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SES

DIFFÉRENTES PursSANCES.

L'E{prk

· -

63 3

elles ne

fe

préfentent pasa lni au befoin; faute de mémoire

ou de cónceprioA.

Il

peut avoir du feQtiment,

de la

con–

ception , du jugc111ent: mais dans luí le fentiment eíl:

ft

lourd,

la conception

íi

lente ,

le jugement

íi

pefant

& íi

tardif; qu'il efr

inhabile

a

tour,

a

peu pres autant que

l'Im.•·

béci!le.

IIIº.

Le

Fou

a

fouvent,

&

beaucoup d'idées,

&

beau–

co

ip

de vivacité dans fes idees. Mais incapable de les éva–

luer

&

de le s rnaitrifer , il en fait des attociarions monílrueu–

fes.

ll

allie des id ées inalliables ;

&

il prend les objets chi–

meriq ues

de

ces idées ainíi alliées, pour tout autanr de r ea–

lüés

<lans la N ature.

Q

uanc ,

a

ce -vice du iugement ,

fe

joignent des effervef–

cences

&

des tranfports dans l'imagination, des mouvernens

v iolens

&

convulíi fs dans les organes : c'eíl:

fareur

ou

fr énijie,

&

le fu preme

<legré

·d e la folie.

77 4.

REMARQUE

l.

11

y

&

de

la

reíTemblance

&

de

la

cl iffé re nce , entre

le

íl:upicl e

&

l'imbécille , entre le fou

&

le

frén é ciq ue .

La

ra ifon manque également aux uns

&

ame

au–

tres, m ais d' une m anie re dííffr ente.

1°.

Le

Fou

a llie des idées incompatibles

&

inalliables.

Il

fait par-la des propofüions monftrueufes

&

extravagantes ,

qu'il

érige en príncipes;

&

for .lefquell~s il raifonne quel.

fois cl'nne m aniere aífez exaél:e.

II

º.

L'lmbécille

s'o cc u pe tres.peu de·combin,aifons d'íd' es;

11

ne' les allie point:

il

n 'érige rien en principe: il ne raifonne

peine dn

tour.

·

IIIº.

Le

Frénétique

raifonne quelquefois ; mais avec des

tranfports cou joms d.a ng ere u

x:.

IVº.

Le

Srupide,

dans -fes jugemens

&

dans fes raifonne–

mens lourds

&

tar<li fs ., m 9 ntre quelquefois un ce_rtain fonds

de raifon

&

de bon fe ns , rn ais qui n 'a ríen de n et

&

d'affuré.

N

ous examínerons ailleurs, quelle peut etre la

Caufe

phyfzque

de

ces différeps vices de l'efprit humain.

(797 ).

775.

REMARQUE

II.

Le

Goza

moral,

ou

le

G0út inrellec-·

tuel (

q_u'il

ne faut point confondre avec

le

Goú.t phyíique,

ou

avec la fenfation intér ieure qui nait de l'ébramlem..., nt

m échaniqne des organes m atériels ) eíl: , clans l'Ame humai–

ne,

&

une

Lumiere (zíre

&

un

S entiment exquis,

par oii elle

app récie heureufement les chofes., en tour genre de conve–

na nce, d'a grém ent, de perfeB:ion. Le Goür rienr,

&

a

l'ef–

prit q ui co .i-1<_;:oit,

&

a

la raifon qui j ug

: fa ns erre form e lle-–

mem

l

un

&

l'aucre.