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656

THÉORIE D:E L'AME DES BRUTES:

fenfz.tif

dans les brutes. Mais dans les brutes, ainíi que dans

l'homme , il fait confiíl:er ce principe fenfitif, dans une

rnatiere

organifée , fans riert

de

plus.

Or,

nous avons dé.

montré ailleurs que l·a Matiere, organifée ou non organi-

-fée,. en repos ou en mouvement_, eft eífemiellement incapa–

ble de fentiment.

(711 ).

Done le

Principe fenfitif des Brutes,

n'efl: point la fimple

matiere

organ ifée. Done le Principe fenfüif des brures, eíl:

un Principe eífentiellement difl:ingué de la

""matiere,

organi."'.

íée ou non-organifée.

C.

Q.

F. D .

.

' p

R

o

p

o s

I

T

I

o

N

I

l .

.

806.

L'

Ame

des Brutes,

ou leur

Principe fcnfitif, n'efl

point

une

Form~

fub(lantielle, qui

f0it

quelgue chofe

d'extrait ou

d'é–

mané de

la Matiere:

commi

paroÍ! l'avoir

penfé

une partie

du.

P

ér

ipatétif

me.

'DÉMONSTRAT.IÓN.

Nous ve·non~s d'obferver qu'il

y

a

réellement , dans les Erutes , m\ .Príncipe fenfitif;

&

de

démontrer que ce

Principe

fe',ifi.tíf

des Brutes,

n'efl: point la

rnatiere, organifée ou non-organifée.

Done

ce Principe fenfitif des brutes,

n'dl:

point une

Forme

fubfiancielle,

qui foit quelque chofe

d' extrait

ou d'émané de

la mariere. Cár , ·que peut-on extraire ou

que

peut -il éma-,

ner de la matiéfé; qui ne foit pas quelque chofe de maté~

riel,

&

par-fa-

méme , quelque chofe d'eifenriellement inca~

pable· d'etre

un,!>rincipe_ foníitif?

C.

Q.

F. D •

. P·

~

e.

p

º

s

I

l"I'

·.,1

º

N

1 1 1.

807.

Les

B~dté-s

·,~/

/ont

pas des Machines

ou.

des Automates

fans

fentimen.t

:

comme

l'.z

abfurdement

imaginé

Defcartes.

DÉMONSTR;..ÁTION

l.

Si

les

Brutes

n'étoient que des ma–

'chines

ou des' automates :· taus

leui:s

mouvemens foroient

une fuite-

&'

·•une

dépendance

des loix de la

Méchanique.

Or

pluíieurs

n;iouvemens des Bruces, ne font poínt une fuite

&

une

dép·~rjdancé

des l~ix de la Méchaóique Car fo it un

Chien de ;chá!fe ; attaché

a

pourfuivre

une

compagnie de

perdrix

1

·

Ce Chien efl: attiré méchaniquement,

felon

Defcartes,

par

les

.corp'u(ct{les

émanés du corps

de

ce

gibier.

Mais

fi

ce

chien ,

en pourfuivanr

fa

proie,

re'ncomrc un précipice ; ne

clevroit-il pas,

fe

Ion

les lo1x de ~a Méchanique,

f~

jerter dans

ce

précipice: au lieu qu'il s,arrere d'abord, qu~if fe détourne

enfuite pour che reher un

·paífage afforé

?

Non ,

dit De(car–

tes ,

ce-

chien

ne

doit point

(e

jetter dans le

précipice:

parce

que de ce précipice

fort

&

éma-ne

un

torrem

raprde de

cor-

pufcules,.

/