SA
Qu
ALITÉ SENSIRLE.;
fubt ile, ces
divers flni<les,
peuvent s'en échapr,er,
s'y
re–
. nouveller,
y
varier
en qualité
&
en quantité , faas que ce
corps
ceífe.
d'etre réellement le
méme.
La
fubítance propre d'un corps quelconque , eíl:
done
_comme divifée,
par
ces
pores
&
par
ces
fluides, en un
nombre
innombrable
dePtZrties
inté{!rantes,
d0nLchacune
eft
comme plongée
~
noyée dans
un
-fluide qui luí efi étran–
ger;
dont
ch°'cune eíl:
comme
un m,yau
central ,
par rap–
port aux fluides qui l'environne_nt
~
&
qui lui fervent d'en–
_veloppe ou d'atmoí"phere.
·
La
SuhJ1ance propre
d'un cerps quekonque, ne fera done
jamais feníible
immédi_aremem
en
elle-meme:
puifqu'elle ne
. pourra jamais erre femie par quelqu~ fens qlie ce foit, qu'en
laiífam enu·e le .feos
&
elle, l'·enveloppe·ou l'atmofphere do.nt
elle eft le noyau
central.
Ilº. D'apres
cette
idée
tres.
philofophiqu~ ,
dit
enfuite
Defcartes,
a
efi facíle
d'expliqu.::r
commenr
&
pourquoi
_,
apres le miraculeux
phénomene
de la Tranífobfiantiation eu–
charifüque,
refl:ent
&
fobfiftenc les memes appatsences
dti
pain
&
du vio.
Que le
Tom-puiífant,
en changeant la fubíl:ance du pain
&
clu
vin
,
en la fubíl:ance du
Corps
&
du Sang
de Jefus.:
Chrifi, ne
change
ríen dans
les
fluides qui enveloP'poient la.–
fubíl:ance du
pain
& du
vin !
Il
y
aura , apres
la
Tranífobíl:anº
tiation, la
méme Senfibilité,
qu'avam la
Tranífübíl.antiatio-n
:
puifqu'avant
&
apres la
TranífubJlamiation,
la
fenfrbilité
ne
confüle que
dans l'impreffion faite
par la
réfülance
ou pa~
l'a&ion des
divers·
fl:uides
qui fervent tour
a
tour d'enve•
loppe on d'aunofphere,
a
la
fu.bfl:ance
du
pain-
&
clu
vin,
&
a
la fobíl:ance du Corps
&
du
Sang
de
Jefus-Chriíl:. ·
La
fenfib;"lité du
_pain, n'eíl pas la
feníi'-?ilit_é
du vin _;..:
la
feníibilité
du
miel ,
p_'eit_pa-s la feníibilité de l'abíimhe : parce
que
la
feníibilité
des
corps
differe,
felon
que
les fluides
q-ui
en empliífent les pores, font différens entre eux;
&
qye
les fluides qui empliífent les por:es
&
qui envdoppent les
parties intégrantes d'un,e
efpece de eorps, par
exe1~1ple
du
pain, different des fluides qui empliífent les pares
&
qui en–
veloppent les parties intégrames
d'une
aucre efpece de
corps~· par
exemple, du
viri,
du miel, de l'abíinthe., d'un
caillou.
T el eft fonciérement le
fyfleme
de
Defcartes- ~-
a-u-
fujet
de la
Qualité
fenfible des· corps:
fyíl:én~
qui a
été
&
{i
mal entendu
&
fi ma}
refuté
par la plupart
des
modernes
Philofophes.
'
~H·
R:ÉftJTA!ION.
Le caraB:ere
difünéH
des
fyí½emes
de
~ :b h iv