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739

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I T 1

o

N

V

t

. ,08.

L'effence de/

la

Matiere ne doit point étre

plac¿e,

comm~

le

prétend un Auuur moderne, dans une Etmdue fans

aai·11ité.

DÉMONSTRATION.

Concevoir la Matiere comme un

fu.

·jet tqujours .nédfairement doué ·de quclque étendue, tou–

)@urs /

néceífairement

privé de

toute

aét.ivité intrinfeque :

,c'eíl:

s'en

former

des idtes tres-philofophiques, les

idées

rnémes que nous en donnent de concert

&

l'expérience

&

.la

fpéculation. Mais il ne s'enfuit pas

de

la

que cette Eten-·

'Gne

&

cette

Inenie

conílirn ent l'effence de

la

Matiere;

&

quo.

Ja

Maciere

puiíie

&

doive etre

définie

Exte11flun iner.s:

&

j~

-le

démontre.

1°.

Selon cette

définition de la Matiere;

l'Efpace

pur

(er;e

~'trne

vraie rnatiere:

puifqu'il

y

a dans l'efpace

pur,

ainfi

que

dans

la

matiere, une

vraie étendue ;

&

que

]'étendue

aa

l'efpace

pur ,

ainfi que

celle

de la matiere, paroit avoir e11-

partage une vraie inertie.

(24

2

&

899).

En vain <lira-

t-on,

en adoptant le.s

fophifliques

fpécula-·

tions

de Léibnitz contre

la

réalité d'un E/pace

infini,

que l'ef-–

pace pur

n'efi rien· de

réel;

que l'efpace pur

n'eíl

que l'or..

dre

&

le

rapport

des Erres

coexrílans.

Le

Pu~lic phdofophe

n'en

croira rien. Les

idées de

l'efpace

font au;ourd'hui

tou*

auffi decidées

a

peu pres' que

les

idees de la plup..art

d~~

objets

géométriques;

&

l'on n'a

pas plus

de

doute

fur

la

réalité

ci'un efpace

infiñi,

que fur

les

propriétés

du

cube

&

de

la

fphere.

IIº. Selon

cette

définition de

la

Mari ere,

l'Etendue

<levroit

etre

l'un

des

coníl:ituti'fs de

fon

e:íTence.

Or,

nons avons. dé–

montré

que l'eírence de la

Matiere

ne confi íl:e, ni dans une

étendue

fixe

&

déte rmínée

, _ni

dans une

étendue indét~rmi–

née

&

variable.

Ai.ufi,

fi

l'étendue entre toujours néceíTai–

rement . pour quelque

chofe

dans les propriétés de la ma –

tiere,

c.omme

elle

y

entre e n effet; ce n'eít

point

comme

confütuant fon

eírence, comme la déterminanc incrinfe que-.

menr

a

etre

matiere.

(910) .

lllº.

Selon cette défini·ion de la

Matiere,

l'lnmie

devroit

etre auífi l'un des conílitutifs de fon effence. Mais cecte efª

fence

de

la matiere , qui efi néceffairement

quelque

chofe de

yojitif,

peut-elle

erre confti tuée par l'inertie, qui eíl: eíren..,

tieHement

quelque

chofe

de

négatif. L'Inertie

n'eft

qu' une

fimple

négation

d'aélivite

intrin(eque. Or, que peut rnet-·

tr.e de

poíicif

~

ele réel

dans un

etre ,

une

fimple négarion?

'Une- négation

peuc

bien

etre

une

limitation, mais

elle

ne

fauroit

etre

un

confütutif

de

l'eíf~nce.

Elle

peut etre

ar..:'

;tachee

a

l'eq-ence,

comm_c

une

pr~priété

négative qui Ja

Aa a

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