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COR

chaque branche au-deílus du furandouiller.

Vn C

e1/

dix cor¡,

CORADOUX.

[.

m. Termé deMarine. L'Hpacequi

. dt entre deux pones. On die auffi

Couradoux.

CORAIL.

[.

m. Arbriffeau d e mer qui s'endurcit

&

{e congele íi-tot qu'il eíl: hors de l'eau , comme

s'il étoit fure.ris de l'air, C'eíl: le fencimenc de

Dio{C0ride. ~elques-uns l'ont crü une efpece de

<bimme,

&

d'amres une forre de pierre. Il y en a

qui prétendene que le Cor;iil cienne du végécal

&

dumineral. Comme cecee plante, qui eíl: forc molle

dans l'ean, deviene

íi

folide lorfqu'ellc ,eíl: a l'air,

il y a grande ·apparence qu'elle [e nm1rrit comme

1-a pierre, ~and le Corail eíl: dans l'eau , qui eíl:

fon lieu n:tturel, !'ame végérarive done il eíl: for–

nié le maiilrienr dans la molleffe qu'il doit avoir

comme planee,

&

cette ame végér.icive !tú man–

quanc a l'air , les diípoíitions que le fuc·pierrenx

dont il a tofijonrs été nourri lui ont donnée, lui

font acqueár facilement la forme de pierre. Ceíl:

ce qnil'a fait -appeller

Lithodendrum

par les Grecs,

du mor

1-.{9-,,

,

.Pierre,

&

de

Ji,J'eov,

Arbre.

II

~y

a

pourranr des Aureurs qui riennenr qu'il eíl: roíljours

dur,

ranr

dans lamer que dehors.

11

[e trouve pro ·

che des Iíles d'Hyeres,

&

¡l eíl: par branches, qu'on

'.irrache avec des crochers en forme d'ancre,

&

qu'on coupe enfuire en grait1s.

Ü

s'en rencontre de

rou ge , de blanc

&

de noir ;- rnais quand on l'or–

don11e dans la Medecine , fans que la couleur foir

fpecifiée ,

011

emploie le roug·e qui eíl: ¡le meilleur

de rous , ptincipal'ernéi1t s'il eíl: de belle couleur,

un peu odoranc , poli-, com¡:,aéte , bien ramifié,

forr

peu caverneux,

&

facile a rompre. Le bl anc

eíl: plus fpongie!ux , tavern eux

&

leger. Le noir eíl:

le moindre. On l'appelloit aüciennemene

.Antipa–

the.r.

11

eíl: de couleur d'ébene , den(e

&

po)i. Ceux

qui

fe

trouvene d'une autte couleur n'one aucún

ufage,

&

on leur donne abuíivemenr le

110111

de

Corail.

Les Indiens n'eíl:imene pas moins les gr!ins

de Corail, que nous eíl:imons les perles des Indes.

Cela viene de ce que lenrs ·Devins leur onr fair

cm–

tendre, que quand on en porte,

011

eíl: a couvert

de tous dangers. Tolls les Cora'\.1x font rafrakhi{–

fans

&

delkchans, fonc mourir les vers, purifie;1r

le r¡¡ng,

&

tefiíl:ene pui!T.-immenr aux venins

&

a la

peíl:e, Íur-tout le rouge, que l'on fair enrrer dans

la confeél:ion d 'hy:icinche. Les Chimiíl:es le prépa–

rem diveríemenr,

&

en cirenc la teinrure

&

le fe] .

teinture de Corail a les rnemes quali tés que

le

Corail meme,

&

fe prend dans des eaux difüllées

&

atmes liqueurs. On fe [ere du [el de Corail pour

purifier la malle du fang ,

&

011

le donhe dans des

maladies qui viennene de mélancolie. On en fait

auffi un magiíl:ere excellent pour la guerifon des

maux internes;

&

quoiqu'il Íerve aux rnemes ufages

qu e le

[el;

on en doit donner juíqu'a une drachme,

parce qu'il opere avec rneme force.

11

y a un

Corail artificiel,

qu'on fait avec du ci–

nab°re broyé.

0~1

en fait une couche for quelque

branche de bois bien feche

&

bien polie , imbue

aup_aravanc de colle de gand ; apres quoi on le

polir , pms on y met pour vernis une i:ouche de

blanc d'a:uf.

- On m~uve en plufieurs Iíles de l'Amerique un

pem Arbn/feau , que l'on appelle

Bois de Corail ,

a cau(e qu'il porte une graine rouge comme du Co -

rail. Elle cro1t par bouquets aux extremirés de fes

branches. Ces peri rs grains onc une perite marque

noire a !'un des boms , qui les défigme ,

&

leur

fair perdre b~aucoup de leur prix. O n s'en (ere a

faire des bra!Iele:s.

CORAILLE, ou

Couraille. [.

f.

Mor employé pout

Tome I.

COR

r

O:eur dans le vieux langage.

Si li t/·e.fperfe1a

c//–

;·aille. C'efl la douleur

J:¡Ui

li

détr.enche la courai!le,

C

ol4udment,

fe

tlifoit alors pour, Cordialemenc.

be

m i

qui l'·ai-ai111ai ·couralment.

On

a

dit au/Ii

Cor(~,

pour Cceur

&

eimailles.

L 'oudeur de la plu¡ favouréo

M 'entra jufc¡uéJ

a

la corée.

CORALINE.

[.

f.

Moufie marine, grele, menue,

chev elue

&

fam rige. Elle s'attache aux rochers de

la me(·, aux coquilles des poiílons'

&

au 'corail me~

me, d'oú elle a tiré le nom de

Coraline.

Celle-la efl:

la

meillenr'e. La rouge

dl

éníuice la plus eíl:imée

,

c'eíl:-a-dire, celle qu'on crouve artachée aux ro–

'Chers.

Il

y

en a de cendréé , done on he tieht aucún

·c0mpte. Le_s f\nc:ens n'om poinr connu la proprieré

<le la Coralme, qui eíl: de faire mourir !'es vers des

-enfans,é"ram pri íe en poudre. Matthiole <lit en avoi1:

vCi

jecrer plus de cent

a

un enfaht qui en avoir pris

-une drachme.

Coraline.

E{péce dé Chalo'upe l'egéi:e dont on

fe

[en au Levant pour la peche dn corail.

'CORBEAU.

[.

m. Oifeau noir qui eíl:affés gros,

&

qui a le bec poinru-.

II

vit de charogne.

Il

y a aulli

·un

Corbeau de mer.

(:'eíl: un poilfon qui a le venere

blanc; les cótés rouges ,

&

la tete grande,

-&

done

l'e dos eíl: d'un bleu ob(cu\·.

Corbeau.

T erme d'Archireél:ure. Groífe confol'e,

áyant plus d:e faillie que_de hauceur, comme la der–

niere pierre. d'une jambe fous pomre. Elle ferr

a.

foulager la porcée d' nne poucre, ou a foíltenir par

encorbellemeni¡. uh

are

double dé voure qui n'a

¡ns des doílerets de fon d. Oñ

les

ap·pell'e fouvent

C

orbeletf

,

comme pour foílrenir d'e fauffes fablieres

contre un mu·r.

II

'y

én a en confoleavec des canallx:

&

gomes,

&

rneme des aigles. Orí appelle

Corbeau

·de fer,

un lvíorceau d e fer quarré quiferd. porter

les Cablieres d'un plancher.

II

i'le doirenrrer dans un

l11ur

micoyen qu'a mi-1mir,

&

il faut qu'il foit fcel–

lé avec des mileaux_

&

du plátre.

C O

R BE

I

L L E.

f. f.

Morceau dé Séul pmre faic e11

forme de panier remp!i d€ fruits ou de fleurs , foic_

qu'on le mei;te

für

lá tete de qu el que figure Cariá–

tide , foic qu'il termi11e quelque décoration en

Ar–

-chireél:nre. On foit auffi de ces forces de Corbeilles

en bas relief.

GORI3EILLIER.

[.

111.

O.ffiéiér du Chapitre de l'E-·

gli(e cl'Angers; qui aurrefois diíl:ribuoir le pain

de Chapitrn.

A

pre(enr ils officiem aux Fetes dou–

bles

&

fonr quarre. Le grand Corbeillier eíl: le

chef dubas chc:eur, c'efc le Cllré du Chapirre.

Le

Breviaire de ceux qui décedenr lui appanient'.

CORBILLON.

[.

m. Terme de Navigarioh. Hpe~

ce de demi-barillet , qui a plus de largeur par le

haut que par le bas ,

&

011

l'on tiene le bifcuié

qu'on donne! a chaque repas pour un piar de·l'E-

.quipage.

_

.

.

.

.

COR

B

IN.

[.

m. V1eux mor qm fig111fi01t aun-efo1s

Corbeau. On ª.die,

Corbiner,

pour Dérober, attra-.

per par trompene,

.

Ou

ils &orbinent E vé'ché;.

O n a die auíii,

Corbineurs,

pour, Írnmpeurs,

pat:

alluíion

a

la fable dn Renard qni trompa le Cor–

béau.

CORBONDIER.

[.

m. Ancien Iníl:rumenc de Mu–

fique , donr e n fonnoir dans l«s grandes réjouiíian–

ces.

11

éro1t de

h

n:itute du cor. Ce mor

eíl:

cour-a–

faic ho rs ci'ufoge.

CORDAGE.

[.

m.

Nom que l'on donne

a

tomes

les

cordes qui fone ernoloyées dans les agrés d'un Vaif–

[eau. On appelle

Cw dag,e ftu vé,

Ce!ui qu'o~ a mis

dans

un

lieu

fort

chaud ,

cu.

il

a reífoe

&

¡ette toute

fon

humeur aquetúe;

&

Cordage goudronné,

Cdui

L 1

ij