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THÉORIE DE L-'AME DES BRUTES:
horné aux Brutes de meme efpece, n'eíl. point abfolum½nt
d ' montré abfurde , quoiqu'il n~ préfente rien qui le rende
pofüivement probable.
.
. Illº.
Cette Subfiance immatérielle, cette
Ame
des Brt'ltes,
n'ayant point
de
parties ,
eíl
indivifible
par
f..a
nature.
Ainfi_
quand on coupe par le milieu ur1 ver ou un ferpent, on ne
divife pas l'Ame de cet animal. Le mouvemenc qui
.fubfiíle
quelque tems : dans les deµx feélions de l'infeét.e , efi un
mouvement purement méchanique dans l'une des deux
par–
tties : mouvement produit par le, fan.g
&
par les efprits
_vitaux.
. '
S'il
y
avoit réellement dans la Natnre, quelqu.e efpece an:i-
1na·le, parmi les
lnfeét.es,par exemple, qui
ei:am
divifée
en deux parties, eut une vie durable
& ·
permaneme dans ,
chacune de fes Scét.ions; ce qui ne nous. paroít au.cunement
vraifomblable: cela
proviendro.itde ce que chaque Ind'ividt1
de cette efpece animale , par fon organifation particuJjere
~
feroit équivalemment un
double Individu
; dans lequel .exiíl:e
r éellement une double ame, tant avant qu'apres la.divi:fio11.
(le fes
parries.
.
IV<?.
11 eíl: vraifembla.ble
que
l'Ame de~ Brutes, a·infi
que
l'Ame
humaine ,
refide
dans
quelqlie parüe
principale
dn.
.Corps qu'elle
anime;
&
ou
elle eíl:
le
plus
a
portée
de rece:–
voir'
les d ifférente.s /impreffions de, fes organes ma:tériels ,
&
<le
donner
a
toute
la
machine animale,
1es divers
mouve.~
mens qrCexige la nature
&
la
_de!t:imation. de l'lndividu.
811.
ÜRS.E.RVATION
II. Dnns l'Ame des. Brutes, , dans:
cet:re Subíl:ance
intermedia-ir.e
entre l'efp rit
&
la
matiere
~
exift e une
Puiffance fenji.ble,
qui
h
rend capable <le plaiftr
phyíique
&
de.
do.nl e.ur pbyfig.ne;
n'exiHe
'auctrne
P'uij/ance:
int-el!ec7iv.e,
qui la rende ca.pa6'le de forme r des.
reflexio.ns,.
de
s'élcver
a
la con.noiffance des objets.iníenfibles,
d.esei;res.
inrelleéh1els
&
moraux.
Dans
les Erutes , ain{i que dans
rHomm0 ,
exiíte une–
Puijjanc·e
affeflive
: c'eíl:-a-dire, une
pui!Tance
d'aime.r
&
de,
hai'r.
Mais l'etendue. de cette
Puiffance n'eft
pas
la
meme
d ans celles-1~
&
dans celui-ci. Da-ns l'honun; la puiífance
affeB:ive s'étend
&
aux chofes de l'or<lre phyíique
&
aux
áo.frs de l~ordi:e· moral. Dans
la
Bntte ,
1a. pu iífance
affec–
!ive
(e
borne aux chofes phyíique~
&
fr nf1bles: fan,s s,élever
p mais anx ch.efes de l'ordre moral,
&
de l'ordre purement
inte lligible. Dans les Erutes
,.cette
pu i:1Tunce
affe8ive coníifle
p rinci palement d
1
ans ce que l'on nomme lnflinS:.
. ' 8 1.2.
ÜBSERVATION.
On
nomtneln(linttdes
bm -tes.,.
tout
f e qJJ e le ur ame a de fac nltbs , fL re !To a rc~s. , d' indui1rie ;