TnÉORIJ!
DE
Dnm:
.fous
les eaux'
jufqu'a
ce
que
les
eaux
diminuées
&
abforbées
dé
nouveau, laiífent leurs demeures feches
&
arides :
ce qui
ne doit pas paroitre
abfurde
ou fabuleux; puifqu'il coníl:e
par des témoignages authentique,s, qu'on a trouvé dans plus
d'un
enclroit
de la Mer, des hommes-poiífons , dont quel–
q-ues-uns
ont été
pris
par
des Pecheurs.
V
0 •
Apres
pn
incendié général, la Terre étant couv-erte
d'un
nouvel
Océan , il
y
aura dans cet océan des
Coura1:s
}mérieurs,
tels qu'on
en
obíerve aujourd'hui au íein des
Mers. Ces courans intérieurs,
fe
trouvant affez fouvent op–
pofés, entaíferont
en
mille
&
mille endfoics, des mo
nceaux
de· fable ·, que la vifcofité de la mer cimemera ,
&
q.ue1~
chaleur
dL4
Soleil
endnrcira
enfoíte avec
le ·
tems;
&
de
la~
la
fon~1ati_on
de nouvelles Mon-tagnes.
-
,
\
Cecre objeétion
renferme
tous
les
Principes f.ondamen-•
taux
fur
lefquels
s'appuie Telliamed. Pour les réfu-ter clai–
rement
&.
fofidement ,-nous
allons
les
fuivre
&
les
exami-_
ner
féparém~nt.
.
-
618. RÉPONS:I!
l. 11 eíl
faux que
les
eaux
de la Mer di–
m¡nuent fucceffivement, de fiede en fiecle;
&
qu'il
y
ait-
, aujo11rd'hui dans le globe terrefire, une moindre fomm~
d'eau_qu'anciennement:
· Si la
mer
s'éloigne de certains rivages;
fi
·
certa:i.Qes Vil.le~qui étóicnt
.au.trefois
des
ports
de mer ,_fe tro.uvent áujqur–
d'hui aíiez avant dans les terre~ : cela vient, ou
de
ce qu~
des Courans marins entaffent
&
accumulent infenf1blemen;
fur
certains rivages, les
fables
&
les terre.s. q_u,e
les torrens
&
les riv1eres voimrent dans la
M~r- ;
ou de ce <que la Mer,
a
la faveu~ de certains ~remhle,m~ns- de. te,rre
qui
e~t:~1)"'
vrent
le.s nvages par qm elle eto1t capuvee, ,
fe
precipite
· dans des plages plus
balfes que
fa
furface -, ou elle va
for•
mer de
nouvcaux
golfes
ou
de oouvelles-mers.
,Si
la. Mer·
1
femble s'aoaiífer fur certaine~s cotes de France
&
d'Egypte,;
elle femble en 'échange s'élever- en Hollande
&
dans certai–
nes líles de
l'lnde;
ou
l'on n~ garantit des Provinces entie,–
res d'un naufrage total, qt1'en luí oppofant des clígues
&
des
boulevards qui cofuent des travaux im'menfos.
Ain.fi..'.,
ce que
la
Mer perd
d'un
coté,
elle le
gag.nede
l'amre:.
La. Mer
fe
diplace:
mais
elle ne
diminu.e
pas.
11 faut
étre
bien
ignoran-t
en
fait
de Phyfique,
po.11.r pré–
'tend're,
comme
fait
Telliamed .,
qu~ ltaétion ou
l¡i.
chaleur
clu Soleil abforbe Fh1;1midité de notre glo'ie , ou l'em·porte
dans les autres globes. L'E,rn qui monte en vape.ur dans
l'Atmofphere,
ou
elle ne
s'éleve
guere
a
plus
,d'une
lieue:
au-deífus
de
la
forface de
la
Terre,
en retombc en'pluie_ou
en