Previous Page  352 / 532 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 352 / 532 Next Page
Page Background

( 344 )

été renouvelé

par le chancelier Duprat, par

.M.

de Paulmy, et plns réce.11.mcnt par M.

de

Puységur; mais il a

constamment

été

rejeté

comme tyrannique

H.

,~

Il

est

facile de

répondre

á

M.

l'abbé Maury,

qu'il

ne s'agit point ici du droit du prince,

· mais du

droit

de la nation: qu'il est tres-vrai

que

le prince

n'a

sur les biens de ses suj€ts,

• ni domaine ni t?mpire ; mais qu'il n'est pas

moins certain que la nation frans:oise jouit

d\m droit de

propriét~

sur

une foule de biens

· qui, sans

qu'~lle

les possede ostensiblement,

sont destinés

a

-ses besoins et administrés

~n

· son -nom : et pour

le prnuver sans réplique,

je n'ai besoin

que

de deman<ler

a

M.

l'abbé

Maury si

la

nation n'a pas la propriété du do–

maine de

l'Etat ,

qu'on appelle si impropre-

-ment le domaine de la couronne: si elle ne

le possede pas

a-

l'instar

des.

prop~iétés

parti–

lier-es

:· si ce n'est pas en son nom

que le

· prince en a

j9ui ·

jusqu'a présent? enfin s'il ne

seroit pas en son pouvoir de l'aliéner, d'en

retirer le prix et de l'appliquer au paiement

· de la

dette

~>

?

)>

Il

est

done vrai,

qu'outre

la

souveraineté,

la

nation en

corps peut

avoir

des

propriétés

-pürÚculiereg :

il ,ne s'agit done plus que de