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SES

DIFFÉIUNTE5 PuISSAN,CEs.

L e S emiment.

63!)

comm;nt

&·~;;

~~~l

art ifice

naturel,

naiífent

&

fe forment

en no us nos div ers femimens : puifq u'il nous cp nílc

par

le.

mcme

{entiment

intim e , que n o us ne nous donnons poinc

a

norre gré, ceux qui nous

flattent,

tels que les fenrime ns

de joie

&

de tranquíllité; que n o us ne

no.ns

otons poinc

a

notre gré ., ceux qni aous a~igenr

-&

qu~ nous to urmentent

>

tels qu e les fentimens de

crarnre

&

de

tníl:eífe:

que tous ces

divers fentimens de notre ame , agréables ou défagréables ,

n'ont auc nnement pour caufe efficieme

,

notre ame elle–

meme, qui

fa it

tres-bien qu'elle éprouve fouvent ceux dont

elle 's'efforce e n vain de

fe

garantir ou de

fe

délivrer;

&

qu'elle n'ép rouve

pas

roujours ceux qu'elle s'efforce

en vai11

de

fe

donner ou

de fe

procurer.

C.

Q

F. D.

PARAGRAPHR TROISIEME.

p

U

I S

S A N C

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M O T R

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D E

1t'

A

M E H U M A

I

N E.·

782.

ÜBS~RVATION.

I

L eíl: certain que

l'Ame

humaine

cíl:

ou

la

C,wfe effici enre

ou la

Caufa

occajionneLfe

des ,divers

mouvemens qui onr lie u dans le corps qu'elle

habite

&

qu'elle

anime: puifque l'expé rie nce nons a pprend que les

rnouve–

mens

libres

de n0tre

corps

n'exift ent que dépenclamment:

de norre volomé,

&

que le s mouvemens néceffaires de ce

meme corps , te ls que le batteme nt <lu creur, la circnlation

du fa ng , le jeu des poum,ons , doivenc ceífer d'exiíl:er,

quaud

no tre corps fera pr ivé de

la

préfence de notrc ame.

Cau fe efficiente,

ou

.caufe

occaíionnelle,

fAme

humaine

eíl: in du bitablement la

Calffe phyfzque

des mouvemens

inter•

nes <lu corps

humain.

Mais eíl:--elle

a

cet égard

,

caufe effi–

ciente: ou n'efr elle que caufe oécafionnelle? Voila ce qu'il

S

3

agit if;i d'examiner

&

de décider.

1°.

Les anciens Philofophes,

depuis

Thales

j-Nfqu'a

Def–

cartes , o nt aífez ,Únanimement regardé l'Ame humaine,

coi-nme

la

Caufe

effi ciente

des divers mouvemens internes, li–

bres ou

Béceífaires,

qui ont líen clans le corps humain.

Ilº. Defcartes , Newton, Malebranche,

}(t

Cardinal

de

Polignac ,

prefque tous les Philofophes modernes préten–

denr,

contr~ les Péripatéticiens, que Oieu efi l'unique caufe

efficienre de tour mouvement

dans

la Nature;

&

que la ma–

tie re

&

l'efprit n'en font que les caufes occafionnelles. C'eft

fur leurs

raifons,

&

non fur leui: aurorité , que

noui

allons

fo ndcr

la

propoíition fü ivante.

'

p

R

O P O S

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O N.

¡83.

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ejl vraifambl<1 b!e qu,

Dieu efl l'wúque Caufe efficim re