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8A

l.IBERTÉ.

turel

:

11 lui

faut,

felon la plupart des Philofophes , un dou–

ble

Concours de

la part de

Dieu,

l'un

médiat

&

l'aur--r_e

immédiat.

·

756.

DÉFINITION

l.

On nomme

Concours médiat

du Créa~

teur , tour ce qui rend la Puiífance aél:ive, d'uae Créafure

quelconque , ,intelligente ou non - intelligente ; -

plein,ement;

capable d'agir,

avant qu'elle devienne réellement agiífante.

C e Cencours pe uc etre envifagé

&

relativement aux

aB:e.$.

na,turels ,

&

r elativement aux a&es furnaturels.

1°.

Le Concours médiat du Créatenr, rehtivement

apx

aélions namrelles, 'n'eíl: autre Ghofe que

la

confervation de

la puiífance naturelle

&

des fa culrés naturelles de cette puif ..

fa nee. Par cela (eul, on conc;oit que Dieu concourt mé–

diatemenr

a

toutes les aB:ioRs naturelles de cette puiífance.

IIº. Le Concours mécliat du Créareur, relativement aux

a&es furnarnrels· , _exige du coté de Die u, omre la confer–

vacion de la pui!fancé: namrelle

&

de fes dépendance5 , la

c©nceffion de tous ks

fecours fu.r(zaturels

qui lui fonr nécef–

fair es pour produi re l'aéi:ion furnarurelle

:

fecours qui ne

peuvent e tre aífurés

&

accordés

a

'l_a

Puiífance naturelle,

(lU'en vcnu d'un Décret libre ou d'uue Volonré libre du

Créateur.

Selon la plupart des Philófophes, ce décret eíl: un

Décret

indiffirent,

par lequel Die u a décerné d'accorcier toujours

a

la

C réature raifon nable, quand elle.aura occafion de produire

<les aB:es furnarn re ls , uñe grace céleíl:e, fous laquelle elle

pcurra fe détermin e r par elle- meme ,

a

faire le bien ou

a

l'ome ttre ,

a

faire le

11

bien ou l'oppofé du bien-, indifférem~

·ment

&

a

fon cho-ix. (62

2

&

686)~

·

Selon Ban11es

&

fes . Difciples, ce décret _efl: un

D écret

prédéterminanc,

par lequel D í eu

a

décerné de donner

a

la

Créature raifonnable , en telle

&

telle circoníl:ance , une

grace célcíl:e gui la prédét~ rmiñexa efficacement au bien ;

&

en telle

&

tdle autre circo.níl:ancé , une ~autre grace céleíte,

fous laquelle la Concupifcence la prédéterminera au mal.

757.

D ÉFINITION

II. On nomme

Concours immédiat

du Créa..'

·teur,

l'infiuence immédiate d1t

Créateur fu,

l'aélion de

la

Créature:

en telle forre que l'aétion, libre ou néceífaire , venueufe

ou crí:-ninelle , de la Créa·rure , doive fon

exi.íl

:ence con–

joi ntement

&

indivifiblemem

&

a:

la Créature

& au

C réa reur.·

Tous les Philofophes s,'accordent

a

reconno1tr~ la nécef–

fité

du

Concours médiat:

parce qu'il eíl: évident que la C réa–

ture ne peut agir, fans que le Créateur lui donne

&

lui

con fe rve

tout ce qui efr néceífaire pour l'aétion. Quant a u

Cvncourt

immédiat

>

la pluparr des

Phjlofophes

l'admettent