cos
COT
)1omme
Co./lieres ,
les planches qui fom le long des
murailles.
L es fleurs iommunes fe mettentdans les
cofl~cr;I.
O'n difoit autrefo¡,;
D e coflier~,
pour d1re,
A cote.
.
COSTON.
[.
m. Tenne de Marine·. Piece de bois
dom on fe
ferc
a
forcifier un mar , auquel on le join·¡
écroicement".
.
C
O S
T U
S. [.
ro.
Racirie ép:ii-lf'e & bien nouvl:ie ,
qui e/1: groíie enviroh conmie le pouce. Sa couleur
e/1: d'un blanc qui tire fur celle du bouis. Cene ra–
cine e/1: odorante
&
aromacique ,
&
a le gouc m,elé
de quelque douceur,
&
de quelque amermme avec
un peu ~'arni~oni<!: Di~fcorid e die que l'excelienc
Coíl:us viene d Arab1e ,
&
eíl: blanc , leger & fon
odoranc; que ce!ui des Indes tiene le [econd rang,
ccanc lege,r , ple1ri
&
noir comme la ferule; & que
celui de -:Syrie qúi perce le nés avec fon odeur,
&
'qui eíl: pefanc
&
de cduleur de bouis , e/1: _mis apres
les deux aucres. ~elques Modernes font perfuadés
que tous les Co/1:us onc écé la racin'e ~'uhe mbné
plante qui naic en divers c1tdróics du1nonde,& qu'il
-a
pí'1 arriver que le Coíl:us croiíianc en differens
lieux d'un meme Pays ; aic pr
is divedicéde forme &
de conleur de la cerre qui l'a produic.Il
y
a un
Coflus
corticofus
,
fon aromacique
&
alf'és approchan_r du
goÚt & des qualités du vrai Co/1:us, qu'on meeeri
fa
place dans la ·compoficioh de la The:faque,quand
on ne peuc faire áurremenc; mais comme ce n'eíl:
que l'écorce d'un _ arbrc , qui n'a pas l.i. force dn
vrai Co/1:us, il faúc amane que l'on pcuc employer
le vrai. Cecee écorce eíl: grife & raboceu[e, blan–
che en-dedans , coure ple1ne de filfores en- dehors ,
&
re!femble aíles pour la forme
a
la Cannelle,quoi–
qu'ell e foic un peu plus épailf'e. Le vrai Coíl:us eíl:
thaud, íl:om.1chique, hepaciquc,
&.
hyíl:erique. Ga–
lien die qu'il a une qualicé me
1
ée d'une perite
amertume, jo:hre
:l
üne chaleur & une niorda~ré
{i
grande qu'il· exulceré,
"&
qu'ainli on en oinc avey
huile ceux qui !)nt la fiévce avantque les frilf'ops
&
l'acces Jeur vieimem ; qu'il eíl: bon auffi aux [cia..:
tiques & paralyíies , & en coures les panies qn'il
faut échauffer, ou quand on veur tirer quel que hu:
meur: On s'en [ere aú!Ii a provoquer les 11rines ,
&
dans la fuppreffion des mo1s. Le
Cofi11s f ndicus,
eíl:
~e
bois & la racine d'un arbre qui reíiemble au
[u_
reau tant en
fa
grandeur, qu'en fa fleur & en l'o–
<leur.
Les
Malais l'appellcm
Pucho
,
& les A.rabd
'Cofl
ou
Cafl.
·
COT
COTELLE.
[.
f. Vieux mor , íig_nifiant la meme cho;:
fe
que
Cote,
que Borel die venir par fyncope de
Crocota
,
Robe ancienne de femmes: .
Et d'avoir fans délier bourfe,
Des folW?'Ures pour nos cotelles.
II ajoute que c'étoit auffi une efpece d'habit ou
de jníl:e-au-corps pour les hommes)
~
il álleguc
ces deux vers pour le prouver.
_
Jafon ne peut refourrer fa Cote!le;
De la toifon dont
tl
fut Conqueficur:
Il
y en a qui fom vehir
Cotelle,
de
X
17(,;.,.,;
Tu–
nique; & les aucres de
Cutis,
Peau.
(:OTEREL. f. m. Sorce d'arme ancienne , conímé
íl
fe
rrouve dans un vieux Pocte, qui die :
Si le convient armer
,
Pour la terr6 garder,
Coterel
&
haunet ,
Et macue
&
guilet.
COTHURNE.
[.
m. Sone de patin élevé par dés fe –
melles de·liege,domJes anciens Aél:eurs [c·[ervoient
<lans la reprefentation des Trage~ies.Cette chauffu.-
e
O
,........1
.
~
2
77
l'e_
couv roit le gras de la j:i.mbe, & faifoit p:i~~¡~-e la
raille plus belh:. Ce mot a écé tranfporté au fiouré ·
&
on, die
Chauffer le Cothurne,
pour dire, S'~pp!i~
quera fa1re des Vers pompeux & dignes de la Tra-
gedie.
..
,
_
COTICE~
[.
f. Ter"me de Blafon. Band·e dimi.nué~
qui co~oye une ~utre ?ande , & qui n',occupe que la
quacneme ou cmqmeme parne de l'ecu.
II
y en a
deux" ordinairemem qui coco
y
ene cecee amre bande.
On appelle auíli
Coticcs,
les bandes qui paílenc le
nombre de huir dans les arinoiries.
COTICE',
E'~·
adj. C e mor fe dit du champ de l'é–
cu, quan d 11 eíl: rempli de dix bandes de couleurs
alternées.
Coticéd'argent
&
d'a:,;,ur.
COTINUS .
~-
m. Arbrifleau qui produit pluíieurs
reJettons nunces & rouoeacres , avec force feuill d
faices comme les feuille~de T erebymhe, fLce n'eíl:
qu'el les fonc ¡,lus rondes
&
plus larges , d'une
odeur force qm approche de la galle.
Il
cro1t a la
hauceur de_tro1s .,ou quarr·e coudées ,
&
,a
fa
"tige
grolf'e env1ron comme le bras de l'homme. Son
bois e/1:
G
jaune, qu'il fertordinairemencaux Tei'n–
turiers pour cemdre leurs draps en cecee couleur.
Il jene au bout de fes brnnches comme un amas
,de plumes faic en bouquet , & de 'couleur blanche
tiranc fur le róux , ou font des gouífes longuetces ,
femblables a celles de Millepermis ,. qui comien–
henc la graii1e. Pline die que le Cotinus
fe
crou ve
au Monc Apenn ih,
&
que la beaucé de
fa
"éouleur
eíl: forr efhmée.
Il di:
excrememenc rell:riél:if, & la
décoéhon d"e fes feuilles eft linguliere aux ulceres
de la langue , a la luetc'e
&
aux fluxions·du gofier,
G
,
'on s'en lave la bouche.
..
..
.
C OTON.
[.
111.
Perite pl ahte·, felon Plihe
~
q ui croic
dans la haute Egypce du coté de l'Arabie , & qui
porte fo~ fruir femb!able aux noifetces_barbues. Au-:–
aedans
fe
trouve une mah1ere de lame ou bourre
qu'oh fi le, trh-blanche
&
cres-délicare: Les Sttcrifi–
~acenrs d'Egypce en faifoient faire des . ,robes par
l'ingularité: .Macchio!e ajoute que l'herbe du Cocon
fe feme eh Chf pre, en Candie, en Sicíie,
&
me–
fue en la Pouille;& que cbmme elle y cro1; en abon–
¡:lance, J'es gen _ i:lu Pays en font grand trafic. Le
Cocon e/1: chaud & fec, & écant brlilé, il eíl:íingu–
lier pour éra1:cher le fang d'une playe. Le dedans
de fa graine
cfr
bon a la tOUX & a ceux qui
Ont
dif–
hculté d'uriner. O n en cire une liui lepar expreífion,
qui efface les leiuilles & toutes les caches de vifage.
911 appelle cem: plante en Latin
Goffipium.
M. Mé–
nage dérive
(:otqn
du Lacin
Cotonea
, ,
qui lignifie
1a
perite moulf'e fembl able au coron qui vient fur
les coins. Nicod die q ue les Arabes l'appellentCo–
lum,
ou
Bomfafam,
& que c'~íl: dela qu'on
\1
foit
Cocon & Boinbalin. On crouve des Coconniers
i:lans ~outes les Ancilles. C'e/1: . un arbrilfeau qui
~ro1t en buiíion ._,
&
que les Sat~vages appellenc
M,inoulo,~ Akecha.
II vient de la hameur d'un
Pc–
~her
, .&
fes rame¡¡.ux' qui s'érendemaularge,foht
ton ch~rgés de feuilles un peu plus perites que
celles du Sycomore ,
&
prefque de rneme figu–
re. II porte une fleur de la grandeur d'une rofe ,
qui eíl: foucenue par le bas fur trois perites feui l–
les vertes·& piquantes qui l'enferrent. Cecee fl eur
e/1: compofée ele cinq feui:les d'un ja;.me doré qui
?nt .
dans leur fond de perites li~nes de pou rpre &
un boucon jaune emouré de petirs filamens de me–
ine couleur. Les fleurs font Cuivies d'un fruir <le
fig,ure ovale, & de la gro!fenr d'une perite noi~
avec
fa
coque. Qt:iand il eíl: mur ,_il e/1: rom noir
par dehors , & s'en trouvc en trol~ endco1s , qui
font
voir la blancheur du comn qu'1l relferre fo us
cecee rude couvermre. Chaque fruir, ·qui fe gon..:
Mm
iij