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THÉORIE

o~ brnu

~

ceptibles de

3p.7591769676800

combinaifons : done

eo

aífemblant au hafard tout .autant de fois ces feize caraéteres;

j'ai

a

parier un c.ontre un , que j'amenefai la combinaifon

Arma vi.rumque cano.

Et ainíi ,

en

augmentaq.t tonjours pro-

' portionnellement mes nombres,

a

mefure que je prendrai

'"-

.plus de caraéleres; j'aurois

a

parier un contre un, que dans

un nombre immenfe de íiecles., je faiíirois ·la co111hinaifon qui

' me

doñheroit l'E.néide entiere.

(Math.

I

14).

.

.Or .,

íi

.le hafard peut donner, clans les 9raél:eres typo.:

graphiques , une combinaifon qui forme ' l'Enéide : pour–

quoi le

hafard

he,

poun:a-f-il

pas donrn~r, dans les -Aromes

d'Epicure

, .la

combinaifon gui forme n.Jnivers?

RÉPONS

E.

Cer ··

argument que preffe

&

développe

avec

-beauco.up

· de zele un Sophifte moderne, fuppo(e l'inrelli.:.

gence qu'il veut exclure, exclut le hafard

qu'il

veut

·établir.

·

1°. La

théorie de l'Enéide produite uniquement par le ha–

fard, n'efi-elle pas

évidemmcnt

conttacliétoire en

elle-meme?

n ·'abor-d, eette théorie fuppofe des.1 caraéteres typographi–

ques, gravés

&

raífemblés pour pouvoir former l' Enéide.

Or, qes

caraél:ere.s gravés

&

raífemblés pour pouvoir for–

mer

l'Enéide, ne

foppoíent-ils

pas

évidemment

une intelli–

gence qui ait préíidé

a

la formation

&

a

la defünation de ces

caraél:ercs

?

Enfuite , cette théorie fupp.ofe oú une main qui

-aíl'emble ces caratteres ; ou un mouvement réglé qui dirige

ces ~araél:eres dans de~ caífes

ou

des logettes deilinées

a

les

recevoir.

Or,

t'out

cela n'exclm-il

pas

le hafard ,. ne fup-

' p.ofe.t-il

pas.

une

intelligence

r

Que ces caraS:eres.

voguent

au

hafard dans

le

Vuide i1nmenfe,

les

uns en

haut

&

les

atltres ea bas,

ceux-la-

a

l,.oriem

&

ceux-ci

a

l'occident.

Et

le·

moderne S,péculat:eur, qui entend bien la théorie des com~

binai.fons , aura le tems de combiner mieux.: fes idées ,. en

atte.ndant fon Eneide

!

Il~.

L'Aureur

triomphe dans l'-applicatron de

fa

théorie

aux Atomes d'Epicure. J'ai d'un

coté,

dit-il, un nombre

o'Atomes qui n'eíl:

qu~

finí ,1& qui par

la

meme n'eíl:

fufcep–

tible que

cl'nn

nombre fini de comhinaifons, D'u.n autre

coté,,.

f

ai un nombre infini de fiecles,. q ni me donnent

un

t10mbre 'infini de jets féc.onds en un~

in.finité

de combinai~

fons. Avec un

nomb-re

fini de jets,

egal

au nombre fini

ele combinaifons

dom

font fufceptibles ces Atomes ;, .j'ai

a

parier

tl..,11

_contre un , que j'a-ur~i la combin:aifon p.ré_fe_nte de

la

Nawre.

Av~c

un nombre de Jets cent

fo.1s,

un

m,ll_ton.

de

fois, une infinité de foi s plus grand que le, nombre des com–

bjrfaifons dom font fofceptibles ces

Atomes;

j'ai

a

pariei:

cent

coµtre

un,

un ¡J)illi9n contre

un,

l'iafini co.n~re, l'u~

1