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·THÉORIE Dl L'AME HUMA!NE :
vem.ens qui ont lieu & d,ws les corps animés & dans les corps
ina inmés. "
Et {i l'Efprit créé , par exem ple , l'Ame humaine , eíl: in–
capa ble de pro<luire le monvement comrne caufe efficieme:
par la meme_ raiíon, ou a plus forte raifo·o encore , FAme
eles Erutes,. ~n fera-t-elle auffi incapable. L' Ame des Erutes
n 'ejl dqnc -non plus , que la Caufe occajionneLle du mouvement.
Ü B J E C T I O N S A R É F U T E R.
Les. principaJes difficultés-qu€ l.'on fait naítre contre l'Hy;.
pothefe des Caufes occafzonnelles, dans 12 prod uétion du Mou–
vemem, {e réduifent a dire, que cette hypothefe paroit
attribuer aDieu des chofes in dignes de Dieu , ne point qua–
clrer avec les phénomenes <le Mouvemenr d.ont nous fom–
mes le prirn , rcnverfer- ou réduire a rien toute la Phy~
-4ique.
llYPOTHESE DES CAV~~~ OCCASIONNELLES ,
INJURIEVSE PEUT-.ÉTRE A . DIEU.
785. ÜBJEGTIO'N I. Ava-ncer- & · fouteni·r que Dieu ell:
l'uni.que Caufe efficiente du mouvement : c'eíl: attribuer irréli–
gie ufe1:nent a Dieu, des chofes totalement indignes de lui.
C ar, il s'enfuit de certe hyp0thefe : en premier lieu , que
Dieu e{\; continuellement occupé a trainer des charrettes,
a voiturer -des fardeaux, atmouvoir les planetes, les co–
metes,, les flots de la mer , les différenres efpeces d'anirnaux:
en fc:-cond líen~ guc Die u opere, chague jour., mille &
mi:lle chofes. infames & criminel!.es t par exemple , qu'il pro–
ch!i'r le vol, l'i fl cefl:e, l'a{faílin:it, & une foule d'autres cri–
m es & d'aqtres abom;narion s íembb bl es. Or, tollt celaré–
pug ne évidemment dans Oieu : clone il eíl faux que Dieu
foir !a Canfe efficiente de tout mouvement quelconque, dans
lá Namre animée & inanimé.é.
RÉPONSE. Cette premiere obj eét:ion, dans la bouche de que·I–
q:ne Enthoufiaíl:e ig.norant ou impofi:eur, -qui harangue roit
une ig norante Populace., feroit infipiment propre a foul ev?r
les efprip~ contre .le Sentiment tre.r-philofophique que nous ve–
n o ns de d-bv.el0pper & d'éta.!Jlir; & felon lequcl Dieu e~
Tu ni que Caufc efficiente de tout mouveme_m quelconque,
fojt daos· les Suíl:ances ·inteUigen~es & libres, foit <lans celles
qui ne 1-e font pas. Mais elle n'offre & n'e renfem1e riep qui
puiíle aucunement révolrer oµ. alarmer des Efprits éclairés , .
/ <Jlli faiíiífenr les vrais príncipes ·des choíes, & qui les voient
f.bus le urs poinr~ de vue.
· 1\}. Dans l'hypo-thefo du Con,ours immédiat, qu.'admerten;