SA
Qu
ALITÉ SENSIBL'!_:
fenfihles
de
l'Euchariíl:ie en partic,ulier,
n'efi .qu'une
bizarre.
Produéfion
de l'imagination;
qui n'a
auc
une réalité
dans
la
~atµre;
a
laquelle on n'attache aucune id.ée ; qui ne
tend,
qu'a
donner
a
une chofe obfcure, une explication plus obf"'
cure
encor;e;
&
que
ne peut aucunemen_t avouer
urie
Philo-–
faphie
éclairée
&
réfléchie.
(Y").
Pour le
faire
voir
&
fentir, philofophons un moment für
cet objet, avec quelq_ue anrique Partifan de cette Opinion
fora:gnée, s'il lui en refie encore quelqu'un clans un fiecle
tel que le
notre;
&
le ferrant de pres, forc;ons-le malgré lni,
d'attacher
des
idees aux mots,
&
des
objets aux
idées. Ami ,
lui dirai-je, qu'entendez·vous
par ,cette
Quantité radicale,
dont vous
faices _la bafe <le
votre
hypothefe?
Quel objet
fe
pr'é{e1:1te
a
votr:€
efprit:
quand, au fujet
des Efpeces ~ucha–
rifiiques, par exemple,
vous
prononcez
ou vous
entendez
·prononcer ces mots,
Quantité radicale
du
pa.in&
du vin
?_
1
9 •
Eíl:-ce la
demiere /uper.ftcie
de chaque él-ément
ou
cde
chaque parti~ intégrante du pain
&
du vin
f
1\1.a-is cette derniere
fuperficie
eíl: de la fubíl:ance
du
pain
&
dn
vin:
c'efl:
la fubfiance
dti
pain
&
du. vin, qui aboucit
juf
qu'a tels
&
tels points de l 'efpace,
&
qui ceífe
&
finit
au-dela de
ces poims de
l'·efpace.
IIº.
Efi-ce
l'lifpau méme,
ou
c:xiíte le pain
&
lie -vin,·
( *)
NOTE,
L'illufrre Eveque de B
oulogne, dans
fa
favante
&
profonde
l n.flruélian.
P
aftorale fur l'Euc!
1arijf.íe
,
apres avoir donné
fucceffivement le.s plus grands éloges
a la premiere Edition dé ce-s
Elémens de Métapl;ly:íique, a.daigné
y
critiquer quelque chofe
au
fu ier de l'Affertion dont i1
eft
ici quefüon. Pour ne point ot;r
a
fc'n
honorable critique , une permanence qui nous flatte, nous ea
laiíferons íci fo nciérement fubfül:er tour l'objet; en laiífant au Pu–
blic
philofophe
,Je
foin ,de voir par lui-ineme, dans l'intéreífarit
Ouvrage de ce grand Prelat(pages
9, 88, 91, u.6,
&e;, ce·que l'on
pourro1t empru ~ter de fes v;1es & de fes idées " pour
1
remplacer
ou
pour perfeérrnnner les .notres.
Si
l'
on prétend que qu
elques-uns des premiers
P eres de l'Eglife
tels entr'autres que les
Rafi.le&
les Augufiin, paroiffent avoi;
adopté l'anti- phiJofophique Opinion que ,nous combattons íci:
nous ré~ondrons , fa¡;¡s entrer clans cette tres.- ennuyeufe
&
t:res–
iimtile difcuffio n , que ces r~ípcél:?bl~s Perfoanag€s , enrichis
pour
la plupart de toute la fublune L1tterarnre
&
de toute l'indigefte
Philofqphie de Rome
&
d'Athenes, furent nos modeles &- nos
maitres ,_en ge:.)re
de
yertu~ chr.~tiennes
& ~e
fra~tique~ religieu–
fes , en genre de Lum1eres em-anees de la Rev.dat1on divine;
en–
g enre de Dogme , de Culte , de Morale , en genre
de
Tradition-s
apofloliques,
d~
Traditi~ns
&
de Rit~s eccléíiaftiques: mais qu'en:.
genre de
Spéculations phiwfop!Liqucs
,
1ls ne
font
pas plus nos mo–
~eles
&
nos maitres , que les Ariftote
&
les Platon, dont ils furent ··
peut-
et~e trop
f<?uv enr les
-difciplcs
&
les fe(late--u-rs, ou
fi
l'on
veut
me.me, les emules & les egaux.
Bbb
iij