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THÉORU: METAPHYSIQUE DE LA MATI1!U:
cette p ropri.été (oit eífentielle
a
la matiere , on fans que cette"
propriéte confütue l'eífence de la matiere.
.
Car, la Matiere peut abfolumem ne point changer- d'ef.;
fence, en changeant d'étendue. Un corps d'une toife cubH
que d'étendue, fans pores
&
fans vuides., exiíl:era avee
wute,
fon e{fence, ou -fans avoir rien perdu de, fon eífence
:
fi
les
élémens
qui
le
fopnem
&
qui
le compofent ,
compéné--·
trés les· uns dans les autres, viennent
a
exifier tous. , fans
~ucune exception, dans un efp-ace inco}llpata:blement plus
petit , dáns l'efpace d'un . p~rn~e cubique ou d'une lign~
cubique.
. Ü
B JE
C
TI O NS
Á
Jl_É
FU TE R.
(
845 ); ,
912. 0BJEéTION
I. La Philofophie a droit de faire abfirac.;
tion des d·ogn~es ele la
Foi,
&
de ne poipt s'embarratfér des ·
myfie1·es qui font l'objet de c€s dogmes. Done le fentim_ent
<le ·Defcarre:;
~
fur l'eífence de la Mariere, a droit- d'etre
admis.& r:e~n comrne vrai: q.uoiqn'íl foit inconciliable
.avec
le
myfiere
de
l'Euchariíl:ie:
"
~
Ri:PONSE. Nous a,rons obfervé · ailleurs que le fentiment
tle
D€fcan·d,
feroit encore
(ort
peu philofophiqúe·: .quand
méme -ón fe-roit abfi:ratl:-ion des dogmes de· la Foi, contre
lefquels
il
échoue
íi
vifiblement.
Mais
comme
il
ne s'agit ici
9ue du droit de faire aµíl:raélion des dogmes
en
gériéral,
c'eíl:
a
cela q_ue va fe bornet notre ré ponfe. · (899).
1°. Le but de la
Philofophie , .
efUa re.ch
erche de la Vériré;
ponc qt~iconque a un but différent, eíl:Jun
impo.íl:eur~
ou un
charlaran~ ou un romancier,
&
non un-p
hilofophe. ·
IIº.
La
Vérité n'e!t poiIJt en oppoíirion avec elle-meme.·
r'onc to
utce qui eíl:
oppf>fé
a
une
Vériti!
cer'taine
&
indu–
bitabl~,
e-.íl:un~
fauifeté
manifeíle, qui ne. peut
etre adoptée
par un·
Philofophe.
.
·
·
IIIº. Les
Myfieres
font des
Vérités révélées;
ou des
véri'té-s
qui nous font manifefiées
&
attell:ées par l'organe. meme de
1a
Diviruté,
&
qui ne
ceífeni
pa_s
d'etre des
verités
cenaines
.
&indubitables, pour etre incompréhenfibles: puifqu'elles
nq.usfont
manifefiées
&
attefiées par
un Orgáne
eífemielle~
mentinfaillible
&
véridique.
Done tout fentiment oppofé
a
quelque dogme ou
a
qu.ef:-:·
que myíl:ere-de la
_Reli&ion; efl:_ un fen_tim~nt
ma~if~íl:
ement
faux. Done voulo1r que la
Ph1lofoph1e
att
drortd adopter
rles
fentimens
oppofés
au,x dogmes
&
aux
my.íl:et1es
de 1~
Rel ¡gion
:
c'efr vonloir qn'elte a-ir droit de
s,abufer
&
de
s'égarer; de fe perve_rtit & -de
fe
dé.naturer;
d'abjurer
1·au"'.