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Srs

DIFFÉFENTES Í'UISSANCEs:

PARAGRAPHE

PREMIER.

PUISSANCE

INTELLECTIVE DE

L'AME

HUMAINE:

765.

DÉFINITION.

LA

Puijfance intelleélive

de l'Ame

lrnmaine , ou

1'

Entendement humain,

eíl l'Ame humaine

elle–

meme ,

coníidérée relativement

a

fa

111aniere de conno1tre,

de

j

uger, de

raifonner:

ce qui a trait,

&

a

fes idées,

&

a

fes

jugemens,

&

a

fes raifonnemens ,

&

a

toutes fes connoi{fan–

<es

quclconques.

(760).

Cette Pui.ífance <le l'

Ame humaine , eíl: ·

elle aB:ive on

paffive? C'eíl:

ce

que nous allons

e~aminer: en obfervant

&

--en

analyfam les différentes modificarions auxquelles elle eíl:

relative, dont elle efi

ou

le

príncipe ou

le

fujet ou

l'un

&

i'autre

a

la

fois.

.

CA

USE

EFFICIENTE DE NOS ]DÉES, DE NOS

VOLITUJNS., DE NOS

]UGEME,NS.

·

766.

ÜBSER

v

ATION

l.

N

otre ame a des

idées

ou des

ima-·

· ges

des chofes :

mais quelle efi

la

caufe efficienre de cei

idées

<le notre

ame

?

ll efl vraifemhlable .que Dieu ejl l'uniqve Caufe ejfi:iente"

lle

1zos idées primordiales

;

&

que notre Ame efl

la caufe effi–

ciente de plufieurs idées qu,ellf

fe

forme elle-méme,

a

l'

imitatioñ

&

fous la direélion de ces idees primordiales :

ainíi

que

nous

l'avons

fuffifamment

expliqué

&

démomré

dans- le Traité

<le la Cenitude. (3

44

&

347).

767.

ÜBSERVATION

II.

Notre

ame a tour

a

tour

&

des

volirions qui

font

indélibérées ,

&

des volitions qui

foñt

1é- ,

fl échies

&.

libres.

1°.

Nos Volitions indélibérées femblent avo

ir

pozu zmic¡ue caufe

tjficiente, l'aélion de

Dieu

:

puifqu'elles

aaiífent

dans

notre

ame, fans quenotre ame les connoitfe

&

les deíire.

IIº.

Notre Ame paroit étre la caufe ejficieme de

fes

Volitions–

libre.s

:

puifqu'elle fe

les donne ou fe les refuíe

a

fon gré.

768.

ÜBSERVATION

III. 11 eíl vraifemblable

que

notre

Ame

efl

la caufe efficiente des fes Jugemens.

Car ,

Iº. Le

fentiment inrid1e

nous apprend

4ne notre

?me,

en

bien

des occaíions , a un

vrai

p ouvoir

de fofpendre {es

jugemens, d'en chercher

&

d'en examiner les

motifs.,

de

les.

po rter

enfuite quand

il lui

plait.

llº.

Aucune ra ifon folide

&

dé<;iíive

ne prouve

efficace–

ment que notre aiJ!e

n'ait

pas

un

vrai p0uvoir

de

produire par

Rr

i4