·coR
'
cnraillées plus rnenu
a
fa tige &
a
fes branc~es:
Sa fleur eíl: blanchacre , & il en forc une grame
ron_de
&
ridée ·en fa¡_;on de grappe, Lor'.que cerre
<>rame eíl: feche , elle eíl: odorante & ferr a pluíieurs
~fages. On la couvre de fuere ,
&
elle fair bonne
bouche apres le repas. Toure la p!anre a un·e mau:
vaife odeur
&
fenc la punaife. D1ofconde da que
le Coriand re eíl: froid , & Galien veur qu'il foit
compofé de qualirés concraires _,
éranr fon ame~
en fon eífence qm le rend fubnl , & rerreíl:re en
fes parries , & qu'il ait d'aillem·s une humidicé
aqueufe , riede & moderemenc chaud·e , avec nn
peu d'afüiél:ion. On ne
fe
ferr que de !a femence
dans la Medecine, Plu-íieurs, canc Grecs qu'Arabes,
&
Diofcoride meme, onr die que le Cori andre crou–
ble le fens ,
&,
quelques-uns, que fon jus pris et~
breuvage faic fnourir la perfonne qui le prend;
mais Macchiole qui d'abord approuvoic ceux qm e_n
défendoient l'ufage, avoue qu'il a ·changé d'op1-
nion , & die que
{i
on en ufe moderemenr , _le Co–
riandre , outre le~ aucres propriecés q'u'il a , forcifie
l'eíl:omac , aide
a
la digdl:ion , faic forrir rous ex–
cremens, réjouit le c·ccur , aiguife l'ehcend'emenc,
& vivifie les efprits. On ne doic jamais employer
fa
graine en Medecine qu'on ne l'aic décrempée aupa–
ravanr, trois jours emiers dans le vinaigre. Les Au–
tems foht
Coriandre
mafculi'n, quan d ils parlenc de
la
plante.
Il
eíl: femin:n quand oh parle de la grai–
·ne.
D e la
C
,·iandre, Groffe , perite Coriandre.
Ce
mor v;em de
Y,;e,,
,
Pu
naife ,
a
caufe de la mau-
vaife o,1eur de cecte herbe.
.
CORION:
[.
m. Vieux mor. Attache de cuir, dn La–
tin
Corium ,
Cuir; On
lit
dans le croifiéme volume
de Froiífard :
Faifait portcr devant lui fan pem,_o1
pletnement de Fi·11.hce
&
d'
Angleterrr
,
&
ventilloit
au v ent par une maniere. ft range , e-ar les Corions en
defc endoient prefa¡ ue en fe;·re.
.
COR! ' ,
f.
m. P lanee qui ne eaffe point la hauceur
d 'un palme, & qui a fes fewlles comrne la bruye–
re
,
moindres pourram
&
p
1
us gralfes. es fleurs font
jaunes ,
&
fes brahches qui fonc rouffarres , jercenc
une bonne odéur. úiofcoride dir qu e fa graine bue
en vin eíl: bonne aux fciatiques
&
aux fpafin es qui
fonc rerirer les nerfs ,
&
la rece eh amere, Il die
au/Ii que quelqnes-uns l'appellenr
1-f_ypericum
, mais
Matchiole
y
cronve de la clifference dans fa rige
&
dans fes feuilles.
CORLIEU.
f.
m. Efpece d'oifeau, qui a le bec long
& _courbe, & les jambes longues. Son plum~ge eíl:
gns avec des taches rouges
&
naires. On die au/Ii
C
orlis
&
Courlis.
Cec oifeau a pris fon nom du cri
qu'il poulle.
'
.
CORMlERE. f. f. Tenne de Marine. La derhiere
~iece de bois au plus ham d'un Va1!feau , laqueile
eranc aífemblée avec le bom foperieur de l'etatn-
bord , forme le bout de la pouppe.
.
.CORMIER.
f.
m.
Grand arbre qui porte des Cor–
mes.
11
y
en a de deux forces , canc pour. les Cor–
mier_s domefl:iques, que pour les fauvages. Les do–
mefüques fe connoiífenc en la diverfüé de leurs
fnúrs, qui fonc ronds dans les uns ,
&
d'un jus odo–
riferam
&
doux ;
&
ovales dans les aucres , apres,.
defagreables au goíh , d'une couleur un peu pale
&
rouífe aux cocés , & n'écanc pas de
{i
bonne
odeur. Le cronc de !'un
&
de l'aurre e!l: droic &
long , & lenrs branches cendenc en hauc. lis ont
leurs feuilk s comrne le frene , un peu plus érroi–
tes , b:anchatres d'1111 coté
&
demelées rollt au–
tour. Leurs fleurs fonr blanches ,
&
leurs fruirs
vieni, em comme les raifin s ,
y
en ayam plufieurs
fur
la meme queue. l. eur r::tcine
efl:
grofle ' épJifie
&
profonde. Qiam au
Cormic.,. fauvage ,
l'un
eíl:
COR
.
.
propremem appellé Sauvage,
&
n'eíl: gueres d;ffe–
rem du domefüque que _par _fon fr uir ,_qui vienr
c~mme ~n fufeau _de couleur {aune-ro~lTe , pre[q~1e
d une meme groíleur
&
grandeur ; m-:us d'un ooüc
forr differehr. P line appeii<r
l'aucre
T ormmal.
I I
a
f~s_feuílles íemblables
:l..
c'e!ies de vigne , fc:'nn es
&
hfiees ,
&
fon fruir longuer , apre ; rohd , aigre
au goíh
&
att'aché
a
une lon~e gueue. On en
fo.u
lc:s folls
&
moulurt:s des ounls de M enui–
fiers.
_ ll
y
a dan-s les llles de l'Amerique une ·efpece de
Corm1er forr d1ffcrem de celui qu'on voic en Fran–
ce.
l l
eíl: d'une hameur exceffive
&
forc
beau
a
voir , ayanc quantiré de b·elles feuilles
&
p !u–
íieurs ? ranches qm. ks a ccompagnenc. Il pon e un
frmc agreable ,
&
rond comme i.\ne cerife·. C e fru ir
eíl: de cou)eur jaune , rachecé de perites marques
rouges, .&,
11
comb_e de lu1-mi me lor[qu'il a arreinc
fa
marunce. Les 01feaux en font frians.
Il
a !'e oofü
de la Corme;
&
c'ell ce qui a faic donn er le ~om
de
Cormier.a
l'arbre.
CORM(?RAN.
f.
111;, Oifeau a·quariqu~, qui efl pref–
que fa1c comme un corbeau. Au deflous du co qu'il
a for~ long, fes plumes
fonc
blanches
&
bordées
de nótr. Son venere ell couverr du meme p!uma–
ge , qui eíl: noir ailleurs ou gris
fon
brun ,
&
ver–
darre par les aiJes.
Il a uh duvet gris ,
&
fon fih ,
comme les Cighes fous les grandes plumes ; cei!es
de la tete & du col fom épaifies & mehues com–
h1e
de la f'.ange. Soh bec eíl: crocl:i1 & poinru ;
long de cro1s pouces, no1r par le d'efIus,
·&
gris
&
i:ouge~tre par fes cotés. ~es yeux fom pecirs '
&
fes pies couns.
Il
les 'a lmfans
&
no1rs , & cou.:.
veres d'écailles. Les doigrs en font joims par des
membranes ou coi!es picorée, comme du chagrín.
Il
en a quacre , done le plus grand a cinq os, celui
d'apres quarre , le troiliérre rrois , & le quacriéme
tle~x. Aníl:oce die que c'ell le feul des Plongeons
qm
[e
perche fur les arbres. Lá larg.eur de fon go.:.
fier eíl: caufe qu'il pene avaler d 'aíles gros poiffons,
&
pour le faire plus commodémenc , il les jerte en
l'air, afih de les recevoir par la tete dans fon b ec.
On
lui mee un anneau de fer au bas du col quand
on s'en [en pour la pech'e; & par ce moyen on lui
fair rendre le poiflon qui n'a ptt pafü:r. Sa peau
·éram preparée n'eíl: pas moins bonne que celle du
Vaurour pour échauffer l'eílomac. M . Ménage de–
rive
Cormoran
de
Corvus marinus,
Corbeaa ma–
rin ,
a
caufe que le~ ancie11S Gaulois difoienr
M ore,
au lien de Mer.
CORNALINE.
f.f.
Sorce de pierre precieufe fon lui–
fanre
&
polie, & que l'on appelle
Onyx
en Latin,
du Gret
~,.¡; ,
Ongle ,
a
caufe que l'on
y
voir dans
teú e pierre une force de blancheur [emblable
a
ce l–
le qm
[e
remarque dans l'ongle.
911
faic des ca–
chees & des bracelets de Cornaline , dom il
y
a de
deux forces , !'une l:Hanche & l'aucre rouge cirané
fur l'
orange.Onpem peindre en émail fur la Corna–
line , comme fur une plaque d'or , parce qu'elle
íouffre la violence du fen. Les plus grands mor–
ceaux que l'on en crouve, n'ohc que crois pouces
,
de hauc. On l'appelle aulli
Corneofe.
CORNARTISTES. f. m. Hereciques cjui nioient le
pecl,é origine!. lis prirem leur nom de T heodore
Cornart, Calvinille, dom ils fuivoiem les erreurs.
Il
étoic Secretaire des Ecacs de Hollande ,
&
mou.:
ruten
15 95.
CORNAIL LER.
v.
n. Tenue qui n 'a d'ufage que
parmi lef Charpemiers. lis difem
qu'an
T enon t or–
naille ,dáns" une mortoife,
pour dire , qu'Il n'encre
pas quarrémenc , & qu'il n'a pas été dégauchi.
.
CORNE.
[.
f.
P"llrtie
dure quifarr
de
la
tete
de q:t:f::
-
Llaj
.