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0
ccaíionnelle
s
de la
vifion mentale
que
fait
naitre
une
Hojiie·,
'r:
'
~
non
-
conJ ac ee.
A
pres la Tranífubfrantiatic-m,
la
fumiere réñéchie par mi.:
racle, l'impreffion ou
Ia
fenfacion organique faite fur les
fibres de notre oúl
a
l'occafion
de
cecee lumiere réflédüe :
voila toutes les caufes occaíionnelles de la vifion mentale
que fait nahre une
Hoflie confacrée-.
On
peut dire la meme , chofe
des fenfations
du
gofi.t,
du
taB:, de l'ouie ,
&
cle
l'odo·rat.
943.
ÜBJECTION
IV. Sel0n
la
Doéhine
chrérienne,
le–
Corps de Jefus-Chriíl:, ceífe d'erre dans l'Euchariíl:ie: quand
les
E/peces du pain
&
dll vin,
fe
corrompent
&
fe
dénatu–
renr. Done
il
y
a, dans les efpeces euchariíl:iques , qnelque
chofe
qui eíl: fujet
a
fe
corrompre
&
a
fe <l€narnrer;
&
qui
ne fauroit étre ,
nt
le Corps de Jefus-Chriíl:, ni le décret
de
Dieu, ni l'aét:ion de
Dieu.
Done,
a
cet égard, l'hypothefe
de Magnan eft vifrblcment incompatible av~c la
Doélrine.
ch'rétienne.
·
·
1
·
.
.
RÉPONSE.
Cette difficulté
~
qui paroit
fi
intpot.mte
&
{i
déciúve contre l'hyporhef~ de Magnan , eíl: foncierement
_eommune
a
toute hypothefe fur les Efpeccs eucharifüques.
IQ.
Dans
toute anrre hypothefe que celle de Magna:n; .
il
n?eíl: pas moins difficile d'affign_er
&
ele déterminer ce qui
fe
corrompt
&
ce
qui
fe clénature, du coté d'es ,efpeces
euchariíl:iques. Car il
fatu
y
faire corromp-re
&
y
faire déna–
turer, ou l'Efpac€ qui contient le Corps de
J
efos - Chrifi,
Jequel efpace eíl: eífentiellement incorruptible en lui-meme _;
ou
l'air
&
la matiere fubtile que l'on íuppofe daos cet efpace·,
lefquels font naturellement incorrnptib,les. en eux - memes,
&
n'ont ici aucune caufe particuliere de· corruprion ;. ou
quelque Quant-ité interne
&
radicale du pain
&1u
vin dé–
truits ,
que
l'on fuppoferoit rem,rnente
da.iscet efpace,
&
qui évidemment n'eíl:
&
ne fauroit etr
e qn':.metre abfor~
dement imagin:tire. (93 3
&
934).
IIº. , Dans l'hypdthefe de Magnan
,
la
ceffation
d'
cxijlence
;
'qui a lieu dans le Corps ·de ]efus-Chriíl:, n·a rien doot
il ,
,foit bien difficile
de
,rendre raifon. L'altération des Efpeces
eucharifliques
n'eíl: qu'apparetue :
la
ceífation d'exiflence
da.nsle
C0rps de Jefus~Chriíl:, apres un certain te~üs d'appa.-
:
renrealtération dans ces Efpeces , eíl: réelle.
En iníl:ituant le Sacremenc de l'Euchariíl:ie , pourra dire
·Magnan,
Dieu
a
décerné
&
voulu que le Corps
ele Jefus–
Chrift foit réellement fubfürné
a
la fubfl:ance du pai1f
&
dü
vin.
·'Dieu a par conféquent déceroé
&
voulu que le ~orps
ge Jefus
~
~b.rifi exifie''& fubíi{le 4,an~ !'hofüe
&
dans
1~