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SoN

Essr~Cl!.

INCONllU'E.

73:i .

piieux qne 1-'un 8c l'autre fentiment"n'a_aucune. preuve po–

~foive qui l'établiífe,

&

n'eíl: fon_gé que fur ce¡ que la chofe

femble d'abord . devoir

etre

ainft.

II. On ne con~oit pas· qu'un cÓrps , -oü.' une fomme d'é ..·

Jémens

d€:

matfo r.e -, puiife

perdre fon ..

étenclue intrinfeque

&

abfolue, autrement que pa,r la voie d€ la compénétration ,

-Orle Corps de Jefus. C briíl: dans l'lfochariíl:ie perd éviden1-,.

ment fon -étendue igtrinfeque

&

abfolue: done on goít juger'

qu'il la perd par la voie de la <:ompénétration.

Dans l'Euchariílie le Corps de Jefus-Chrifl: exifre privé

-ee cette impénétrabilité: <lonc cette impénétrabilité ne conf2

titue

point fon cífence. Done, pour les memes raifons , cette

impénétrabfüté ne coníl:itue point l'eífence d'un autré Corp~

quelconqué. C.

Q.

:F.

D.

.

'

p

R

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v.

. 905,

L'~{fence

de

la M.ztiere, ne d_oit point

étre

placée dans l~

'

jimple Exigene

e

d'

ét~ndue

&

á'

impénétrabilité.

D :ÉMONSTRATION.

On ne d_oit point aclmettre,

fur I'ef–

f~nce de la Matiere ,

un

fen'timent

qui

paroíc heurter de

fro nt

:Í'idée que nous avons de la matiere , a··moins qu'uhe évi–

dence exrrinfeque ( c'efi -

a-

dirc une raifon

triomph;uire

~

étrangere

a

la matiere) ne nous néceílice

a

1'admettre. O r

le fentiment que nous rejettons , , paro1; ~eurter de fr~ni:

l'idée que nous avons de la matiere ;

&

ce

fentiment ne dé:..

coule cl'aucune raifon

ou

6l'aucun'e

pr'euv-e

triomphant(e ,

érrangere·

a

la

matiere.

'

.

IQ. Ce fentiment paroit heurter de front l'idée q t~e no us

avons de la matiere. Car tout _ce~que nous conno iífons

&

'!ne nous affirmons de -la matiere, renferme ou . fuppofo

l'étendue. (hez, par la penfée ,

tour~ étendue ab fol ument

a

1a

matiere;

&

vous concevrez qu'il ne vous , e,n reíl:e

pl ns–

aucune idéé. Done le fenriment qui place l'eíTence de la

matiere dans la fimple exige nce d'éten due , exigence

fub--·

fiíl:ante apres la privation abfolue de route étendue, eít

1111

fentiment- qui parolt heurter

&

détruire l'idée que ncms

avons de la matiere.

Uº. Ce fe;timent ne découle d'arícune prenve t riom–

phante, étrangere

a

la ma~iere. Car íl n'a été imaginé quo

pour concilier l'inétendue du Corps de Jefus- C hriil dans

l'Eucharifüe, avec l'eífence de corps, qu'il conferve dans ce

Sacrement. Or, nous ferons voir bientot qu'il

n'y

a aucun

i_nconvénient d'attribuer

&

de foppofer 'une étendue vraie,

&

réelle dans le Corps de

J

efus - Chriíl: fous les efpece¡

facramentelles (

910

&

.i22):

don e le

fentimem

que

noui

Aªª