'i'.160
THÉORIE
MÉTAPHY~IQUE
DE
tÁ
MA'tn:u:
Defcartes,
du
moins
en
gienre
de Phyfique, c'
e.íl: de n'~tro.
1oujours qu'un
Roma.n
ingénieux ,.
que
rien ne fonde ,' qui
11'a
rien de commun
avec
la
namre
eles
chofes, qui éblouit
d'abord
l'imagination ,
&
qui
s'évanonit bientót
devant I~
l!ambeau de la réflexion.
·
Iº. Comment
.& par
ou
prouvera Ddcartes,
que
Ia
Sub[:
tance
propre
des corps, que la
matiere formellement conf ..
timtive
des
corps ,
par exeinple,
du p·áin, du vin, du
bois ~–
d ,u fer, de
l'argent,
ne puiíTe pas,
malgré
les
fluides dont
il
la
foppofe
extérieurement
&
intérieurement
enveloppée,
trre atteinte
par
les
fens, fm··tout par
le
fons du
raa?
' Pourquoi
l'organe
du
taB:,
en
préíTant
fortement un corps;
par.
exemple, un
pain, une
pomme, un
métal,
ne
pourra..
~-il pas
atteindre
jufqu'au contaét immédiat de
ce ·corps;
&
écarter
les
fluides-.infin_iment mohiles ,
qui
(e
trouveroient
d'abord
interpofés
entré
les élémens
ou la
fub.ílance
propre
.Iu corps,
&
l'organe qui agit avec force pour atteindre
cett@
fubíl:ance?
·
IIº.
Comm€nt
&
par
ou
pro
uvera Defc.1rtes , que
Pair ;
que la
matiere
ignée, que les clivers fluides, dont il fuppofe
enveloppée la fubflance propre des difl-erens corps,
foient
rl'une na tute différente·dans
ces
différens corps
?
,
. Pourq~oi
amibuer _la
d;.J'érente Senjibilité
de l'éponge
&
<ln
tuf,
par exemple,
a
la différence
des ·
fluides logés-
dans
leurs pores,
laquelle
paroit
fonciérement imaginaire :
plutot
qu'a la
différence m~me
de
leur ínbflance
propte,
diffé.rence
_qui fe montre
fi
vifiblemem r-=clle
?
. 936.
SENTIMRNT
IV. Le_
Minime
Magnan, l'un des beaux
génies Hu clernier
fiecle ,
&
l'un
(les
refiaurateurs
de- la
Philofophie,
peu
fatisfait
de
tout
ce qui
avoit éré
jufqu'alors
imagine par les
Philofopfae-s ,
au
fo
jet des Efpec@s eacharif.
fiques, ,
crea
9{.
eI'lfanta
fur
e-e meme
obj€t ,
un .fyfl:eme
tlOuvean' tres-ingénieux
&
tres
philofophique , qu'il
e.íl:
fa-·
cile
.d'app.liquer
&
d'étendre
a
tour ce qui concerne la
Qua•
lité
fenjible
des corps en giméral.
.
'
Ce Philofophe
reconnoit
qu'apres la-Co-nfécration du pain
&
1
du vin, il refie
dans
l'Eucharifüe les mefnes
etpeces,
cm
les memes apparences, ou
les
memes
aq:idens: car ces·
trois mots font
parfaitement
fynonymes. Mais
il prétend que
ces
ef
pe<;€S
Et1charifüques ne font préciférnent
que
P
Aélíon
de [?ieu,
qui fait miraculeufement clans
nos
organesl., lei .
-m~mes
irnpreffions
&
les
memes fenfations, que
proqni–
:roient clans ces
memes
organes , le
pain
&
le vin non
tran~·
fobfürn tiés
au Corps
de Jefus-Chrifi.
Sdon Magnan,
ava11t
la
Confécration ,
c'eft le
pa.inlui..,-,