Previous Page  672 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 672 / 792 Next Page
Page Background

/

664

THÉORIE DE L'AME

DES BRUT:ES

1

6ntre

l'efprit

&

la

matíere, ne

paroit point

incapable

d'cn

érre le

principe

ou

le

fujet.

Quelle

<liffére-nct: (eníible

de

lumiere

&

de

conduite, entre

l'Homme

le

plus fiupide

& le

plus groffier <lans fon efpece,

&

la Brute la

plus

déliée

&

la plus

rafinée

dans la

G.cnne

?.

Celui -la

montre par-tout de

l'intelligence:

celle -

ci n'en

1nornre j_amais.

Celui-la per.feB:ionne

fes lu-mieres,

paífe

d'"une

. connoiífance

a

une autre,

faifit

la_

connexion

&

la propor•

tion des

moyens

avec la fin, con<;oit les

rappons

des

cho–

fes fenfibles

&

infenúbles :

<;elle-ci

n'a

jama.is

ríen de

tout

cela. (713

&

714).

Ü-

B JE C TI O

NS A

R :É F

Ú

T E R.

81'3.

ÜBJECTION

l.

Toute-s les op.érarions

que

nous

apper.;

cevorrs

d~ns les

B-rures,.

font

des

mouvemens locaux,

con–

formes aux loix de la

Méchanique :

car

le

Corps

des

Brutes.

ne fe meut

&

ne. peut

fo

1nouvoir

eontre

les

loix

de la mé-–

chaniqne. Or des

Mouveme¡zs méchaniq-ues

n'anno.ncen.t

que

des machines o.u des automates.

/

RÉPONSE.

Tout...

s les opérations que

nous appercev·on~

dans les Brutes ,. font

a

la.

vérité

des mouvemens lo.caux.

Mais ce. font des.

m'o.uv.emens lo.caux

qui

annoncen-t

da-ns les

Bmtes ,

un pdn-cipe de

vie

&

de

femimené, qui

ne

convient

point

a

des Antomates : ce

font

des mouvemens locaux

qui

ne fon.t pas produits o.u

occafionnés

par la

feule

Matiere.

Ces

mouveme.ns

locaux .,

da.ns

la

B.rnte.

>

comme dans._

l'Homme, s,"o.perent felo.n les loix de

la

Méchanigue: mais

dans

la

Erute· ,

comme

dat1s

l'Homme, ils ont pour

caufe

ou

pernr occa:íion,

une fubíl-ance.

difünguée de

la

Mariere. O u

la

natare not1s

trnmpe

&

n.óus trompe invinciblemem:

ou

il efl: ce.nain que les

g_émiffemens

des 8rntes annoncent un

prin cipe

cápable de. donleur; que les ca.rettes

d.~

cerraines

Brnres ~noncent

un

pri.nc_ip.~

c~pable.

d'affetlion.:

ce q/Ü

ne

peut

conveoi.r

a.

la

feule

M.atiere.

11

ne-

s'agit

done

pas, pour prouve.r qne

les

Brutes. font

de purs.

automate.s,

de démontrer

que

le

Corµs

des

Bnues.,

<lans

fes mouvemens ,

obferve

les·

loix

de la

méd1anique:

pu.ifqu'il eft

certain

que le Corps

humain

foit auílj daos

fes

1nouvemens.

le~loix. de: la mecha9.,ique; fans

q,u'il

réfu.lte

de-la

_que l'Homrrie,

foit un pur

alltorn,ate .

La

q1.1e0:io.n

e!t done de

favo.ii

fi

les mouve.me1Js

.mechao¡qLies

des B.n.1.te.s annoncent

11n

pdnc;ipe de

vie

&

de

femimem, qui

fott,

la

cau(e ou

l

'occafi.on

de ces mouvenrnns : ou

fi

Ct;s'

mouv.erne-ns

ont.

1

nour

cau(~

ou ponr occaíion ta fe.:úle

éman.ation

des

co rpuf–

~Ldes

J

qu i

échappés

d es co rps,

frapp enc

les o ,ganes des