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SES DIVERSES PUISSANCES.

Vertu motrice~

651

llYPOTHESE DES CAUSE.S 0CCASI0NNELLES,

DES•

TRUCTÍVE PEUT-ÉTRE DE TOVTE

LA

PHYSIQUE,

799 .

ÜBJECTION

V. Si Dieu efi

l'unique caufe

du Mou–

vem ent:

a

quoi

fen

l'admirable ,méchanifine du c0rps

de

l'Homme,

&

du corps de la Bruté

?

Pourq~oi nous fenrons–

no us

fari gut s, apres

quelques mouvemens

un

peit

violens,

que Dieu feul a produirs?

R ÉPONSE.

1°.

L 'admirable

mechanifme

dn

Corps

animal,

aur¡u el

a évid emrhe nr

préficlé

un Arriíl:c d'une intelli gence

in fi nie,

n'eíl:

r,oi'nt

inutil e

<lans

l'hypothe Ce

que

nous

admet–

tons.

C ar

cer

if} efE1b !e

artífic e fert

&

a

empecher

qué

les

diffé–

ren res

parries du C orps animal

ne

fe

rompent on ne

fe d~ -–

ran~ en-t, par

les

ébranleme ns

auxquels

les

expofe

leur dcíl:i–

nation;

&

a

fajre enforte

que

le

plus

petit

mou vement pu it'Te

fe

commun ique.r

fe nGhlemem,

quand

il

eíl: néccífaire,

aux

<l ifft: rentes parries fenfibl es ou infenfibi es dn co rps

animal:

ce qui ne pourroit

arriver,

felon les Loix gé nérales de la

com municatio n

du

Mouvement, file corps

animal

n'ecoit

qu'un t- maífe lourde

&

in for me.

Le

mouvement d'un fimple faifceau

de Lumiere ,

ébranle

affe z ferl_fiblemem

les

fibres

délicates

de

mon

reil , pour me

procurer la fenfarion

nette

&

difiinéte d'un

objet.

Si

ce

meme

mouvement

affetloit

une

maíre

trop

grande

&

moins

mob'ile: '

en

fe

divifant trop

ou en

tronvant

trop de réfríl:ance,

il

deviendroit nul

&

in fe nfible.

Done -la

délicateífe de ces fibres

ce

rnon reil n'efi. · point inutile, dans l'hypothefe que

nous._

acloptons:

puifqu'elle

efe néceíI'lire

pour

me donner ou

po11r

i;n'occaíionner

les

fenfa tions

que

j'é prouve.

On

peut dire

la

rneme

chofe, des au rres fens

&

de

tout

le méchanifme du

cor ps

humain.

·

·

Ü

0

Il feroit abfurde de di-re, avec ceux qui

foutiennent

le Sentimenr

oppofé

au

n otre,

que notre ame éprouve une

fenfar ion' de f:.i tigue : parce

que

la

F orce motrice

s'épuife

en

elle.

Car

qu'efi-ce

que cette force motrice? Eíl:-ce

l'ame

elle -meme

?

Mais !'ame ne

s'épuife

poim. Efr -ce qn elque

chofe dans l'arn e, qui foic clifiinguée el e l'ame

?

Mais l'arne

eíl: une

fub{b.nce

íirn ple , qui ex-c lut toute com poíirion ft1bf..

tancielle, la

feule

q ui pourroit avoir une verm

motrice.

D'ou

v ie nt lonc la

S enfation. de {:¡tigue,

apres un travail

viol ent?

C'e 1:

p..rce

que le

mouvemen r du cor ps, d iíiipe une

gnnde

guanr iré

d'efprirs v itau x ;

&

qu e cerw diffipati o n

&

c~r .:. puiJi:> n

t

n des efpr;rs

v irau x ,

0/1

la

c;;u(e

occ~fionnel'e

a

la c¡ 11 ell 1e

Cr-'.,arct1r a

at r;i c~é

h.

fr :1farion

de

fa tigue , que

no u ' pronvo., '.i en ces cir::on!h n:::es.