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SoN·

EXISTENCE.

Ord're

p!zyfigut!

erre

un íimple

effet

du hafard ,

comme

je

vais

le

prouver..

Un

nombre inftni d'Atomes,

mus au hafard, fans deffe111 ·

&

fans regle, efi fufceptible d'un nom~re i_nfini de ·co_mb_i;1ai- ·

fons différentes. Or

dans

un nombre mfim de combma11ons

/

clifférenres

eft renfermée

la

combinaiíon aél:uelle de la Na–

tute.

Dond la

combinaifon aflaelle de la. Nawrf,

eft une do

celles que font

capabl5!s

d.e prendre une. infinité d~A

tomes

musan

hafard,

fans deffein

&

fans regle ..

RÉPONSE

lº. 11

feroit infiniment moins abfur_de

&

moins

ré.voltant de prétendre que les Chefs-d'ceuvre ad~:rlirables

de l'Iliade

&

de l'Énéide ,

Ont

éte formes par

un

jet

fonuit

de

caraeleres

typographiques

dans une lmprim€rie ; que

de

prétendre

que

l,ordre

&

l'inrelligence

qui

éclat~Pt dans

la

Nature.

font

le fruit du hafard ou du.

concours fortuit

des

A

tomes.

.

11º. Un

1

nombre innni d'Atomes mus au hafard,

eíl:

fuf–

cepriblc d'une

infioité

de

Combinaifons

bif,zrres

&

irrlguli'eres ,

qui

n'annonceront

jamais

aucun deífein préparé

&

foivi

par une

intelligence.

Mais

un

nombre infini d'Aromes

mus

au hafard, efi abfolument incapab-le de prendre

0u

de

fe

donner aucune

combinaifon

fage

&

réguliere ; oü les caufes

foienr afforties aux

effets,

les moyens

proporrionnés

a

la fin ;

oi1

tour

foit

lié

&

fomenu par une correfpondance générale de

tomes les

parcies.

entr'elles.

Une

telle

combinaifon

eít

eíren-

,.,

tieibnent

le

fruit d'une

intelligence

qui préíide

a

l'o~vrage;

&

rd e íl:

ce Monde

viíible.

IlIº. Le Hafard ne fait rien

&

ne

peut

rien faire.- Ce

que-'

l'on

nomme

quelquefoi~

Ouvrages du Haj'ard,

tels

que cer–

tains,

é~éne1~1ens

in~ttendus .'

teJs.

que

cert~ines congélations

&

petnficat1ons qu on admire , efi

une fuue

&

uh

eífet des

Loix générales de la Nature, érabiies par la _fageífe

du

Créa–

teur: Loix dont on ne

voit

pas l'rnfluence , dans tellc pro~

duétion

ou

dans

tel

événement de la

Nature.

61~. ÜBJECTION

II. Par la

théorie

des

Comhinaifons.

H

eíl. <lémomré que des caraB:eres typographiques , pris ou

jettés au hafard,

peuvent

former l'Enéide: done le hafard

eíl: c;:ipable de

combinaifons

régulieres, qni

annoncent

ou

femblent annoncer une intelligence.

·

·

Po,ur

le

prouver,.

prenons ces

premiers

mots. de

l''Enéide;

Arma virumque cano.

Quatre

caraél:eres

'(Arm

a)

font

fuf–

ceptibles

de

vingt-quatre combinaifons:

do.ne

en les.

aífem.,...

~la11t

au

!1afard,

f

ai

a

parier

un

comre

vingt·-

quarre ,

que

J

amenera1

la

combinaifon

Arma :

done en les ,affemb-!an~

yingr

quatre

fois

au

hafard; j'ai

a

parier

un contte un'

que:

f

arnenerai la

meme

~ombinaifon.

Seize

caraéteres

tQnt

f

uí~

1

i

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