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SA NATURE. ImmatérialitJ; 661
c1ux Erutes. _ ll y a done dans les Bru.tes-, une fub-ihnce c-a-–
pable de femiment; une fubfiance <lont les fon-fario·n.s font
la caufe occafionnelle des divers mouvemens CfUe nous a.pper–
cevons dans les Brmes ~ & que nous ne- pouvons expliquer
par les loix de la méc:hanique.
11°. Cette Cubil:ance capable de fentiment, qui anime les
Brures, n'eíl ni la Matiere ni l'E(prit.
D'abord, cette fubílance capable de fentiment, n'eft point
la Matiere, Car íi la Mardere étoit capable d·avoir du femi–
inent: il faudroic qu'elle l'eut ou en verm de fa nature, ou
en verrn de fes configurations, ou en ve.rtn de fon mou–
vemem, Or on cons:oit q Matiere ne peut avoir du
Íentiment a aucun de ces fur lefquds on peut faire
précifément les memes r.aifonnemens 9ue nous avons faits,
~n démontrant que la Matiere etoit incapabl-e de per1fe.r.
Enfuite, cene fubíl:anc capabl.e de fenriment ~ n'efi point
lln Efprit ou une fubil:an c:e fpirimelle: pnifqu'elle n'a point
les f1gnes & l-es caratteres qui annm1cent & qui-:décélent une
fobfiance fpirirnelle; & qu'u-ne fubílance fpifi.tueHe n'efi point
abfolument néceíI:1.ire pour produire & pour exptiquer les
diverfes opérations. que nous. apperccvons dans les Eru–
tes. ( 808 ).
Do h. il eíl: plus que vraifemblable qu'il y a dans les. Bru–
tes , omre le Corps organifé , une Subíl:ance· imrnaté-riclle,
qui les anime; & qui n'étant ni Efprit ni Matiere , tiene
un milieu entre la Matiere & l'Efprit. C. Q. F. D.
Coup - D'(li,IL GÉNÉRAL SUR CE.TTE ÁME
DES. BRU"EES:.
8'tó. ÜBSERvAnON l. Les ont done une 'Ám~–
immatéri.elle , une Am<;; en to ente & de la m atiere
& de t'Eiprit. Mais quelle efo l'·ori.g_ioe , quelle efi la cleíl:i–
nation, & ou eíl le fiege de cette Ame des E.rutes. ?
lº. Cette Ame des Brutes ne pene point erre exrraite <le
la Matiere, oit elle n'eH: c.onrenue n.i virntellement ni for–
mellement ¡ elle ne pem recevoir l'ex.iíl:ence , que par
. une vraie creation.
IIº. Cette Ame des Brmes n'étaot poim comµofée de
parties, comme la Matiere :_elle ne peut périr par voie de
décompoíition. Mais elle doit périr par voie d'aneanriffement:
fi elle n'a plus de fin a remplir, des qu'elle n'a plus ele Corps
a animer.
La feule fin que pourroi-t l'Ame des Brutes, ap res
h <lécompoíition clu Co rps nifé qu'elle animoit ; ce
feroir d'etre aeílinée a pJífer dan s nn autre Corps de memc
namre, felon L fyíl cmc de la. l\1faempíycoíe: fyflen e qu~ .,
. T e iij