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THEORIE

DE

Dn!U:

dans le néant: parce qu'elles ne peuvent pas plus s'anéan•

.ti1:

, _--qu'eHes

n' ont pu

íe

créer;

&

qu) l

ne

faut

pas

moins

de

puiífance

pour faite

qu'une

fub.íl:

ance

pnffe

de l'état d'exiC–

tence

a

l'état

de

néant, q~'il n'en

a

fallu pour la faire paífer

'de

l'ét:at de

néant

a

l'état

d'exifience.-

En

qH€1

fens

efi-if

done vrai

que

la

Confervation équivaut

a ;une!

<;réatio_n _pennanente, pour

l'hómme

par exemple

t

En

ce feos , que

fi

Die.u ceífoi

1

t

un

inílant de produire I'aé1:ion

& J e _n1ouy eme1J_t

d'oü _dép,e,nd notrc v~e , norre

vie

s'éva–

rio'uirojt,,

Notre

corps

&

notr.e

ame

fubfiíl:eroien,t:

mais ces

d~vx: fi.,1~frances , -plongées

c;lans

uMe

inei:tie entiere

&

tor-ále.

n'.mroient -aucune

aétion

&

al!lcune influence mutuelle l'une-

fur i·a~tre ,:

il

n'y

auroit

plus

de

penfées ;- plus de

femi... \..

jn'e~s

>..

ptt:!·S

de

mouyeme.ns

poµr l'l).omme.

_

·~ Chaquc

ioílanr de

notre v:ie,

fags

etre

une no.nvelle cr~a..

tion, eH done. un

nouveau

bienfait de l'Etre

fopreme : c·eft ,

par

lu.i qqe nous vi~on~; c'eíl: pa.r luí

qu~

nous

agi~ons;

c'~fr_clans lui

&

par

hti :que nous exiítons.

ln ipfo enim

v,ivi,.

mlfs",. movemur_,

&

jimzus.

Aél:.

I

7.

p

R

.-o

-p .

o s

I . T' I

o

N

I I

l.

~

610..

·Il

y

a

dans

la ~ature

1

yifi.ble

un

Mouver,zeni durabl~

1

6'-permanent

qui la regle

&

qui ,l'anime.

(

,Doné.

i.l

exifl.~ un Etre d'une pu~[!ance

&

d'une":aftiv.ité

infi–

nie.r

,

J

qui. ·ce mouvernent de

la

N ature doit

fon

exiflence

;

done

it..

ex.ifl f, un

,

1J

ieu.

, , .

. , ,

l)É_M

1

Ó~ ~TRATfON.

1°.

Soit'gúe l'on confulte

l;expérience

~

·

foit

qú~

l''on ,

onful.te

la· raifon : il eíl: certain de toute cer–

tipicle _,

qüe

la Mati'ere ne

fe.

'rrzeut point par

elle-rnéme

:

que ·

l'Irumie

sfl· une pro-priété

inlrinfiqife

a

fa

nature..

.

·.

D'abord , ·fi-0n confulte

l1.Expérience :

il coníl:e

qu'un

bloc

de. marbre ou.

9e

bois

reíle

totijoiirs immobile a.u

meme

lieu ,

a

moins _c¡:u'une

caufc étrangere

ne ]e déplace :

ce

qui

n'ar–

r-iveroit pas

fi

la

Matiere avoit

ea

elle-meme

&

par-

elle~

íneme

.1m _

principe

-de

·mouvemcent.

- .

'

Enfuite,

íi

on confult~

la,Raifon

:

l'idée de la Matiere ne

renferme point

eífentiellement _le mouvemem; elle··renfer,me

au confraire .eífentiellem<mt

l'lndifference au mou.vement.

Car

otez,

par la

penfée, le mouvement

a

queiqm? matiere que

e€ foit : ó n con~oir qu.e _la meme rnatiere

-re.íl

:é, avec

fa_.

modiiication de repos.

La matiere n'a

point le mouvement, par

fa

:uat.ure

&

par.

fon eífence : fans quoi Je nipos. feroit

incom.pa

~ible

a.vec

l~_

matiere~ La matiere

n'a

pas la verm de

fe

donner. le mouve..

ment,

01.1., ·de

fo

dépouiller de

fon 'indiff~renc~ au· mouv~~