27:z.
COR
écorceeíl: déliée &veneu[e, & fon t~cnc ni.affif
&
forc épais. Son bois eft fans moelle ,
&
ferme com–
me une come, ce qui l'a faic auíli appeller,
Co_mirr.
Le Cornouiller femelle n'a pas le _cronc
fi
epa1s qne
le
male ,
&
jecce beaucoup ~e pemes branches. Il
a de la moelle dans fon 601s qui eíl: plus cendre
que l'aucre. Tous les deux onc leurs na:uds & ger–
mes comparcis comme l'
Ar,nus caflus;
L_e _Corn~uil–
ter Reuric
&
pone fon fnuc comme I ohv1er ,
~
eíl:–
a -dire, plulienrs cornowll~s en_ un [eul pendanc.
Leur noyau eíl: [emblable
á
celm des olives , doux
a
goucer '
&
J'odcmr en eíl: fort bonn e. Il fauc
prendre garde
a
ne pas meccre des rnches de mou–
ches
a
1pie! auprcs de cec arb re: car li elles gofa–
tenc
fa
f! eur, elles prennent un flux de venere done
elles meurenc. Cene Reur eíl:mouífue
&
de couleur
d"or. Les fenilles d;i Cornouiller fonc forcdeliicca–
rives ,
&
propres a fouder les grandes playes, for–
tour en ceux qui onc la chair dure. Elles fonc con–
rraires aux corps délicacs ,
&
aux petices playes , a
caufe c1u'elles les écendent
&
deífechem crop.
CORNlJAU.
[.
m. Mauvais poiífon, qui monee en
Loire en eres- grande quancicé a meme-cems que
l'
Alofe,
&
{i
femblabJe qu'on peuc y erre crompé.,
li
ce n'eíl: qu'il eíl: plus courc. Les Payfans
&
Am~
fan s en mangem pendant roure la íaifon.
C O R N U E.
[.
f. Vaiífeau chimique de verre , m1
lnjt~as
lutté , enduic de cerre , de l'épaiífeur d'un
pouce , qui a un col recourbé , auquel on joinc un
recipient que l'on met dans l'eau. On appelle auffi
ce Vaiífeau
R ctorte,
&
on s'en Cen ponr d1íl:iller les
macieres q1ú n'envoient pas facilemem leurs va–
penrs en haut.
COROLITIQUE. adj. On appelle
Colomne coroliti–
que ,
une Colomne qui eíl: ornée de feuillages
&
de
fleurs, rournées en ligne fpirale autour de fon fue ,
ou par couronnes, ou par feíl:ons. Les Anciens s'en
fervoienc pour élever des íl:ames,
&
ces íl:ames é–
toienc appellées
Corolitiques,
du mot
Corolla,
Cou–
ronne. Ces forces de colomnes conviennem aux
Ares de triornphe pour les encrées pub liques,
&
aux
décoracions de Theacre.
.
C O ROL LA IR E.
[.
rn . Annocacion qu'on faic for
quelque propofition dérnomrée, pn,r laquelle on
fait des induél:ions, ou bien l'on en tire d'amres ve–
rités ou confequences qui s'en enfoivenc nece/Taire–
menc
&
clairemenr, fans qu'il
foic befoin d'ern–
ployer de nouvelles pre uves. On fe [ere fouvem de
corollaires dans les Machemaciques, ils fonc com–
me accachés aux cheoremes
&
aux problemes dom
Í~S
nai/Tene,
&
plus un theoreme
Oll
probleme efl:
démoneré d'une maniere univerfelle
&
facile, plus
il a cofüwne de prod11ire de corollaires. Ce moc eíl:
Latin,
&
viene de
Corolla,
fair de
Corona.
CORONAL.
ALE .
adj. T erme de Med ecine. On ap–
pelle !'os du front,
O s Coronal ,
&
Veine Corona/e,
Celle qui forram du cronc afcendanc de la vein e–
cave, encoure en maniere de couronne come la fob–
íl:ance, du ca:ur,
&
lenourricpar p\uíieurs rameaux.
Ce que l'on appelle
Sutrt re Coronale,
eíl:l'embo,–
ture anrerieure du crane , ou des os de
la
tete , qui
pare
des cemples,
&
prend fon chernin vers le fom–
met
de.lacece. Cecee fucure a le nom de
Corona/e ,
a caufe que c'ell en cet endroic-la que l'on pofe les
couronnes.
. CORQSO
L.
Í.
m. Fruir de la gro!feur d'un melon ,
~qu(·fe rrouv.e dans les Anri\les,
&
qui eíl: un peu
po1nm
&
recourbé par le bom d'en-bas. 11 a l'é –
corce verce, lill'ée
&
a!fés épaiífe, ~il íemble que
l'on aic pris plailir a cracer de perites écaill es cle/Ti.1s
avec une plume
&
de l'ancre. Au milieu de cha–
cune de ces écailks il y a une perite poince de
me-
COR
me
maciere que l'écorce. Ce fruir eíl: arracÍlé
-:iu
cronc, :iufü-bien qn'aux branches. Touce la chair
·eíl: d'une blancheur de neige , quoiqu'elle foic un
peL1 fila/Teufé. Elle fe fond dans la bouche ,
&
fe
reíour en une eau, qui a le gull[ de la peche.
rr
eíl:
relevé par une petire aigreur forr agi-eable,
&
qui
rafra,chir excrememeñt. C'ell un des plus excellens
fnms de tomes ces Ifies. Oh y trouve plufieurs
graines nóires , li/Tees
&
marquées de perites veines
d'or , gro!fes
&
longues comme des Reurs de Breíil.
L'arbriffeau qui le pone eíl: tour femblable au Lau–
i-1er, cane pour
fa
gran<leur , que pour [es feui!les.
Les Fran<;ois l'onc appellé
Corrofol,
a caufe qu 'il a
éré apporté d'uhe Iíl e de ce meme nom , qui
ele
ha–
bicée par les Hollandois.
i:::OROT.
[.
m. Vieux mot. Couroux.
COROZA .
[.
m. Poiílon furieux qui fe rrouve dans
la 111er qui ell encre le Cap de Comori, les l3a/Tes
de C hilaó
&
l'Iíle d-e Z eilan,
&
que l'on appelle
L a Pefcaria delle perle,
a caufe de !~ peche des per–
les qui s'y faic pendane les mois de
!vi
ars
&
d'A–
vril. Ce poi!fon a deux rangs de dehcs affilés
&
fort
longues amour de fa langue, avec lefquelles il cou–
pe le bras
&
la cuille d'un h0mme auili nec qu e le
éoutelas le mieu x cranch:mr. Les Piongeurs fe fer–
vent de Magiciens pour fe meme a couverc de ce
danger, íi l'on s'en rapporre
a
Vincenc le B!anc.
11
die qu'un Pcc heur éranc un jour
COU[
prec d'e–
tre dévoré par un Coroza qui venoic a luila gueu! e
ouverce, le Magicien qui éroic pre[enc co:nmenca
a crier couc ham:
Tervas,
c'eíl:-a-dire , Sort ou cha{-_
me'
&
auffi-ror le poi(fon courna de l'amre coré.
Mais
le Pecheur ayah t rec,fa une épée ,
il en
don~1a quelques _coups
a
ce poi!fon , qu_i s•enfuic,
la1/Tanr la mer cemre de fon fan g. Le fo1r, quand
les Magiciens [e recirene, ils rompent leur charme ,
afi.n que pendam la nuic perfonne ne fe hazarde a
cecee peche.
CO RPORIFIER. v. a. T ermed"eChimie. Fai–
re que les efprirs prennenc corps. La Corporifica–
tÍon [e fait fouvent avec les· efprits acides qu'on
mer on avec des fels fi xes, on avec des terres aci–
des. Si on mee de forc vinaigre, ou qu elque efpric
acide fur des pe rl es ou for du cornil, ce corail
otl
ces perles reciendrom l'ac.idicé que conrenoienr les
liqueurs ,
&
cecee acidité
fe
fixera avec ces corps.
De meme , íi on mer de l'efpric de nitre ou de
l'eau forre avec le
fixe de carcre, Je dernier re–
riendra íi écroicement e premier , qu'on fe rn des
deux un bon falpecre. On die auffi
Corpor,fer
&
e
orporifatron.
CORPS.
Í.
m.
Ce qui efi compofé de matiere
&
de
forme.
A e
A
D.
FR. 11 [e die,
:l
l'égard des ani–
maux, de ce qui ell oppofé a !'ame,
&
plus parri–
culieremenc du cronc du corps a i'égard de l'hom–
me, c'eíl:-a-dire , de cecee parcie qui eíl: comprue
depuis le col jufqu'au ham des cui!fes ,
&
qui com–
prend une grande cavicé remplle de pluíieurs chofes
bien differences. Le ham de cecee cavicé eíl: appellé
le venere Cuperieur , ou la poicrine ,
&
comprend
les poumons , qui fon¡ divi[és en pluíieurs lob es ,
&
femblenr encourer une caye q~1·on nomme le Pe–
ricarde. Cecee cay e forme une maniere de poche au
dedans de laqn e\le eíl: le ca:ur qui nage dans une li–
queur qui differe peu de ce que nous paro'1c l'urine.
Au -de/Tous des poumons
&
du ca:ur , a l'endroit
oú le venere fuperi eur fe termine, eíl: le <liaphrag-
,.
me , qui eíl: une membrane aff's épaiffe,
p:u
la–
quelle le venere fup erieur eíl: féparé de l'inferieur.
Elle eíl: íirnée
el e
cel!e force , que lorfqu e l'hommc
eíl: debom, elle
fe
crouve comme de niveau , pan–
chane prefque égalemenr de ch:ique coré. Le foye
eft