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(
~HÉORIF. m / D1EU :
I
_qu'.ils appe11ent
l'EJfenpe
tnét-aphy:fique
de Dieu
=
ou quel eft
d ~ns Dieli , l'Amibut par_exc~llence , duqucl découlent en
d erniere
analyf~Y)
dans l'ord·re
généalogíquc
des idées, tous
les autres attributs de Dieu.
_
Nous nous bornerons don<;
a
examiner ici
,
quelle eíl:
r
E_ffence phyfique de Dieu;
ou
que
Is
font
lest onfürntifs intrin~
foques de Dieu cnvifagé
tel
qu'il eíl: en lui-meme.
p
R
..D
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O S
I T I
. O N.
629.
La Nature divine, ou l'Effence phyfique de Dieu, co11..:.
fifle dans une uníque Perfaaion fltbjlantielle ,fpirituelle, illimitee•
infiniment fimple
,
&
éqiti11alante
a
un
nombre
infini
de perfeélion'S
áijférentes
,
toutes infinies.
.
. ,
DÉMONSTRATION.
Par-la meme qu'il eíl: démontré
qu'un
Etr~
incréé & créateur, qu'un
Dieu
auteur de
l'h_omme
&
de l'univers, exifie:
. lº.
Il eíl: éviden.t que ce
Dieu
eíl:
une Subflance:
puifgu'il
exiftoit nécdfairemem en lui-meme
&
par
lui~meme, avant
la
Cr~ation des difflrens etres qu'il a rendu exiíl:ans; c'eíl:-a.~
clire, avant la création de la Nature animée
&
inanirnée.
·
II
0 •
11 eíl:
évidenc
que
ce
I;>ieu eíl:
m1e
Subílance intelli.;_
g ente,
&
par-la meme ,
uné Subjlance fpirituelle
:
puifque
de
luí
é1n ane,
&
que
de lui
feul
peut
émanet ,-
tout ce
qu'il
y
a.
d'ordre
&
de fymmé-trie dans la_N ature ·vifible; tour ce
qu'il
y
a d'intelligence dans l'homme.
.
III9. U efi
évid\ent
que ce Dieu eíl: une Subíl:ance illimitée
élans
fes perfeaions , ou
une Subftance infiniment parfaite:
puifqu'exiíl:ant par fon eífence , il n'a
pu
étre ,
limité dañs
fa
nature
&
dans
fes perfefüons , ni par lui -meme, ni par
aucune caufe etrangcr~;
&
que d'ailleurs , fes ceuvres aQ•
noncent viíiblement dans luí,. nt;1e perfeS:ion en tout infini•
ment fupérienre
a
toute perfeél:ion fi.nie.
IVº. Il
efr
évident que
cette
Subíl:an~e divine
elt
un~
S u.hflance úifini,rzent fimpie en fa Nature
:
puifqu'i1 répugne
, qu'elle foit compofée ou de
parties
ou de perfeétions réel–
l e,ment difünguées l'une de l'autre; de parties ou de per–
feélions donr l'une ne feroit pas
l'autre,
dom chacune
feroít
finie
&
bornee en
fa
nature, dont aucune ne feroit infinie
en elle rn eme_,
&
dont l'enfemb\e ne fauroit jam¡¡is etre un
Tout in'fini. (
169 &
63 3).
V
Q.
11 eíl: évidem que ~ette Subíl:ance divine,
011
que
cette P erfeél:iop fubíl:antielle de Dieu
éq.uivaut
a
un
nom–
hr_e_infini de Perfiéiions differelltes
,
qui feroient to'utes infinies :
puifqu'en
portam
nos
regards f~r l'Ordre p~yfique des ~ho–
fes; noús
voyons
que ,ette
mm1ue
Perfeéhon
fabft_amiel~
(