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il

eíl: ici qudHon

?

Elle a été condamnée

&

anathéinatifé~

dans le fens

&

fous le point de vue que lui donnoit W icle.f:

c'efi-a -dire, comme tenclanr

a

détruire le dogme de la Tranf~

fobíl:antiation encharí ílique.

Dans le Concile de Coníl:ance , l'Eg\ife alfemblée

a

dé..:

cidé

que les

Accident eucharifli4·ues

ne font pQint adhérens

a

la

fubílance du pain

&

du vin. Mais elle n'a point décid~

que ces accidens eucharifüqu~s foient en eux-memes

&

par

eux-memes, quelque chofe de réel

&

de permanent hors

de l'ame; qu elque chofe ele diílingué de l'aétion de Dieu

&-

de

la fenfation de l'ame.

'

Telle efi l'idé e que nous donne de cette fameYfe cléci–

fton , le .célebre C ardinal Pierre d'Ailli, qui avoit eu tant

tl'i nfluence dans tout ce qui s'étoit paífé d~ns ce Cont:ile:

Jorfqu'il déclare

&

qu'il

attefie

,

au fujet des Elifférenres

opinions qui partageoí~nt les Ecoles chrétiennes fur la natura .

.m eme d es accidens eucharifüques , que le Coocile a con–

damné unique ment

le

fentiment

de ceux qui

admettroient:

:avec Wíclef

une

inféparabili&é

abfálue

entre les Accidens

&

la

Subíl:ance; fan s condamner aucunement l'o[)-inion de

ceux

qu·i,

en admettant la réalité de la Tranífubíl:antiation, n'admet–

troient pas des acciden,s

abfolus,

ou

qu¡

prétendroient

que

les efpeces euchariíl:iques ne font pas des réalités objeíl:ives.

L'Eglife , toujonrs fage dans

fes décifions,

foudroye

impitoyabl'ement les principes hétérodoxes de l'audacieufo.

Héréíie, qui fappe le dogme;

&

elle ne touche poinr

ame

hypothefes

&.

aux fyfiemes d'une religieufe Philofophie

ll

qui, en admettmt

&

en révérant le dogme, s'efforce de le

~oncilier avec la rai (on. Ainfi , la décifion tlu Concile de

Coníl:ance, qui anathématife la doélrine de

Wiclef,

ne regarde

en rien la doéhine de M agnan.

94

l · Ü BJECTION

II. 11 eff de l'eífence de tout

Sacreme.nt;

.

cl'etre un

Signe fe nfible:

caraB:ere

q ue

1'Euchariíl

:ie, dans le

.Sylleme ele Magnan ., n'aurnit po int d'un~ maniere perma–

nente; puifqu'elle ne feroit Sacremenc ou figne Cenfi.ble,.

qu'autant que l'aétion de Dieu procluiroit .iB:uellement

des·

fenfarions fur quelque

foj t:!t:

ce qui n'a point lieu en

mípe

<;irconflanées, par exernple , qua nd l'Hoilie confacrée eít

re.nfermée

dans le

faint Cib0ire. ( 923 ) .

RÉPOYSE.

1°. Dans

le

Syíteme

cle Magi:ian , le Sacre–

rnent de l'EtJchariftie efe toujours u n íigne fe n!Í. ble .: pui{–

·qu'a

l'occafton d'une H ofüe con fa créo

&

t>rHe nre

~

nous

' éprouvons

tonjours des fenfa tions relatives

a

c.~tte

H

ofü c.

ll

O .,

ll

efi certain a ue le Sacrement

de l' Euch ;c¡ riHie ,

comme tcus les aurres

.Sacrem~n s ,

doit

·étre

un íi_gne fenfi~