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COR

aues animaux pour défenfa

&

pour ornement.

AcAD,

}R,

On appelle en termes d'Ar_chiceél:ure

~orn~s

dans un Chapiceau , les quacre c~111s dn cadlo1r ,

&

Corne de

B

elier

,

un Ouvrage qui ferr de volut<_: aux

chapiceaux, canc de l' Ordre Ionique, ciue du

';=

0

m–

poÍ1te.

Cornes

d'

abaque,

(onc lp enco1gnure_s :i pan

coupé du cailloir d'un chap1ceau de Scnlpmr~.

Ü

n

die,

Corne de B(l!uf,

ou

Come de Vachc,

pour dne,

La moicié d\m

f!íais

paíle. II

y

a aufli u~ ornemenc

de Sculpru re, que J'on appell~

Corne d abondance ,

a

caufe qu'il .reprefence_

la

Come de la Chevr e

A–

malchée , avec des frum & des fleurs qm en for•

cent.

On clic en rermes de Mer,

Corne de verg_uc,

pou~

fic,nifier une concavicé en forme de cro1fiant, qui

e/l au bouc de la vergue d'une ch:do~1pe. On d1t

auai

Corne a dmorccr.

C'eíl: une grofie Come de

Bo::uf qu'on remplic de poud re_fine pour.amorcer

les canons. Elle eíl: ganue de l1ege ou d un autre

bois.

Corne de Cheval.

Efpece d'ongle qu\ regne aurour

du fabor, ce qui le faic au!Ii appell er_

Corne d,,

fa–

bot.

11

a l'épaííleur du do1gc,

&

e11v1ronne la Cole

& le petic pié. Lorfq_ue ~·on ferre un Chev:il ,

011

broche les clous du fer a la come, fans qL1e le fer

appuye fur la fole. On die,

Donner un coup_de corne,

oour dire, Saigner un Cheval dans le Pala1 , au 1111-

lieu du croifiéme au quarriéme fi llon de_la machoi–

re foperieure. On fe fe_rr ~e cerre mamere de par–

ler

a

caufe que cene fa1gnee _fe fa1t avec une Come

de Cerf ou de Chevreml qm a le bouc forr a1gu &

affilé.

Cornc

,

en termes de Chafie, fe prend pour

la rece d11 Chevreuil.

On appelle, en termes de For~fication ,

Ou,vra–

ge

a

corne

,

un Dehors dont la tete eíl: forafiee de

deux demi-baíl:ions ou épanlemens. Ces épaule–

mens font joints par une courrine ,

&

fermés de

coté par deux a!les paralleles l'une

a

l'aucre ,

&

qui

fe vont cerminer

a

la gorge de l'ouvrage.

Come D ucale,

Bonnec qui a une pomte arrondie

fur le derriere,& que porte

le

Doge de Venife,pour

marque de fa Dignicé.

Corne de Ccrf

Herbe longuette qui (e cra1ne par

aterre , & qui a fes feuilles frndues & parcagée . Elle

croic for les remparrs ,

&

proche eles grands che–

mins dans les lieux maigrds. On la cuit comme

une herbe pocagere. Sa racine eíl: déliée & aíl:rín –

gente ,

&

bonne

l

manger conrre les Ruxions de

l'eíl:omac. Les Iraliens lui donnent

le

nom de

Scr–

pentine,

a.

caufo qne büe en vin , elle eíl: un te–

mede fingulier concre les rnorfures des ferpens &

de roures aucres beces venimeufes , de quoi Mar–

chiole aífore avoir fai c l'experience.

L es bétes

a

corne

n'onr poinc de denrs

a

la ma–

choire fuperieure ; mais feulemenc un

os

qui leur

en

tienr lieu.

Vin~corné,Mauvaife odeur, qui cienr de celle d'u–

necorne pourrie, les vins blancs y font plus fuj ers

qu e les rouges.

,

CORNE'E

[.

f.

La feconde Tnn.ique de l'a:il. Elle

eíl: ¡:lure

&

cranfparenre ,

&

on lui do nne ce

11 0 111

a

caufe de

la

refiembl ance qu'elle a avec une feui l–

le de corne forc mince. & q n'elle fe leve par épil–

les comme de

la

come.

CORNEILLE.

[.

f.

Oifeau de plumage noir, qui eíl:

plus pecic que le Corbeau ,

&

qui croaífe de me–

me. Il vir auJ1i de charogne & foic fon nid fnr le

hauc des arbres. On le rrouve particulieremcnc

le

Ion" des rivages , des rivieres & des mers. Il vir

forilon"-tems , & l'on cienc qu'il a l'adrefle de

poner des noix en l'air,

&

de les_ laiffer enfoire

tomber far des pienes pour les cafier. On appelle

COR

Cormillc emman!elée

_,

celle qui eíl: en partie noi–

re ,

&

en parne gnf-e. Il fe trouve encare une

autre efpece de Corneille, appel!ée en Lacin

Mo–

nedula

,

a

canfe qu'elle aiine

a

dérober la mon–

noye. Elle

efl:

picorrée de bhnc , excrememenc gon-

lue ,

&

vic de grain.

.

CORNEMUSE.

[.

f. Iníl:rumenc ruilique, done fe

fervenc les Bergers pour

fe

divertir: Il eíl:

a

venc

&

a

anche,

&

diíl:ingné en deux parries . L'une eíl:

une pean ordinairemenr de momon. Elle s'enRe

ainfi qu'un balon par ~e moyen d'un ponevenr

e1~té fur cecre pean , & bouc_hé par une fofapape.

L aucre parne confiíl:e en rro1s chalumeaux , dom

on nomme l'un le gros bourdon, l'aucre le petit

bourdon , & done le croiliéme eíl: fair

a

anche. On

en joue en ferranr la peau fous le bras quand elle

eíl: enRée, & en ouvranr ou fermanc avec les doigrs

les crous donr il eíl: percé. Ils fonr au nombre de

hnit. La peau de la Cornemufe

eft

d'ordinaire lar–

ge de dix pouces,

&

longue d'un pié & demi. Le

petic bourdon en a un de long , le porrevenr fix

pouccs, le chalumeau treize,

en

y comprenanr !'an–

che, & il s fe brifent &

fe

divifenr par les na:uds,

afín qu'on puiíle Je poner plus aifémenr.

CORNEOLE.

f.

f. Planee qni a fes riges & fes feuil –

les comme le !in , mais un peu plus grande. Sa

Reur eíl: jaune , &

fa

graine eíl: contenue en cer–

taines gouíles comme

le

geneíl:. Elle croí't parmi

les prés ,

&

n'a poincd'aíl:riél:ion au goüc. Les Tein–

curiers en fonc leur verd ' apres avoir baigné leurs

draps dans la guefde. Ruellius prend la Corneole

pour la Lyíimachia, mais Macchiole fait' voir qu'il

fe

trompe.

CORNET. f.

111.

Sorce d'iníl:rumenr de Mufique

l

venc , qui v~ en courbanc tant foic peu, & qni eíl:

/

d'ordim.ire percé de fepc trous.

Cornet

fe dit auíli

de tone pecic .Cor fait de corne, qui ferc

a

augmen–

cer le cri ou fon de la voix.

Cornet de poflilion, cor~

net de V acher.

Cornct

d

bouquin.

Efpece de grande flute

a

fept

crous dom le fepciéme eíl: inucile. On s'en (ere dans

un lieu vaíl:e pour fourenir un grand Cha:ur. Il

y

en a de ronc droics & de combés. Les 1ms fonc fa its

d'une fetile¡piece de bois de Cormier ou dePnmier,

& le aurres fo nt de deux pieces. Le deffus a· deme

piés de longneur ; la bafe en a quacre. Le diame–

cr de

fa

pace eíl: d'un pouce , C!:!lui de fon bocal

d 'une ligne ,

&

cel ui de chague crou de quarre li–

gnes. Il a l'é¡endu e d'une oél:ave.

On voir aux-Ancilles de gros coquillages, qui fonc

tour~és par le bouc en forme de vis,

&

que l'on

appelle

Cornets de mcr.

Les uns fonc au/Ii blancs

que l"yvoire ,

&

les aucres fonc enrichis par dedans

d'un gris de perle fort lui fa nt,

&

par dehors de plu–

fieurs vives couleurs , qui gnel quefois fe rerminenr

en écail les 0L!

fe

répandenc en maniere d'ondes qui

fe pouílenc

&

Ronent les unes fur les aucres , de–

puis le bord de la large ouverrure de deífus jufgues

a

la poince encorrill ée

OLI

elles meurenr. En per–

<;anc ces Cornees par le pecic bouc , on en fai c une

efpece d'iníl:rumenc de Mufique , qui rend un fon

forc aigu & penetranr , & qui érnnc poufle par les

c:liverfes fin uollcés de ce coquillage ,

fe

faic enten–

dre de loin,, ainfi q:1e feroit celui d'un Clairon ,

mais ponr les faire jouer, il y a du fecret

a

bien

cornpaITer le fon ltle qu 'il fam.

.

On appelle au!Ti

Comer,

un des principaux jeux

de l'orgnc. 1l y a

Je

grand

&

pecit Comer. Le grand

a ci nq cnyaux íur ronche,

&

clix-neuf ronches par–

lances fans Ies diéfes. Le petic n'a que c:lix-neufcou–

ches qni jouenr, & on l'appelle

Cornet fép1n-~ ,

a

cau[e qu~ c'eíl: un jeu qu i a un rroiíiéme clav1er ,