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660

THÉótuE

nt

L'AMI 01:s

Bau1'ts

~

{anees. Les Ho.mmes

&

les Caíl:ors ont eu primitivement

a

peu pres la meme Architeélure. L'architeéture chez les Hom–

rnes , focceffivement perfeétionnée par l'obfervation

&

la ré·

flexion, efi enfin parvenue

a

convertir lei anciennes caba–

nes , incommodes

&

ruineufes , en

édifices

élégans ,

é11

fu–

:perbes palais, en temples majeftueux, ou la régularité unie

a

la

folidité, efi defiinée

a

réfifier

a ux in

jures

du

tems, '

&

á

paífer aúx fiecles

a

venir. L'architeéture, chez les Cafiors,

eH:

toujours· la méme. Les Caftors _d'aujourd'hui ne patiífent

ni mieux ni amremem que le's premi~rs Caílors qui ont

exifté: c'efi toujotus

la

méme maniere de

fe

loger; man¡ere

que l'expérience des défafires paíf&s,

&

la prévoyance de

!'avenir,

leur feroient changer

en

mieux, s'ils avoient le

moindre rayon d'intelligence.

Enfin,

les

Erutes ne s'élevent point, dans leurs connoif–

fances , au-deífus

eles

objets (enfibles

&

matériels. Chez _elles

nulle connoiífance de vice

&

de vertu, d'honneur

&

d'in–

famie. C'eft

c11-

leur montrant le

3/1ºº

qui les frappe ,

ou

l'appat

qui

)es

flatte,

&

non

en lem· propofant les motifs de

l'honneur

&

du devoir, qu'on les guide,

qu'on,

les infiruit,

· qu'on les corrige : ce qui démomre

que

ce n'eft point l'in–

telligence , mais fimplement la fenfatien

qui

les gouverne.

IVº.

Voici done le Réfultat de tout ce qui tend

a

établir

cene quatrieme propoíition.

ll

n'efi point démontré qu\me

fubfiance intermédiaire entre la Matiere

&

l'Efprit, capable

de femiment

&

incapable d'intelligen_ce , répugne.

11

n

'eft

point démontré que cette fubfiance intermé<liaire entre la

Matiere

&

l'Efptit, capable de fentimeQt

&

incapable d'in,,..

telligence, foit-infuffifante pour produi_re ou pour occafion–

ner les <lífférenres opérations que nous appercevons

dans

les Erutes ,

en

qui nous ne voyons rien

qui

annonce

&

qui

fuppofe évidemrnent une Subfiance intelligente

&

fpirituelle.

Done il

n'efl:

poirit néceífaire d'admertre dans les Erutes,

une

Subílance d'une nature fpirituelle.

C.

Q.

F.

D.

p

1

R O P O S -1 T

I

O N

V.

809.

Il efl plus que vraifamblable qu'il

y

a dans les Bru.tes;

outre

le Corps organifé,

une

(ubjlance

qui

les anime;

&

qui

n'étan_t

ni Efprit ni Matiere,

tiem

un miiieu entre

fun

&

l'autre.

DÉMONSTRATION.

1°. ll

coníl:e par les opérations que

nous appercevons dans les Brutes , que les Brutes ne font

pas fimplement des machines ou des automates. Car ;.vec

quelque perfeétion que foit travaillé un automate, c'efi rou·

jours une rnachine, foumife

a

toutes les loix de la mécha–

nique, incapable ~e

to.ur

fentiment:

ce

qui

ne convient poiot~