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THÉO?UE
M:ÉTAPHYSIQD"E
DE LA
MATIERE :
combattoas, ne découle ··cl'aucune
preuve
triomphante ,
écr.an_gere
a
la matiere.
C.
Q.
F. D.
p
R
O P O S I T I O
N
V.
906.
Deffence de 'la Matiere, .n~ doit point
étre
placée dan.r
tme
Multiplicité
de parties phyjique-s
&
f ubflantiellés
:
en
ce
fa,u
que
ce
foit
C{tte
-multiplicité de
partid
,
qui détermi,ze
une
fubflance
a
étre matiere plutót qu'autre
chofe.
· _
D ÉMONSTRATION.
Ce n·'efi
point·_manif~íter
&.
faire
co11•
noírre
l'effence
de la
matiere ,
que
d'en
clo nner une
explica-:–
ticn
·&
une notio~, dom . le vice radical eíl: de n'etre qu'une
mifétabl~
Pétúion de pri!tcip'l,
qui n'expliGJUe
jam~is
.Ge q~'e1le
eft
deíl:inée
a
expliquer. Or, _telle eft l"explication ; oiu la
définition , ou
la
11.erion,
que ce fentiment
nous
donne
fur
l 'eífence de la matiere. (, 56).
Cár,
je
vous demande :
qu~eíl: - ce que: la
Mariere
?
Et
vous me répondez:
c'd l:
un
c<:>mpofé
de
parties. Mais ces
parties qui compofenr
ce
tout-,
font
matiere.
Il
me
reíle done
a
vous demander quelle eíl: leur eífence , ou quelie eíl: certe
propriété caraétéri.fiique . qui· les confütue
Matiere
plutot
qu'Efprit?
, ,
Si vous répondez enc·@r~ q~1e ces parti~s
font
en elles..
in.emes des
touts
f
µbalternes , compofés auffi .de. parties:
la
rneme queíl:ion rev·ient
&
reviendra
_a
l'infini, relarivement
aux parti es de ces tours fubalternes, lefquelles dans la ma..
tiere,
fonr néceíTairemenr
&
préal.ablement
matiere.
Done votre défioition ne dévoile
poim
l'effence de la
rnatiere : puifqtt'elle laiífe roujours
a
'conqo~rre cette pro–
priété cat actériílique qui
coníl:irne la matiere en qiialité de
matiere. Done vous eres forcé d'avouer, qn'en voulant ma–
nifd1er
&
faire connohre l'eífence de la matiere , .·vous ne
connoiífez point
&
ne faiíiffcz point cette effence de la ma–
tiere.
C.
Q.
F. D.
907.
REMA~QUE.
Que penferoit-on d'un
Philofophe
qui;
en
annorn;ant qu'il va no'us dévoiler
&
nous
faire connoirre
la
narnre
&
l'effence de l'eau
ou
de la lumiere ,
nous défi–
nir.oit
feríeufement
la
lumiere ,
un
affemblage
de molécu!es lu–
mineufes
,ou qni
font
lumiere;
&
l'eau,
un·affemblage de mo--.
lécules
aqueufes,
ou
qui
ont
la
nam r-e de l~ an?
Que l'on penfe
précifément
la meme chofe, de qd'i-con-·
(tUe
adopte la
defi ni tion
qu e nous combatrons? D'ailieurs,
felon cette défi nition ,
la
colleét:ion
des ·Anges feroit
ma–
tiere:
pui(que-c'eH:
un
Tout
"'mpofé
de parties jubflantielles ~ –
.phyjic¡ues'!.
·