehors ,

&

blanche dedans, pulpeufe , v1~

neufe,

&

d'un gout amer,

&

quelque peu apre,

· mais

forc

aíl:ringem, avec un jus gluanr

&

d'nné

odeur force. On l'appelle en Larin_

Bryonía, Vitis

alba, Viticélla, Pfilothrum.

Marrh1ole die que le

jus_qui fe tire de la racine pilée évacue les flegmes .'

acure !'mine rerenne , netto)'e le cerveau , lá po1rn–

ne,

&

les nerfs de toutes fn¡,erfluirés flegmariques

&

pourries , défopile les emrailles , 1>urge la gra–

velle qui eíl: aux réíns ,

&

eíl: forc propre aux veui–

gineux ,

&

a ceux qui om le haur mal.

II

y a au/Ti

une Coulevrée noire, done les feuil :es fone femb la–

bles au lierre,

&

ti.rene a celles du Smi!ax, quoi–

que plus grandes. Elle pouffe des farmens comme

l'aurre,

&

ces farmens s'agraffenr auffi fur les ar–

bres avec leurs rendons. Son fruir fe riene l'un avec

l'aurre en fas;on de grappe. Il eíl: verc au commen-

. cemenc ,

&

deviene noir lorfqu'il eíl: rout a fair

mur. Sa racine eíl: naire en dehors ,

&

de couleur

de bouis au-dedans.Les premiers bourgeons ou ren–

dons qu'elle p·roduir au Primems ,

[e

mangene cuirs

en

falade comme les afperges , mais ils ne fonc pas

de

/i

bon gofre.

:COULEVRINE.

f.

f.

Piece d

1

Arri11erie qui a le me•

me ufage que le canon ,

&

qui n'en

dt

differenre

qu'en ce qu'dle

efl:

plus longn·e,

&

par con(equene

plus propre a incommoder de loin. ~ oiqu'ell efoic

moins pefance , fa longueur ne laiffe pas de la cen–

dre plus incommode. On a courume de la p!acer

fur un cavalier. Son calibre eíl: de quarre pouces,

dix lignes de diametre,

&

fon bouler pe(e (eize li–

vres ou enviran. On a appellé

Coule'f!rinier s ;

cer~

tains foldars anciens.

COULEUVRE,

(.

f. Sorce de Serpenc, long enviren

de trois quarriers ,

&

marqueré de gris fur le dos.

La

Couleuvre a la rece place , les denrs venimeu–

fes ,

&

la queue poincue. Dans ]'Eré , elle fe dé–

ponille de fa peau comme le Serpem. Il y a dans

les. Hles Frans;oi(es de l'Amerique erais forces de

Cou euvres, done les un es n'ont jamais plus de

deux piés ou deux piés

&

demi de longueur.

Elles ne fone gueres plus grolles que le pouce,

&

· fuy_enr roujours devane ceux qui en approchenc.

Les habirans du Pays marchem deffus forr fouvenc

nuds piés , fans qu'elles leur faílem aucun mal.

On

les prend meme

:l.

la main fans aucun danger.

On

en voir d'aurres plus grandes, qui one quelque-

. fois cinq ou

lix

piés de longueur, la peau de dellus

le

dos toute macquerée de noir

&

de jaune ,

&

le

vemre grifarre melé auffi de jaune. Elles onc un

regard affreux qui fait quelqu<;fois rebrouffer che–

min aux plus hardís.,

&

repaire1;r <?rdinaicemenc,

dans les heux fecs , montagneux , p1errebx ,

&

ari–

dcs. On

emploie l'eur peau

a

faire des baudriers.

Les

Couleuvres qui fonc la troiliéme efpece de cel~

les qui fe uouvent dans ces Ifles, fonc plus groffes

cou

&

plus longues que les deux aucres.;

&

bien loin de

fuir,

elles pourfoivenc opiniatremenc ceux qui ofenr

les frapper. Les unes

&

les aurres vivenc de pe rirs

leza_rds , de petits oi[eaux , de ravers

&

de gre–

nouilles. L'Ifle de la Dominique en produi.r une

amre- forre. Celles-1:l. ne fom jamais plus grolles

que le bras,

&

ont pourranc dix ou douze piés de

1011~.

Elles fe jercenr d'ordi1)aire

(ur

les ponles,s·en–

rornllem áutour en un momenr ,

&

fans les mórdre

ni ,les

I

Riquer , elles !_es ferrenc avec ram d_e force

qu elles ·les fonc mounr ,

&

les avalenc enfmre fans

les macher. Leurs piqnüres ne fone pas moíns de

mal que celles des Scorpions , mais elles ne fone

pas

morcell es. Il (e crouve aux Moluques des Couleu–

vres qui fom forra craindre. Elles 9nt rrenee-deux

piés de longueur ,

&

fe pendenr-aux branches des

arbres, d'oú fe lans;ant

(ur

les hommes

& fur

les be–

tes fauves, elles leur fonc d'abord rrois ou quatre

tours aucour du corps, apres quoi elles- leur caffenc

l<l!s os

&

les dévorem. Le mor de

Couleuvrc

,

viem

du Larin

Coluber.

COULIS.

(.

m. Plarre gaché c!air, done on fe fer(

a remplir les joincs des pierres

&

:l.'les ficher.

COULISSE. f. f. C anal . fair de beis ou aurrement;

dans lequel on fair alter

&

venir un chaffis , une

fen erre ou aucre chofe. ~ and on fair des éclu(es

on

fe

ferc de planches qui entrene l'une en l'aurre,

en rainure

& m

coulille. C_ela s'appelle

M4le

&

Femelle,

Couliffe

dahs le Blafon , fe dir d'une Tour

&

d'un Chaceau , qui onr la her(e ou la coulille a la

porte.

Couliffe de Galée.

Terme d'Irnprimerie. Piece de

bois fur laquelle le Compoliceur·arrange fes lignes:

COULOIR.

f.

m. Terme de Marin. Palfage qui con-

cluir dans les chambres d'un Vaiffeau.

·

COULOIRE.

(.

f. Vaiífeau rnoué quiferc

:l.

faire paf–

fer une liqueur. Perit panier ovale qu'on mee fous

l'aBce d'une cuve, lorfqu'on en tire le vin.

Couloire,

efl:

autli une Ardoi(e large

&

épailfe

qui fe bailfe

&

fe hauífe enrre deux chevrons poui

donner du jour dans des galeras.

COUP.

f.

m.

ImpreJ!ion que fait un cor,iJsfarunau–

tre en le frappant.

A e

A D,

F

.n_.

C:e mot s'emploié _

dans la Marine en plulieurs ·manieres de parler.

Coup de pdrtance

,

c:íl: un coup de canon fans bale ,

qui fe tire par l'ordre du Commandanr pour don–

ner avis que l'on va parcir.

C

oup

de

v ent,

efi l'ora–

ge ou le gros rems qui (urviene , quelque longue

durée qu'il puiffe avoir.

Cottp de mer ,

eíl: le coup

qu'un Vaiffeau res;oic d'une vague de lamer. On

die

Dom:er u,. coup degouv ernail,

pour dire , Pou!Ter

-le

gouvernail avec vireffe a rribord ou a bafbo

rd.On

die aulli

A v oit: deJ coups de canonJ..; l'eau,

ponr di–

re, Les recevoir dans la parríe cfu Vaiíleau que l'eau

couvre;

&

./.voir des coupJ de canom en bon

,

pour

dire, Les recevoir dans la parrie du Vai!Teau qtú

efl:

hors de l'eau.

Les Mas;ons appellent

Cortp de crochet,

Une pe–

tire caviré qu'ils foneavec un crochet; ce qui déga..

ge les moulures de piarre. Ils di(enc au!Ti qu'Vn

mur

p;-end cottp,

pour dire, qu'Il n'eíl: plus a plomb

&

qu'il menace de chute.

P rendre coup

,

fe die anffi d'nn qifeau en termes

de Fauconnerie, lorfqu'il heune rrop 1:udemenrfor

faproye.

COUPE.

f.

f.

L'a panie concave d'une voure fphe–

riqll'e appellée par les Italiens

Cupo/a,

d'oú nous

eíl: venu le mor ele

Coupole.

La Conpe d'un dome

eíl: appellée

TholttJ,

par Virrnve;

&

quelqnes-uns

la_prennene pour le dome meme. On appelle auíli

Coupe,

un morceau de SCL1lprure en forme de vafe ,