SEs
DIVERSES P.mssANCEs.
fertu motrice:
6)3·
-
,ner
&
a
évaluer les angles de direét:ion , fous lefquels doit-
etre pointé le fuíil' pour frapper
a
fon
bllt.
Le Chaíreur manque done fon coup : parce que
fa
volonté
dérermine un mouvement en
venu
duquel,
íi
s
Loix:
de
la communicarion du mouvemenr, l'objet
doic pas
erre atteint
&
frappé.(Fhyj:317).
803. ·
Ü:5JECTION
IX. Si
Dieu eíl: l'unique aureur
de tour
le
monvement de la Narure:, la fcience de la Phyfique, n'efl:
plus qu'un vain nom. L'explicatio_n de tous les_phénomenes
de
la
N
ature ,
fe réduit
a
dire que la chofe arrive ., parce que
Dieu
le
veut
&
le fait ainfi; par exemple, qu'une pierre
tombe ,
parce que Oieu la pouífe vers le centre de la Terre :
ce qui
efl viíiblement ou une fauffeté ou une ineptie.
RÉPONSE.
Si Di-eu produifoit le Mouvement, fans
fuivrer
-aucune Regle fixe
&
coníl:ante dans la ptoduérion du mou–
vement : il eíl: évident que l'érude de
la
Phyíique, ne feroit
plus qu'une frivolité. Mais
fi
Dieu , en produifant le mou–
vement, fuit des
Regles fixes (-., conjlantes,
qu'i·l faille obfer:.
ver pour efiimer la nature
&
la quantiré de l'effet qui doic
en réfulter: la Phyíique n'en eíl: pas moins une frience in–
fi.niment propre
a
exercer nos lumieres
&
a
enrichir notre
efprit.
En quoi coníifie done la fci"ence de la Phyfique
?
Elle
coníifie
a
obferver, autant qu'il eíl: poffible, quel eíl le
méchanifme intérieur des Corps,
&
fdon quelles
Loix
fe
fait le mouvement:
a
regarder ce que nous voyons arriver
coníl:amment, comme une dépendance ou comme
un
effet
d'une Loi fixe
&
invariable de la N ature;
&
a
parvenir, par
des obfervarions réitérées
&
multipliées,
a
découvrir cer–
taines
Loix génér,zles,
d'ou découlent tous les grancls phéno–
menes de la Nature.
Le mouvement d'une pierre qÍíi tombe, eíl: prbduit par le
Créateur : mais ce mouvement eíl: une dépendance de Ja
Gravitation générale des Corps,
dont il
faut
évaluer les Forces
motrices , conféquemmenr
a
leurs maffes ,
a
leurs difiances ,
a
leurs accélérations -: ce qui a exigé,
&
beaucoup d'obfer–
vations ,
&
beaucoup de fagacité. La Phyúque ne ceífe done
point, dans cette hypotheíe, d'etre une Science digne d'o c–
cuper
&
d'interdfer l'Efprit humain •.