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TH:ÉCRIE
MÉTAPHYSIQUE
l)E LA" MATI!~!:
conferve pas
la
méme triple Dimenfzon_:
done
cet.tetripl,e
~i;nen'!,
íion n'efl: pas
·l'eífenc~
du Corp~ ,de _Je~~1s.Chr_iíl:.
_
· ,
914. REMARQUE.
Dans l'Eucharifüe
,.
lee
Corps
de
Jefus.i
Chrift efi
a
la fois
,
fous
-différens
ra,ports ,
&
un
Corp~
maturel
,
&
un Corps.
furnanuel.
·,
·
1°. ll
eft un
Corps naturéi, en
lui-'meme
&
clans fes
confü.;
tutifs
phyíiques : parce
que
daos
.l'Eucharifrie , il
a réelle-~
:roent les memes
confl:itutifs phyíiques
qui le fonnoient ,'
lorfqu'il exiíl:oit felon
l'orare
nature-1
des·chofes.
'
.
Ilº~ 11 eíl:
un
Corps fumaturel
, dans
h .
mat~iere
miracu~
· I'eufe donr il
exiíl:e :
parce que la maIJie~~ c:lon,t ~l exifre dan~
J'Eucharifiie
~
ne reífemble poi~t
a
la maniere dont
·a
exifioit
dans l'état naturel des chofes.
·. Dans fon
erat naturel,
le
Corps
de
Jcfos~Chriíl:,
exiítoit
:ivec
fa
tr-iple
dimeníion naturelle. Dans fon état e u charifü–
que, ce
inéme
Corps exiíl:e privé de
fa
tripl·e d imenfion natu–
reHe , par le miracle
de
la Compénétration.
,
Dans
fon état
natmel,
il ·exifto it
&
il vivoit
par
la circu.:
lation
du
fang
~
par la
digefüon
des
alimens ,..
par toutes ]es
difFérentes fonéfürns d~ l;économie ani male. Dans fon état
eucharifüque
.2
il efe exiflam
&
vivant d,une· maniere 111.ira~ ·
culeufe
&
ineffable.
915.
ÜBJECTWN
III. Uñ Philofophe ne:·cloit admettre
&
:á.doprer
que ce
qu'ii
con~oit évidemment
~
intuirivement :'
conc un
,Philofophe ne
d~it point
adinettre
&
adopter la:
Compén~trarion
&
la Repi;oduélio.n, qni
etánt
incc;rn,eva~
l?le~, ,
font
par-la
meme revoltantes
~
abfurdes. .
,
.
.
~
·RÉPONSE.
1°.
Un PhilofoJ}he, accot1tumé
a
lire· dans
un
Principe,
doit admettre
t.om.esles confé_qu.ences qui décou:...
l@nt
cl'uIJe
Vérité certaine
f,,
.
inconteftable
:
deme íi la Compé-
11énation
&
la Reprodufüon
découlent d'une vérité certaine
&
inconteíl:able,
du dogme- de
la
préfence r éelle
de Jefusl!'
Chrift d~fls l'E.uchadíl:ie, un Philofophe .
doit
a<lmett_re
la
€~111pénétration
&h
reprodu~ion; foit
q1.1~il
les cons:oive-;.
foit-<gn'H
ne
les concoive
pas.
, .
· ,
-, Un Philofophe n~
con~oit pas la
Cr.é-a ...tiom
,
ou le
paíTage
oe
l'état
de
.n.Qn~exifience
a
l'ét-at
,d'exiíl:e1:1ce;
&
cependant
un Philofop
hepeut
&·
<loit
é:videmmemt
admettre
une
créa-–
tion. Un Philofophe: F!e cprn;oit pas cornment
il
vit,. com-·
ment il penfe, c-omm-en;t -iJ voit, comment il imprime le
mouvement
a
fon corps ;
&
cependant un Philoíophe
peut
{$,(.
doit -admertre, fans héfrter,.tous
cesmy.íl:eres de la Nature.
D one il
e.íl: faux qu'un Philofop
he ne doive
admettre
& .
adopter,
que .ce qu'il con
~o.itévidemment
&
intuitivement
d·ans !e_s objers.
11º. Un Philofophe ne doit ríen avancer o~
adopter, fans
r