COR
fa ur que cette rerrc foir bien paí'rrie pour erre cor-
roi. On appell e au/Ii
Corroí
,
cerraine épaiITeur de
rerre qui fe mee entre un p1,1irs
&
1t conrremur
d'une foífc d'aifance, pour empecher que l'eau
m:
foi r corrompue. On die au/Ii
Courroi
&
Conroi:.
Corrot
,
dans le vieux langage, fe trouve e111 ployé
pour Efradron. On a appellé
Cheval,en de
C
ourroi.
des Chevaliers qui éto1enr bien équipés , comme
s'étant préparés pour l'occaíion ou ils devoienr _fe
trouver,
a
c-aufe que
Corroi
ou
Co1-trroi
,
íigmfie
al!I/Ii
la derniere prepararion que l'on donne anx
cuirs ;' ce ,qui a fair érendre ce mor a tomes forres
de prepararions. C'efuce qui a fait dire a du Cange,
qu'il viene de
Corrodium
ou
Corredinm,
qm voulotc
dire amrefois ,
~
n rer1s prépare.' pour _des Seign~urs
quand on f<_;avo1t qu 1ls devoient pa/Ier fur !es ter–
res de leurs VaITaux-.
'CORROYER. v. a. Bien pa?trir
le
table & la chaux
avec de l'eau par le moyen du rabot , afin -g 'en
faire d11 morcier. Les Grecs employoie11t jufqu'a
dix hommes a chaque ba/Iin , pmu· faire corroyer
&
raborer Iong-rems le morcier ,
&
il devenoit
par la rellemenr dur , qu'on faifoit des cables avec
les morcea1ÍX
des enduirs qui romboienr d'une
1nuraille. On d:it au/Ii
Corroyer, Conroyer
&
Cour–
royer
,
pour dire , .Pa'/rrir
&
bame au pilon de
la terre glaife , alin d'en faire un Corroí. On die
Corroyer le fer,
pour d1re , Bacrre a chaud du fer
qui eíl: pret a fon dre ,.afin qu'écant c0ndenfé,
iJ
foic
moins fujet
:l.
fo cafü:r. On ·dieaufli
Corro;er le boh
,
· pour dire, En orer la fuperficie par feuill-es en le
rabotant apres qu'il eíl: déb1té. C'eíl: par la que les
•Menuifüzrs commencenr
a
rravailler les planches
avec !a va rlope ou qemi var.ope.
CORRÚDA.
f. f. Afperge fauvage forc commune
qui viene dans les lieux pierreux
&
fecs ,
&
me1rn~
panni les hayes & dans les enJroirs ou il y
a
force
perirs arbriITeaux, lanrés. Elle a une rige dure com–
me le bois , blancharre, ave::. de perites feuilld
dures & piquantes. Diofcoride die que la de coébion
de fes racines p rife en breuvage , eíl: bonn e a la
difficulré d'urine,
a
la .jauni/Ie, aux douleurs dé
re .ns & aux fciariques:
.-,
·coR'RUPTIBLES. f.
m.
Se.él-e d'Eurychiens qui pá -"
rurenr dans le íixiémc íiecle.\ l is prer'endoienr que
Ja chair de JEsus-CHRIST eCu éré corrnprible &
fujette aux pallions.
CORS. adj. Vieux mor. Come , perir.
L a verté de l'l·ifloire
Ji
com li Rois lafit
,
Vn C
!ere de Chdteaudun
,
Lambert lis corl
l'
écrit.
C ORSAGE. f. m.
11
fe die de la raille d'un ché–
val.
CORSET.
[.
m. Corps de Jupe , garni de baleines
.
pour fourenir la raille. Depuis qu'on a inrroduir les
Robbes abbattues, les.femmcs ne portenr plus de
Corfer.
:coRTUSA.
[.
f. Plante appellée ainíi par Matrhio.–
le, du
110111
de celui qui l'a rrouv éc , qui s'appelloic
Corrufus, & qui n'en a
pu
voir que dans Ja Vailéé
de Sragna, qni eíl: du terroir Vitentin en Iralic. Ses
feuílles fonr femblables aux fe:uilles de vigne,
moindres pounanr, rondeleres, a.pres, d'un gofo
afl:ringenr ,
&
arrachécs
a
de longues queues. Elle
a fes riges droires , minces
&
fans feuílles ,
&
qn.i
a leur cime porrenr des fleurs p1upurines par de–
hors , jaunes par dedans ,
&
remplies de ~eríts poils
ou lilers pareillemenr jaunes. Cene plante viene
aux lieux ombrageux en rerre bl ancM.rre. Il y en
' a qui jettent des fleurs violecres , & qnelques-n nes
dom les fleurs fonr blanches. Ceux qui en ont
fait
J'exP.erience , affurenc qn'elle eíl:
íinguliere
Tome I .
·
COR
cos
pour foulager les douteurs des nerfs & des join
~
rures , en la1lfanr long rems fes
fl
urs au fo le1 ert
mfu lion d'huile d 'amandes fraíches , & d'auranc
·d'huile rofar. Il faur s'en Í'ervir quand elle eíl: en–
care. ciede. Tome la plante éranr frakhe a une ·
odeur agreable & forre , femb !ab le a ·celle des
rayons des mouches
a
miel. -Elle ne fenr nen quand
elle eíl: feche.
CORYBANTIER. v. n. Mor do'nr Rabelais s'eíl: fer•·
vi, pour d1re , Dormir les yeux ouverrs.
'
CORYDALIS. f.
111.
Sórre de fumecerre que Ga–
h,en d1t erre bon
a
la coligue. Marrhio
1
e croir que
c eíl:
la
plante qu e qu elques-uns nommenr
Split.
El–
le
a fes fewl:es femblablcs a celles du Coriandre ,
mail un peu moindres ,
&
force racines , m111 ces ·,
Jongues
&
blancharres. S·es riges fonr rninces, bran–
-clrnes & avec des feuill es ,
&
ces Heu rs e'n forme
de perirs cifeaux. Tome la plante , ou frakhe man–
gée , ou ;reduice en poudre lor(qu'eUe
eil:
feche,
eíl: un excellenr remede conrre la coliqu'e.
CORY'PHE'E.
L
m. T erme d?nt ?1~
fe
ferr quelque–
fo1s pour íigmficr , cclm qm don erre 1'egardé com–
me !·e ch~f d'u1 e feél:e ,_ le plus exce!lenr. le p\1s
1-enomme panm ceux qm om embralfe qnelquedoc;...
,mn e. Le mor V1enr de
'-•e•lt • ,
qui veur dire. Le
fommec de la rete ,
&
qui a fair
,._·,,•ip«ro<,
Le prin–
'Cipal , le
plus
élevé.
cos
COS. f.
m.
Terme qu i fe rrouve dans les Livres de
voyagc. Mefure de chemm q u· p.t:mrépondrea nne
dem1-he11e de France. Elle eíl: d'nfaoe panomes les
Indes. On die au/Ii
Coffe,
0
•
COSAQUES. f. m.
P·
Milice dé Po
1
ogne, qui a éré -
d'abord compofée des Volonraires cies Fronrie–
res de Ru/Iie , de Podolie
&
aurres Provtnces.
lis
s'a-rrronpoienc pour pirarer fur !a mer Noire ,
011
t!s
faifoienr de for r grands burins. Ils onr pillé meme
·des Villes enrieres dans l'Anarolie oú 1ls defcen–
doienr,
&
la mauvaife faifon arrivanc, ils fe reri–
·roienr t hacun chés foi , tufqu'a ce que le Prinrems
rev enu, lem .donnár lieu de reconimencer lems
comfes. Etienne :Bartori étanr parvenu
a
la Cou–
ronne d e Po ogne en
T
576.
forma un Corps de Mi–
lice de ces Coureurs ,
a
qui il donna pour Place
d 'armes la Vill·e
&
le Terriroire deTrerhymro vv
for
!e f3oriíl:hene , ne douranr point qne ce ne
fue
une
füre garde pour la fronriere de Rnflie
&
de Podo–
lie, oú les Tanares venoienr faire leurs ravages.
Il
!eur accorda div ers privileges, & leur crea un Ge:.
-neral avec des Offic1ers fubalcernes. La frontiere '
for rellemenc aífurée par la , que tour le pays de–
ferr
au-de-la des Villes de Bracbvv, Bar
&
Rio–
vie, commen<_;a
:l.
f~ peupler; mais abufanr de leurs
forces , qui les rendoient rrop pui(fans , ils fe re–
volrerenr fous leur General Jean PodKovva, qui eur
la
rece coupée. Cerre revo!re ayanr éré fui vie de
pluíieurs aurres , on revoqua tous leurs privileaes;
& enfin on fupprima lenr Milice. Ce changen~enc
apporra un g1;and domrnage aux Polonois par les
courfes des T anares ; -ce qui obligea -le Roi La–
diílas Sigifinond , qui von!oit faire la guerre aux
Turcs,
a
rérablir les Cofaques. Ils fe fonr encore
révol rés de rems a aurre malgré les Trairés de
Paix qu'on a pfi faire avec eux. l is habirenr l'U–
k raine, & on appelle ceux -la
Cofarues Z aporou.rki,
a
la d ifference de ceux qui fonr for le Don & en
Mofcovie. l is onr tiré ce nom de
Porobi
,
mor Ruf–
íien, qui veur dire, Roche
a
caufe que le Borif–
rhene , oú il s paífenr quand ils vonr fair e leurs
courfes d;ins la mer Noire , ·en eíl: tour naverfé, en
force qu e s'enrrerenanr elres fonc comme une
digu.a
Mm ij