THÉORIE
DE
L'AME HUMAIN! ·:·
diffhence de perfeS:ion dans les orgr1nes matériels, aux–
quels elles font unies ; ou
a_
une différence de perfeétio11
dans leur narnre intrinfeque; ou
a
ces <leux caufes
a
la fois:
fans qu'il foit po~ble <l~avoir déterminén~enc aucune certi–
tude abfolue fur cet obJet.
• 763.
REMARQUE
l.
Dans
la
théorie expérimenta]e
efe
l'Ame humaine , il efi facile d'obferver comme trois prin–
cipales Facultes ou tro~s principales P_uia:ances ; auxquelles
peuvent
fe
rapporter direél:ement ou
incl1reél:cmenr
toutes
les autres,
&
qui femblent mériter une attemion
a
pan :
favoir ,
une
P1iiff.ince intelleélive
,
príncipe
ou
fujet de
fes
idees, de fes iugemens, de fes raifonn~mens; une
Puijfance
fenfi6le,
príncipe ou fojet de fes fenfarions
&
de fes
fenti–
mens;
1rne
Piúffahce motrice,
caufe
effic:iente
ou
caufe
occa–
íionnelfe des .différens mouvemens qu'elle imprime au corps
qu'elle
anime.
764.
REMARQUE
II. La
Philofophie
a
été long-rems
_&
efi encore aujourd'hui parragée
&
divi{ée en diff~rens fenti–
mens, au ·
fo
jet de
l'aélion de Diw
&
des Crdatures :
ainíi que
nous
l'avons
déja
obfervé
ailleurs , en donnanr une idée
préliminaire
&
des caufes efficientes
&
des canfos occaíion~
nelles.
lº. Selon les
Péripatéticiens
des _íiecles de
barbarie,
les
Créruures quelconqu~s
,
matérielles ou immatérieLles
,
font
les
Ca ufes ejficiemes de toutes lettrs opérations;
&
Díeu
fe
borne
a
ccnconrir immédiarement avec elles dans l~ur aB:ion.
II
9 •
Selon Malebranche,
Die
u efl l'unique Agent
de
la Na•
ture entiere.
Seul il pro<luit le mouvement
&
l'aétion
dans
les corps: {eul il produit
&
les idée s
&
les fenfations
&
les
jugemens
~
les
volicions
dans les
efprics.
·
IIIº. Selon le plus grand nombre des Philofophes moder•
nes ,
les Subftances mat'érielles
12'
ont auwne
aaion
par elles–
tn émes;
&
Les Subflances fpirituelles
[orzt
en partie aflives
&
en
partie paffives dans Leurs dijfére_nres mudifi~ations.
Mais ils
ne
font pasen cout d'accor<l, fur ce qu'il
y
a d'aétif
&
de
paffif,
clans
ces
différentes fonél:ions des fobíl:ances fpiriruelles.
Nous tacherons de montrer,
dans
les trois Paragraphes
fuivans,
qui vont former la divifion
de
ce;
quatrieme.Article,
en quoi efi aél:ive
&
en
qudi
eft pailive l'Ame humaine ..
P J. rmi ces troís articles,
le
premier aura pour objet ,
fa
Puif–
fance, inrelleélive; le fecond,
fa
Puiffance affeétiv~; 1~ uoi½
íieme .,_
fa
Puiífance mo,rrice.
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