SoN EsstNCE
INCONNUl.
c1~
Jefus-Chrifi ,
eíl: idemiquerríent le méme
Corps
qui
fut
imi:nolé fur la Croix.
·
Selort cette
hypothefe ,
au contraire : le Corps eucharifü-·
que de -1-efus-Chrifr, ou ne feroit rien cfo
Co.r
ps
immolé
fur
la
Croix , ou ile
feroit qu'une
portion
comme iafiniment
petite de ce Corps adorable.
,
.
Ill~.
·Comme on ne
pourroit
pas
dire,
fans
ahufer
viG.ble•
ment des termes
&
des idées ,
qu.'1me
légere
quantité
de pai~
&.
de
yi~ ,
qui, tlans moi, pa:r }.'aétion
interne de la fermenta~
tion
&
de la digefüon,
fe
~onvertit aétuellern~t en
ma
fubf~
tance, ~íl: vraiment
&
réellemenr
&
íimplemeat mon
Corps :
De meme
on
ne peut
pas
dire ,
fans
abufer
évide_mment
des
termes
&
des idées ,
fans rénverfer de
fond
en comble
le.
Dogm~ exprirné par
ces
termes
&
ces
idées ,
qu'une
légere
quantit~ de
pain
&
de vin,.
miracúleufement c0nvertie
.en
une égale quantité du Corps de
Je(us-Chriíl:, foit
vraimenr
&
réellemem
&
ftmplement le Corps de Jefus-Chrift. Done
ce
de~nier fubterfuge des Cartéfiens,
né
concilie
point leur
fyfl-eme
avec; le
Dogme
·catholique;
ne garantit
point leur
íyíl:eme, du vice d'hétérodoxie.
- -
922. ÜBJECTION
VIII.
Admettre une
étendue
réelle ctans
le
Corps Euchariíl:ique de Jefos-Chriíl:: c'cft contredire ma- _
nifeíl:ement
la plupart des Saines
Peres ,
la
plupan
des
Doéteurs Carholiques , la plupart des Caréchifmes
ortho–
doxes.,
qui ont
traité de l'Euchariftie. Car, felon ·ces Saims
Peres,
felon
ces
Doéreurs
Catholiques ,
felon
ces
Catéchif ..
mes
orthodoxes
=
lº.
Le Corps de
J
efus-Chriíl: exifie
dan~
l'Euchariíl:ie ,
a,
la maniere
des
efprits: done il
y
exifl:e
fans
aucu.neétendne_
reel.le, <lu moins
fans
aucune étendue
femh
'lable acelle
de
la matiere,
femblable
a
cclle que
nous
y
adinettons.
llº.
Le Corps de Jefus-Chriíl: ~íl:
tout
entier dans
chaque.,
partie
de l'Hoíl:ie
confacrée:
done il
n'y
a aúcune étendu~
r&elle.
Car,
fi
le
Corps (le
Jefos-Chrifl:
avoit une
étendue
reelle, telle que
nous l'admerfons, dans une Hoíl:ie confa–
crée ;
il
ne
feroít
pas
tout
emier
dans chaque partie de
cette
Hofüe:
puifqu'il
efi
clair
q~e
la
partie
de l'Hofüt, qui C'on–
tiendroit l·a
tete,
ne
comiendroit pas les pieds ;
&
q1,.1e
la
partie de la
meme
Hofiie qui
conticndroit
les pieds , ne
con•
tiendroic
pas
la tete ;
&
ainfi du
refte.
RÉPONSE.
Admettre une
étendue réelle dans le
;Corps
~ú–
chari.fiique de
J
efos-Chriíl:,
c'efi
y
admer_tre ce que
fuppo,f.e.
toujours néceíTairement
en
lui,
fa
qualité de Matiere ,
fa,
- q1:1.alité de
Corps : ainfi que
nou? l'avons
déja
expliqué, ~
,Jémonu:é ailleurs,-(91 o)•.