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(?28
THto_R,IE; DE L'AME
HUMATNlH
e lle-méme,
l'aéte intérieur par Lequel ·elle juge,
&
gui
luf
paroit
émaner
d·t11e.
.
111°. U efl:
clone
vraifemblable
que l'Ame
humaine
eíl:
-la
Caufe ejficient,
de fes
j
ugemens : 11011-.feu!e ,nent de ceux
qu'elle
porte avec
liberté ; mais
t:ncore <le ce ux qu'elle
e!l:
néceíf~ ée
a
porter,
&.
dans lefquels elle n'eíl: pas libre.
L'
Amt humaine efi
commune'!nent pa.ffiv e,
a
i'
égard
de~
idées qu'elle
a
des chofes ,
&
d 'apres lefquelles · elle
juge
néceífairemem ou librement. Mais elle paroit étre
toujours
afl.iye.,
avec
liberté
ou fans
liberté,
dans les
jngémens
in-.
'térieurs qu'elle porte ,
d'apres
ces
idées
des chofes.
) La
Vue des cho/es,
précede : le
lugemeizt
fuit ,
ou nécef–
faire,ment ou
libremenr, mais
toujours· produit par
~1'Ame
ell~· rnéme.
, ,
·
·
/
t
ÍDÉ,E, ANA.LYSÉE DE L'ESPRIT HUMAIN•
. 769.
ÜBSERVATÍON.
Le
terme
d'Efprit,
fe
prenden
diffé~
rens
(ens
,
qu'il efi
imp_ortant
de
bien fixer,
&
de
ne p0int
confondre.
Iº. 11
íignifie
une
Sub/lance immatérielle _& iñtelli.g ente
,
ca-–
·pahle
a
la fois
&
ele
penf~e,
&
de fenriment,
&
de
m0tal"ité.
Telle efr
la
fubíl:ance de _
l'Efprit incréé
&
créattp.r,
qui
€xiile e:lfontiellement par
lui-meme,
&
par
qui
tout exiíl:e
da·ns la
NatLü·e. Telle
efi la fubíl:ance t e cet Efprit créé,
qui aniine
&
régit l'homme; c'eíl:-a-clire , de l'
Ame lzunÍaine.
Telle eíl: la
fubíl:ante
d.'un nombre innombrable d'autr€S
Efprits créés
,
différens de
l'
Ame
hmnaine:
efprits dont
la
nature
ne préfente rien de' répugnant
&
c!'impoffible;
&
d·onr
la
Foi nous confiare l'exifience,
&
nous. dévoiJe
la
deílinátion.
.
SÓus ce premier point de vue, le ter me cl' Efprit _convient
a
l'cfprit
lrnmain; mais
il ne convient pas au feul efprú hu
4
main: puifqu'il le confond avec des eCprics diílin g ués de
luí.·
Il n'en f~ra
pas
de
rneme ,
fous les points de vue foivans.
Ilº.
ll
íignifie·
l'Entendcn:ent
humain,
ou cette faculté
de
l'
Ame lmmaine,
qui con~oit les cho-fes avec
plus
ou
moins
de ju.fieífe, avec
plus·
ou rnoins de facilité. C'eíl: en ce fenis
que l 'on dit d'un
homme: qu'il
a un efprit juíl:e,
ou un
efp,rit
· faux; qu'il a un efprü inculte, ou un efprit
cultivé;
&
ainíi
du
reíle.
Hlq.
11
fignifie,
dans l'Entendement humain, une
Facilité
peu commur:e
a
faífir Les divers rapports des cho/es.
C'eít ain:íi
que l'on <lit de tel
&
tel
hom'me, pour
le
<lifünguer
du co111-
mun de fes femblables: que c
'e.íl: un homme
d'efprit.
Mai.s
en
e-e
genre, ainfi
qu'en
tou.t
autre, combien de ~es répu–
tations fans réalité
&
fans
fondement,
qu'on
peut
définir
.e~