SES
DIFFÉRENTES PursSANCES.
L'E{prk
· -
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elles ne
fe
préfentent pasa lni au befoin; faute de mémoire
ou de cónceprioA.
Il
peut avoir du feQtiment,
de la
con–
ception , du jugc111ent: mais dans luí le fentiment eíl:
ft
lourd,
la conception
íi
lente ,
le jugement
íi
pefant
& íi
tardif; qu'il efr
inhabile
a
tour,
a
peu pres autant que
l'Im.•·
béci!le.
IIIº.
Le
Fou
a
fouvent,
&
beaucoup d'idées,
&
beau–
co
ip
de vivacité dans fes idees. Mais incapable de les éva–
luer
&
de le s rnaitrifer , il en fait des attociarions monílrueu–
fes.
ll
allie des id ées inalliables ;
&
il prend les objets chi–
meriq ues
de
ces idées ainíi alliées, pour tout autanr de r ea–
lüés
<lans la N ature.
Q
uanc ,
a
ce -vice du iugement ,
fe
joignent des effervef–
cences
&
des tranfports dans l'imagination, des mouvernens
v iolens
&
convulíi fs dans les organes : c'eíl:
fareur
ou
fr énijie,
&
le fu preme
<legré
·d e la folie.
77 4.
REMARQUE
l.
11
y
a·
&
de
la
reíTemblance
&
de
la
cl iffé re nce , entre
le
íl:upicl e
&
l'imbécille , entre le fou
&
le
frén é ciq ue .
La
ra ifon manque également aux uns
&
ame
au–
tres, m ais d' une m anie re dííffr ente.
1°.
Le
Fou
a llie des idées incompatibles
&
inalliables.
Il
fait par-la des propofüions monftrueufes
&
extravagantes ,
qu'il
érige en príncipes;
&
for .lefquell~s il raifonne quel.
fois cl'nne m aniere aífez exaél:e.
II
º.
L'lmbécille
s'o cc u pe tres.peu de·combin,aifons d'íd' es;
11
ne' les allie point:
il
n 'érige rien en principe: il ne raifonne
peine dn
tour.
·
IIIº.
Le
Frénétique
raifonne quelquefois ; mais avec des
tranfports cou joms d.a ng ere u
x:.
IVº.
Le
Srupide,
dans -fes jugemens
&
dans fes raifonne–
mens lourds
&
tar<li fs ., m 9 ntre quelquefois un ce_rtain fonds
de raifon
&
de bon fe ns , rn ais qui n 'a ríen de n et
&
d'affuré.
N
ous examínerons ailleurs, quelle peut etre la
Caufe
phyfzque
de
ces différeps vices de l'efprit humain.
(797 ).
775.
REMARQUE
II.
Le
Goza
moral,
ou
le
G0út inrellec-·
tuel (
q_u'il
ne faut point confondre avec
le
Goú.t phyíique,
ou
avec la fenfation intér ieure qui nait de l'ébramlem..., nt
m échaniqne des organes m atériels ) eíl: , clans l'Ame humai–
ne,
&
une
Lumiere (zíre
&
un
S entiment exquis,
par oii elle
app récie heureufement les chofes., en tour genre de conve–
na nce, d'a grém ent, de perfeB:ion. Le Goür rienr,
&
a
l'ef–
prit q ui co .i-1<_;:oit,
&
a
la raifon qui j ug
: fa ns erre form e lle-–
mem
l
un
&
l'aucre.