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"

SA NA

't'URE.

lmmatérialité.

machines

i

que les Brutes ont un vrai Príncipe de fentiment.

C.Q.F.D.

p

R O P

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S I

T

I

O N

I

v.

808.

Il n,-efl aucunement vraifemblable

qlle le

P rincipe fanjitif

des Erutes, foit une fubflance fpiritueüe, d'une efpece inféri eure

a

l'Ame humaine: comme L'ont

foup90.rzné

quelques

modernes

Phi–

lofophes.

DÉMONSTRATION.

1°.

Il n'ell pas

démontré qu'une

fubf–

tance diíl:inguée de la Matiere

&

de l'Efprit, répugne: pui(-:

qu'il ne répugne

pa~

que le Tout-Pui{fant,

qui a

créé

la.

Matiere privée d'intelÍigence

&

de fentiment , qui a créé

l'Efprit <loué d'intelligence

&

de fentiment, ait créé

un,e

Subflar.ce

i,uermédiaire

,

privée d'intellige.mce

&

douée de

fen–

timent.

11°. Il

n'eft pas démontré qu'une fubftanc;e difüngu

1

ée

de

la Matiere

&

ele l'Efp,ijt ,

foit in.fuffifante· pour expliquer

]es diverfes opérations

<l1rJ

Brutes , en qui nous voygns

in–

dubitablement

du

fentiment ,

&

en qui nous ne voyons pas

indubitablement de l'intelligence ; qui par leurs opérations

annoncent évidemm n~ une fubftance fcnfible, mais

q~ü

par leurs opérations n'annoncent pas égaleme.::u une fubíl:ancc

fpirituelle.

JIIQ. Le

figne caraél:érifüque par ou s'annonce

&

fe

ma–

nifefte une Subftance. fpirituelle, c'eft de con noícre

la fin

po ur

laguelle elle agit; de comparer les moyens avec

la-fin / '

de

p erfeél:ionner fes connoiíTances; de co ncevoir d'autres o bjets

que

les objets fenfibles

&

matériels.

Or

ríen de rout cela ne

convient al'Ame des Erutes. '

D'abord, les Erutes ne connoiíTent pas la fin pour

bquclle

elles agiíTe nt : fans quoi un chíen qui va fan s exame n

&

fa :1s

expérience, choiíir au milieu de mille

&

mille planee

.,

ell e

qui eíl: propre

a

guérir le m:il qui le preíTe, auroit plus d'in–

telligence que tous les Hypocrates du m0 nde.

Enfuite les Brntes ne comparem point les moyens a v ec

la fi n, pour connoitre la propo rtion de ceux -la avec celi e ci.

C ar cette comparaifon fuppofe un examen

&

une délib '.ra–

tion de la

pan

de l'entendement q ui la

fait

=

cet e xamen

&

c 2tre délibération entrainenr quelque interval le de tems, entre

l'objet

connu

&

la re ndance

a

et ob;e ' Or nous n'o b(er –

von s rien de femblable dans les Erutes. Un aveu gle

in íl: in

,

fru ir ou caufe du jeu des o rg anes , les p

rt º

a

un 0b je t , o u

l es éloig ne

d'un

0bjet: fa ns qu' lles examinen~

fi

les moye ns

qu'elles prennent, ont une aptirnde

a

les mener

a

leur fi n.

De plus, les Brutes

ne perfefüonnent

p as le ur s e nno if ...

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