l'eífence de la Mat-iere:
il
s·'enfuit que nous ne pouvons pas
~muer.
que l'A1ne humáine ne foit pas un etre matériel ; que
Die4. hli•meme ne
foit
pas une pure matiere ; qu'il
y
ait -..me
~ifünél:ion
réelle entre
la matiere
&
l'efpritf
RÉPONSX.
Pour difl:inguer une chofe
d'hne
aut're
,
pour
rouvoir aífurer qu'une chofe n'efr pas une aurre chofe,
il
-n'dl: pas ab(olument néceífaire de connoitre _l'eífence de ces
deux chofes. 11
foffit
de connoitre dans ces deux chofes, quel–
que propriété
qui foit
toujours néceífairement inféparable
de l'une,
&
qui foit toujours néc:eífairemen; incomFatible
avec l'autre. ,Or, dans la Matiere
&
dans l'Efprit, exiftent
&
font connues des
Propriétés di]li11tlives
&
caraélér.ifliques,
<JUi
fuffifent
toujoms pour
difcerner efficacement ceU(¡!-la •
Ele celui-ci ; & celui-ci , de celle-la.
· I
O •
T elle eft
,
d'm1e part , l'
Etendue rtelle
&
folide
,
cireonf ..
crite par des faces ou par des angles : qui quoique variable~
convient rellement
a
la Matiere
,
qu'elle ne peut jamais erre
toralement féparée de
la matiere;
&
qui,
plus · ou moins
'grande ou plus ou moins perite en elle-meme
indéfiniment ,.
ne
peut jamais
convenir
a
i>Efprit en
aucune
maniere quel~–
conque.
Ilº.
Telle efr, d'une autre part,
la
Faculté
intelleélive:
qui difl:ingue toujours néceífairement
l'Efprit,
de la Matiere;.
qui ne peut jama
is
~xifier que dans l'.Efprit
~
qui ne fauroit
jamais aucuneme-nt
exi:íl:e r
dans la Matiere. (
710
&
91
o).
·
Done,
fans
connohre l'eífence de l'Efprit
&
l'eífence de
la
Matiere : nous pouvons avoir
&
nous avons effcél:ivcment
des
Signes
caraélérifliques,
par
ou
nous pouvons infailliblement
diftinguer
&
difcerner l'.Efprit, de la Matiere;
&.
la Matier<t,.
de l'Efprit.
lllº.
Ces deux
propriétés caratlérifiiques
&
incompati–
bles, l'Etendue réelle
&
folide clans la
Matiere,
la Faculté
intelleél:ive dans l'Efprit, nous font efficacement
&
indéfeC;–
tiblement démontrées
&
par l'-Obfervation de ces deux diffé–
rente~ efpt2ces <le
fubfiances,
&
par les conféquences
éviden~
tes & fenfibles qui découlent de cette obfervation
&
que
nous av~ns amplement
développées dans toute
la
théorie
de
J'Ame
hum¡1ine~
(
, _
SECONDE;