&
de mal; notre volonté, par
fa
propre vertu
&
par
fa
pro–
pre déterm ination,
fe
decide
pour
ou
comre, hbrement
&
comme il lui
pla1_t.
748.
ÜBJECTION
III. La
détermirr-ation
de
la
volonté efr
tÓujo!lrs n.éceffitée par le jugement qui la préce<le
&
l'occa–
íionne: jugement pra,tique , qui n'e:íl: p<1s libre: done il
n'y /
a point de liberté . Par exem ple, foit un Militaire appellé
etL
duel.
S'il
íe
d etermine
a
l'accepter: c'efi
parce qu'il
juge
aéh1ellement
qu e
l'accep ta tion
<lu duel eíl: un bien préférabie
a
la non-acceptat" on, fans quoi il ne l'accepteroit pas. S'il fe
dérermine
a
ne pas l'accepter: c'eíl: parce qu'il j-uge aB:uti–
lement que
la
non - acceptation du du e l, eH un bien
préfo-.•
rabie
a
l'acceptarion; fans
guoi
il ne
le
refofc roit
pas .
D one
pour quelque parti que fe décide la v o lonré de ce Militaire;
fa
dérerminarion eíl: néceiTaire
&
non libre: puifqu'dl e eíl:
l'effet néce íTaire d'un
J,ugement
pratique,
qu'il
n'eíl:
p:;is
en
fa
pLüíTance de ne pas avoir.
Dépend-il de ce Mtlitaire,. d'avoir d'autres 1-umieres qu_e
cell es gu'il a? Et
avec
les lumieres qu'il a, dépend-il de
lui <le
juger autreme11t qu'il
iuge
? Et
jugeant comm-e
il
juge , dépend-il de
foi
de prendre une
atare
détermination
que celle
qu'it prend? On
peut dire la
meme
chofe
de
toute
atme aécion que noús appellons libre.
RÉPONSE.
Ce raifonnement, que preífe nt
&
refoíl"ent avec
ent
houíia(me
cleux
modernes Philofopbes_,,
dont la
trop
grande
cél ebrité fera p eut-etre
un
jour
peu
d'honneur au goút
&
au
jugement de notre íiecle, n'eft au fond qu'un frivole
&
pué–
ri le
fophifme, que
fent
toujours l<a raifon, lors
m~1'!1e
qu'eHe
n'eíl: p:.is·
en
é t J. t
de
le
développ-er. Prenons
pour
exemple
général ,
l'exemple
meme
de l'obje&ion préfente~
1°.
11-
ne
dépend
pas de
ce
M ilitaire ,
d'"av0,ir, d'aut:res–
lum
:eres
que ceiles qu'il a:
mais
il dépen<l de lui rle
fair e
ufage de routes les lamieres qu'il·
a.
11 dépend de la
volonté.
de
ce Mi'litaire, avant de
fe
déterm-ine·r pour
ou
coni:rti
l
accepration du duel, d'app-liquer
for:i-
enrcrnd
0
ment
a
cc m.
parer les ,príncipes de la Re iigion avec
les
pri:ncipes du
fa ux
Honneur
que
le préjugé con-fac~e : de comparer le bien
&
le mal que doit lui procurer l'a-ccepta.tion: ou la
non-accep–
tati on du combar criminel qu'it médite.
IIº . Apres cet exam.__n év(di::mment lihre,
il dépeml
de la:
No lont é de
ce Militaire de fe décider
a
íon gré, ou pour le
bien
qu' il
voit dans
l'acceptation
du dnel , ou pour le
bie n,
qu'il voit dans la non-acceprati on du duel. Ces deux p-::rrtis
ay ao c
&
des mocifs. attrahans ,
&
des motifs rétraha1'is , aucun.
Q
q
lV