SES
DIVERSES PUISSANCES.
Vertu motrice.
649
! :
..
port
a
une iofinité d'autres , mérite une attention particu–
liere. Pourquoi un
Nerf
fortement
lié;
ceífe-t-il d'etre feníi.–
ble: quoiqu'on l'ébranle , ou qu'on le déchire,
ou
qu'on
le coupe, <}U~deífous
de
la ligature? C'efi p'arce que le fluide
animal qui réhde dans ce nerf, ne communique plus avec
le fluide animal qui aboutit au cerveau,
&
qui devroit tranf–
rnettre cet ébranlemenr anx fibres du cerveau. Cette expé–
ri en ce femble prouver démoníl:rativement que l'ébranlement
&
le frémiíTemenc dans les nerfs ., ébranlement
&
frémiífe–
ment néceíTaires pour doQner des fenfations
a
l'Ame,
n'occa–
fionnenr ces fenfations dans
l'Ame
,
que par le moy~n du
fluide
animal qui tranímet
&
communique aux fibres
d..
1
ter–
veau ,
l'impreffion faire fur les organes qui en font éloignés.
795.
REMARQUE
l.
Le
Sommeil
efi la fufpeníion ou l'in–
terruption des fonétions de
1'
Ame: comrne la
Feille
en eft
l'exercice. Ce clouble état femble dépendre du Fluicle animal.
lº.
Avoi,r
_&
fuivre des · i~ées, épiouver des fenfatíons
r :;hlnive's
aux.
pbjets
qui
l'environnent, imprimer divers
11ú5uvemens libres au Corps qu'elle habite : tel eíl: pour
l'Ame l'état
-de
V
eille.
La
caufe occaíionnelle immédiare de
tout
cela, c'eít
le
jeu libre
&
régulier des fibres qui abou–
tiífent au fiege · de l'Ame :
jeu
occaíionné
par
l'afüon du
fluide animal.
-
llº. Le
Fluide animal , pendant
fa
circulation., fe diffipe
&
s'épuife
en
panie : apres cette diffipatiora
&
cet épnife–
ment, diminné
&
aftoibli,
il n'e!l plus en érat de continuer
a
imprimer un ébranl emenc fenúble
&
général
a
ces fibres.
L'ébranle1,nent .de ces fibres, confülérablement diminué,
&
enfin totalemenr fo(pendu , ore lc1 caufe occafionnelle des
penfées, <les fenfarions , des mouvemens libres,
qui
carac–
térifent l'étar de veille.
De-la
l'aífoupiífement,
&
enfin le
Sommeil profo,1d,
pendant lequel, le repos
du
corps donne
lieu aux fucs nourricie rs
de
renonvefler
&
de réparer le
Fluide animal~ fluide qui reprenant
fon
aétion
&
fon cours,
prodnit le
Réveil,
c'efi a-dire, cet état ou l'Arne, en recou–
vrant la caufe occaíionnelle de fes principales fonétions,
reprend
de
nouveau l'exercice de ces memes fonélions.
796.
REMARQUE
II .
Pendant le Sommeil, l'Ame
paroit
etre privée de toutes fe s fonétions d'inrelligence
&
ele fenti–
rnent; ou s'il
lui
en reíle qu elqu'une, c'e!l uniquement
la
connoiffance de fon exifience : connoiffance qui He l'affeéle
poin t (eníiblement , parce qu'elle eíl: roujours la meme.
1°. Si , pendan t que le grand nombre desfibres qui abon–
tiffe nt a ll fi ege d .... i'Ame, eíl: d aos le repos
&
da ns l' inac•
ri0 ;i ;
q t,.,iq,
s
~
nnes
de
ces fibres s'agirent
&
s'ébr.rnlen t