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THÉORI! O'E

nnm

!

meme qu'il di-t vrai, ne mérite aucune cn~ance.

Mendaei,

n.J

11eru'!l

quidem dicetzti,

creditur.

Uh

abfurde Romancier en

mé–

rite-t-il davanrage

?

Non fans doute. Ainú , quand _meine

il

feroit vrai_ qu''il

y

ait des ho~mes qui vivent

ati

tond

des

mers :· on a droit de n'en . rien croire , jufqu'a ce que la

verité

du

fait foir atteílée par

_de

plus dignes témoignages.

11°.

Comme prefque wutes les·

Cotes

maritimes Íortt

~onnues

&

fréquentées .par les Européens

!

comment

&

pourquoi

la

connoiffance

d'un

tel phé!lomene

;a+elle été

exclufivement réfervée

a

Télliamed? Co1nment

&

pourquoi

n'a·t-on pas préfenté quelqu'un de ces Homn,1es·-poÚfons,

pris par des Pecheurs,

ou

a

quelqu~Académie célebre, ou

a

quelque grand Monarque, qui euífent cert,ainement achece

a

grand prix une telle merveille, pour en· enrichir leurs

Cabinets de curiofités

?

·

·

IIIº. U

feroit poffible abfolument ( ce que nous (ommes

bien éloignés de donner pour un

fait

réel) qu'il

y

eut dans

lamer, quelqu'efpece íinguliere de poiífons, dom la figure; ·

vue de loin ,eut quelque rapport de reHemblance avec

la

figure humaine. Tel pourroit peut-etre ayoir été le frivole

fondement de l'éxrravaganre opinion de Telliamed, au fujet

des Hommes-poiífon_s. Tout amour

éfi

aveugle : l'amour

d'un Syíl:eme , ·eíl: peuc-etre le plus aveugle de rous.

Les

rnoindres' convei:iances ,

de

frivoles conje4ures, les témoi•

gnages les plus fufpeél:s

&

les moins re~evables,

fe

con•

verriífenc en pi:_euves démoníl:ratives, dans l'efprit prévenu

d~

fon

Auteur: fur-tout lorfque l'lrréligion

y'

trouve

fon

c?mpre.

622. RÉPONSE

V.

Telliame.d ·n'efl: pas ..plus heureux dans

ce qu'il imagine pour rendre raifon de

la

Formation des Mor1.-

1agnes,

au fein des eaux.

Car,

en adoptant meme tous

fes

príncipes., ou to.mes fes reveries : il

efi

vifible qu'il n'en

réfulte rien de ce,,qu'il veut en faire réfult'er.

.

·

1°.

Les

Courans perrnanens,

que l'on apperc;oit aujourd_'h_ui

au fein des mers, doivent incontefiablement leur origine,

ou aux fleuvcs particuliers q\li fe déchargent dans les diffé–

rentes

mers ;

0\.1

au flux

&

au reflux , dont 1·aél:ion générale

efi arrétée

&

détournée par certaines cotes

&.

par certaines

tnomagnes maritimes.

Or , quand la Terre eto1t toute ·couverte d'eau :

i1

n'y–

avoit point de fleuves particuliers qui fe déchargeaífent dans

lamer. Et quand

il

o'y

avoit encore ni cotes , ni montagnes

, rnaritimes: l'e

flux

&

1~ reflux ne pouvoient donner aux eamc

de la mer, qn'une direél.ion générale

&

réguliere,

d'ou

ne ·

ppuvoi~nt réiijlrer ~ucun¡ C9jrans

oppofés.

Par

iOnf-é~

.

:

....