comme néceífaire : quelques-uns, en tres-petit nombre, le
rejettent comme inurile.
·
·
Iº.
Selon les premiers, pour que mon Ame produi(e une
volitio,n en genre de bien
eu
de ma1 ; il ne
fuffit
pas que
mon Ame aic aéh1ellement ,
&
l'exiíl:ence,
&
l'aéhvicé naru–
relle,
&
fes complémens né,cefTaires pour produíre cette
:volition ; ce qui coníl:ime le concours médiar. Il
faur
de plus
que Dieu produi[e phyfiquemem
&
immédiatement avec
moi
certe vol_ition : en telle forre que cene vclirion indivi–
íi ole foir
a
la fois produice ,
fa
roralement par mon Ame,
&
totalement par le Créatet1r ·: -ce qui confütue le concours
immédiat.
Hº.
Selon les derniers, pour que mon Ame produife cette
memct
volition ; il
fuffü
qtJ.e 1.e Créareur lúi confrrve
&
fon exiíl:ence,
~
fon aéhvité naturelle ;
&
que ce \ n eme
Créateur lui donne
une
grace f.urnaturelle,
fi
Ja
volicion
a un
objet furnaturel : moyennenr quoi mon Ame produic
feule,
&
fans l'ínfluence phyfique
&
immédiate du Créateur,
-cette volicia-n.
758.
REMARQUE.
Pour achever de donner une idée exaéte
du Concours imrnédi t : hous allons montrer ici
en
peu de
mots , les raifons fur efquelies on. fe fonde , foir pour l'éta–
blír , foit pour le combartre.
Iº.
Ce.ux'qui
fowienñ.ent le Concours immédiat
,
táchent de–
l'établir par ce raifonnemeñ.t ,
qui
fait toute la bafe
&
touc
le
fondement de leur fentirn ént.
L.r Rz.ifon
nous apprend
qu'il faut attribúer
an
Créateur ,
le.
plus
grand domaine
poffibre fur la Créature: qu'il faut ati'riquer
a
la Créature,
la pl us. g~ande dépendance ,pcílible du Créaieui:. Or , pour
que e.eta
ait
lieu ,
il
faut
néccdfairement que
la
Cr~at ure
clépende du Créateur,
&
quant
a
fon ex~íl:ence,
&
quam
a
fes
opbrations. Cár
íi
la C réacu ré n'a pas befoio du concours
'irnmediat pour · agir : elle' 1;e_
1
depend. de Di,eu
q"1e
pour
fon
exifience, fa-ns qé_pendre_d·eDieu pour
fon ac:1:ion.
Ceux qui
rejeteent
le"
Concours 'immédiat
,
répondenr qu'ils
11e donnent aucune atteiure a.u fouyerain domaine de Dieu:
que
dans leur opinion ,
,}a
Créa.rnre
efi
roujours dans
une
entiere
&
parfaite dépendance. de fon Gréateur; foit relati–
vement
a
fon exifience , foit.rehtivement
a
fes opérations:
puifqu'elle
né
peut paífer a.l'a,él:ion .; que par la conTervation
de fon exiíl:ence
&
de fes facult és naturelle.s;
&
qu'il
n'y
a
aucuh
infiam,
ou
le Cré'areur ne puiífe la pri.ver
&
de fon
exiftcnce
&
de fon afüvité, d'ou dépend effentie_llement
&
t-otal cmem
fort
afüon.
Done
il .
n'y
a point d'aB:ion de
b
Ci
éarnre ,; qui ne
depende
~1femi~lle_ment
&;
totalemenr clu