SON
Ex1sTENCÉ.
Oráre
pllyjjque,
p
t_
quent, il
ne
pouvoi~ aiors
íe
fo~me_r
d es
Co~1rans opp?f~
aµ
fein
des
eaux,
qu en
vertu del
aého_n_
contra1re_
des vems.
IIº. Les
Vents
étant
infiniment variables
&
111conila1_1s ,
ils n'ont ·pu former -au fein des eaux, des
Coura11s
oppofés
qui foffem 2onfians
&
p~rmanens . Done les fable.s entaíf~s
par
un conflir
de . vents
&
de cour~ns ,...
· om ?td~s
JOur:s
f
m–
vans,
n'érant
pomt
encore endurc1s, .~tre
d1ffipes
& appla.-
nis
par
des vems
&
des cour
·s
comra1res,
.
111º. Quand, par la dimmution des eaux ,_
1'afüon
du
foleil a commence
a
avoir prife for ces tas de fable, qu'ell<:
devoit
endurcir
&
pétrifier:
ces
Tas de fable,
h~étam
retenus
par auc un
appui
frxe
&
inébranl-able,
om
du,
en ve_rtu
des
Loix de la gravitation &pa·r l'impulfioJ cominuelle des eaux
environnantes,
fe
prédpiter
&
fe
mettre de -niveau au
fond
eles mers.
IVº, 11
eíl: done faux que
les
Montagnes aient
pu
fe
formet
au fein des
ea ux,
par le méchaniíine imaginé par Telliamed
7
ou par
aucun
a11tre
méchamfme
femblabl~ imaginé par
divers
Auteurs de
meme
trempe. 11
efr
done tres-vraifemblable
qm:
la
Terre
efi
fortie
de-s
'mains
Jz¡,
Créateur,
avec
Í!;!S
principa1es
montagnes
&
fes principaux abimes,
telle a-peu-pres que
nous la voy ons aujoú rd'hui :
a
-certains changemens
pres,
qui ont
du
naitre, ou du ravage miractileux
&
paífager·d,un
Déluge 1.miverfel; ou de certains phénomenes naturels ,
qui
nai«ent des
Loix
générales établies par le Créateur.
6,.;.
ÜBJECTION
VI. Refufer d'ajouter
foi
aux témoi–
gnages
de Bérofe , de Manéthon , des Indi.e ns; des Chinois
~
-
c'efi ébranler tome
Cenitude
hiflorique
:
c'efl:
dorrn er
droit
aux Incrédules
&
aux Pyrrhoniens, de ne point croire
a
nos
hiíl:oires facrécs
&
profanes•.
REPONSE.
11
efl:
également contre la raifon éclairée,
& '
de cróire tout ,
&
de
ne croire rien. Cr9ire tout,
c'~ít
le
partage d~une
imbé~ille
Fem11?elette,
qui
ne
fait pas
appréi'ier
,
un
témoignage.
Ne rien croire, c'eíl: l
1
apanage d ' un Scepri.–
que
infenfé
qui,
par un bifarre caprice, fe rm~ obílinément ·
les
yeux
a
la lumiere
&
a
l'év1dence. L'homme fuge, le
critique éclairé , ajoute
foi
aux hiíl:oires Cu res
&
autli enti-.._
ques,
&
rejette
les
hifroires fufpeB:es
&
fa.buleufes:
Nous-–
n'~joutons aucune foi aux hiíl:oires qu'on nous
objeél:e ,
en
ce qui regarde l'irnmen(e antiquité gu'elles
dorment
a
la
terre, pour
trois raifons
prii1cipales.
'
1°. Parce que ces hiíloires ra pportent bien des chofeJ évi–
demment
fabuleufes qui leur o rent toute créance.
IIº. Pa rce que
les
chofes
memes qu i ·ne p réfentent rien ·
de fabuleJJx dan5 c;es hift-oires
:>
n'on(. pQlht les ca,raé.t~res·