rou
l,a verras ~ta offeir, D ,améJ
a
grapd couvine,
A utres
Ji
bien parée1 ou mieux comme une
Roy,te,
COULAGE. f. m. Pene ou dimínution de vin, lod~
qu'on le foucire ou cranfporce.
COULE. f. f. Terme de Bernardin,
&
de quelques
aLmes Religieux. Il y a une couk blanche
&
une
noire. La blanche eíl: un habic forc ample,
&
qui
/
a de grandes nianches, don. Je Religieux fe fert
\...
dans les cé'rémoni_e~ ,
&
quand il aíliíl:e
a
l'Oflice.
La coule naire eíl: un amre habic fon ample , done
il ne fe ferc que quand il for1:-de fon Monaíl:ere , &
·qn'il marche p:ir les rues.
COULE'E.
f.
f. Tenne de Marine, L'évídurequ'il y
a depuis le gros d'un Vaílieau ju(qu'al'eíl:ambord.
C O ULER. v. n.
Fluer. Il fe dit des chofe! liquides–
qHi
fo ivent leuYJ'Pentes.
Ae
AD.
FR.
Couler,
parmi
les Fondeurs de,méc_al, lignífie fondre p_onr jeccer en
motL,e.
Couler l étam , le cuivre.
On
an,
Cou!er en
p!omb
,
pour dire, Remplír de plomb les joints des
da~es de pierre. On die encare,
Cou!er en plomb,
qua~1d on frelle des crampons de fer.
.
On die en termes di:: Mer, ql1'Vn
V aiffeau coule
bas d'eau,
ponr dire, qu'Il
y
entre plus d'eau qu'on
n'en peut jener dehors.
CO
U
LEUR.
f.
f:
~alité qui par le ~ oyen de la lu–
miere rend les corp5 viftb!eJ.
AcAD.
FR. Toncecou–
leur eíl: une lurniere modifiée
&
alcerée. Le moin–
dre changemenc que puiflem apporcer
a
la lumiere
les corps qui la céfléchilienc, efe qn 'íls l'affoiblíflenc
en la réfléchilfam,
&
que l'inégalicé de leurs furfa~
ces écarce
&
diílipe de cous cócés des rayons qui é–
coiem combés paralleles. Cecee limpie modíficacíon
de la lumíere eíl:
la
b!ancheur
,
&
par confequent
la noirceur,
qiü luí eíl: oppofée, doíc conliíl:er en ce
que les corps noírs amorciífenc le mouvemenc de la
lurníere ,
&
abforbenc en eux-mernes la plftparc
des
rayons qui leur víennenc. Ainli le noir eíl: pluwc
une privarían de lumiere qu'une couleur, & le blanc
n'éca,nt poínt proprement une alteracion, mais un
fi.mp~ affoibliífement de la lumiere, ne peuc gueres
1
paliá"P-our
11ne
couleur. Les vraies couleurs fom
ü:
rouge, le jaune, le bleu, le vio!et,
&
toutes les au–
tr.esqui font compofées de ces couleurs
primit~11e.r
diverfement melées enfemble. Si on prend un
p.l'ifme criangulaire de verre , done on couvre une
des fafces d'un corps opaque ,
a
l'exceprion d'un
endroit de rrois ou quacre lignes de diamecre par
ou on lailfe encrer des myons d,u Soleil, on vérrn.
far un papier que l'on mema de l'aurre coté du prif–
me,
i
quacre ou cínq piés , ces quatre couleurs ainli
dífpofées , du rouge , du jaune, du bleu
&
du vío–
lec. En conliderant les refraébons arrivées dans le
prifme ,
&
qui font neceJfairement la caufo de ces
couleurs, on trouve que
li
l'on prend pour un frul
rayan coute la lumiere qui a pa/fé par le prifme,
&
s'y eíl: rompue, le rouge eíl: marqué par les filecs de
ce rayan qui fonc
a
la convexicé de la courbure de
la refraéhon ,
&
qui fe fonc rompus du coté oppo–
fé a l'ombre cau(ée par le corps opaque ,
&
que
ceux qui fonc
a
la concavité de cette meme courbu–
re,
&
qui fe font rompus du coté de l'ombre, font
le
violet. Enfuire on pem prouver que les petítes
boules qui comrofenc les rayons de la convexicé ,
&
tournent du coté oppofé
a
l'ombre,doívenc avoir
plus de monvemenc circulaíre que de droic ,
&
que
celles qui compofent les rayons de la concavi,é,
&
cournem du coté de l'ombre doívent avoir plus de
mouvemenc dcoit que de círcuh ire, ce qui fera la
namre du rouge,.
&
du viole c. Pour le jaune
&
le
b!en, !'un fera un ronge plus foíble ,
&
l'aucre un
vío
1
et diminué ,
&
les deux couleurs principales
&
oppofées feronc le rouze &
le
violer. Il efr cercaín
Tome
l .
que le verd n'eíl: qu\mmelange,du bleu
&
du jauné;
&
cela fe voit par le meme prifme , qtiand on faic
en force que le jaune
&
le bleu encrenr l'un dans
l'autre : car alors__,En voit du verd. Il paroic done
que ce fonc les refraél:ions, aidées des ombres , qui -
.fonc coures les vraies couleui:s , en donnanc aux pe–
cices boules qui formenc les rayons un rnouvcmenc
differe~nmenc có_mpofé,du droic
& .
du.fircul\1-ire , ce
QUI
admet une mfirute des combma1fons d1iferen–
c"es , qui ferohc aucanc de couleurs. Reíle a appli–
quer les refraél:íons aui couleuF? des corps folide¡;
~ue \a lumiere ne pénécre pas. Maís il
dl:
cres-vr:ii-'-
1.emblable qu'elle pénétre une pecite parcie cres-dé–
hcate
&
tr~s-legere de leur furface,
&
qu'enfuice
- rencontrant des parries plus (olides, elle ne va
pu
plus av.int '.
&
fe réfléch1_c, elfuyant encore une pe–
me refraél:10n pour fornr rom-a-faíc de la furface
de ce corps ,
&
c'eíl: par ces deux rdr~él:ions, qu'el–
le prencl une couleur, comme fom les ray,:ms qui
paliem par le prifme
&
fonffrenc auffi deL,x refrac–
cíons. ll n'eíl: pas irnpollible non plus qu'il y ait tel–
le réfléxion cauce limple , produíce par le re!lorc de-'
corps folides
&
pem-etre de la lumiere' qui
falle
l'effec des deux refraél:ions,
&
modific les rayo::1s
comme elles auroienr faíc. Il femble communémenc
que les couleurs prod,iices par le pritme
(
ur lepa–
pier,ne foiem
qu'appartntes
&
pajfageres
,au lieu que
cell\ d'une écoffe, par exemple, paltenr pour
réel–
le1
&
ftxeJ;
mais come la difference eíl: que le prif–
me peu:r etre facilemenc féparé ,du papier, au lieu
que les petirs ·prifmes imperceptibles , <?U d'amres
figures équivalénces qui fonc fur la fnrface de l'é–
coffe,
&
y produifent des refraél:ions, n'en peuvent
pas erre
li
aifémenc féparées, ce qui fair parn1tre
les
.couleurs qu'elles caufent, plus fixes
&
plus réelles.
On appelle
C
Ot$leun
Jimplu
,
celles done les Pein–
cres
&
les Enlurníneurs fe fervenc. Elles viehnent
des végéc;lUX
&
ne fouffrenc poinc le feu. 11
y
en a
d'autres qui le fouffrenr. Celles-la fe tirenc des m'é–
taux ,
&
fonc feules propres
i
faire l'émail. Les cou~
leurs fe diíl:inguem auíli par les Peincres
en
Cou–
leur1 legere1,
qui (onc toutes comprífesfous le bl anc,
&;
en
Cou!eurs pefantes
&
cerreíl:res qne le noir com–
prend. Ils appellenc encare
Couleun rompue_s,
cel–
les qu'on n'emploie pas couces limpies, mats celles
que l'on éceím ,
&
done on diminue la force par
le
melange d'une aucre, ce qui ferc beaucqup pour
l'union
&
l'accord qui doic ecre dans comes celles
qui compofem un cableau. ½ and on
cfu,
que
lu
Couleurs d'un tableau font bonnes,,
on veucfaire en–
cendre , que la rencontre des unes aupres des autres
en eíl: bonne,
&
non pas que ces Couleurs fom
d'une matíere plus exquiCe qu'a l'ordinaire.
On ·rnec l'acier en couleur en le lim;lnt d'abord
& le polillant avec des limes fourdes' apres quoi
on lebrunic avec le brunílfoír. O!!and l'ouvrage
di:
bien poli, on prend des cendres chaudes , palféc:s
par le fas auparavant,
&
on y mee cec ouvrai e, que
l'on y lailie chauffer. U parofr premierement de–
couleur d'or, enfuice de coul·eur fanguine, puis vio–
lec, bleu,
&
apres de couleur d'eau, qui eíl: celle
qu'on demande. Alors il faut l'oter prompcemenc
avec de perites pincecres.
CDuleur.
Terme de Blafon. Ce mot
fer,¡
a faíre
une eles principales défignations des pieces de l'écu.
On n'admet que cínq Couleu rs, Gueules, Azur,
Sinople, le Sable ,
&
le Pourpre qní eíl: melange
d'azur
&
de gueules. On ne doic poinc meme cou–
leur fur cou!eur , non plus que métal fur métal.
Les Flcurííl:es appellent abfolumenc
Couleurs,.les
mlíppes qui ne fom que d'une
feu.lecoulenr fans
aucun mclange.
Nn
•