SON EXISTENCE.
Ordre moral.
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de s igno i-a ns;
&
qui, bien
préfenté,
produit une concluíion
rnut auffi
cenaine
&
tout
auffi évidente , que
puiífc
l'etre
a ucune de celles d'Euclide.
p
R
o
p
o s
I T l
o
N .
I I I.
ss, 8.
Selon la
Pe~(u r-¡
fi.ongér;éra le
du Genre humain,
i1
y
a
da ns ce Monde vi úble, qu.elque inviíible Puiífance, qui do–
mine
&
maí' trife la Nature; qui ci ifpenfe le bien
&
le mal ;
&
qu e l 'Homme doit craindre
&
honorer.
Done
une
telli:
Puiffance exijle:
done
il
exijle un
Dieu.
D ÉMO NSTRATION.
1°.
Cette
Perfuaíion
générale ·
da
genre
humain, nous eíl: atteíl:ée
&
coníl:a tée par les Annales
el e rous les fiedes
&
<le toutes les nations;
&
on
ne devroit
p as ce ffer de la r egarde r comme
telle,
quand
meme il fe–
roit
v ra i
qu'il
y
ait eu ou qu'il
y
ait encore quelqnes Sau–
v ages fi upides ou quelques Hordes barbares, che1: qui
l'
011
n 'cn
ait tro uvé
aucune trace: par la ra ifon qu'un tres-pe tit
n ombre
de
Sau vages ou de Barbares abrutis ,
n'eít
qu'une
in fi niment perite ponion de l'efpece humaine;
&
que d áns
le
gem e
m o ral , toute infiniment perite exception
doit
etre
rega rdée comm e nulle,
&
n'etre comptée pour ríen.
llº. Cecee Perfuaíion générple
clu
genre humain, ne
~au–
roit évidemment dériver que d'un jugement
unanime , que
d\in
cri
géné ral
&
pe rmanent de
not.renature; qui nous
avenir
&
n ous iofi ruit qu'il exifie dans ce Monde vifible.,.
qu elq ne
invifible
Puijfa,¡ce ,
de qui tour efi dépendant. Car ,
d'o i1
peu t
ve n·r
au
gen re humain,
une
perfuaíion
fi
conf–
t ante
&
íi
uni ver fel ie , parmi ta nt de rivalités
cle
mreurs
&
E:l'i nté re ts , parmi tant de révolutions de fencimens
&
de
go{'its :
íi
ce n'eíl:
de la nJ ture meme,
qui fait
entendre
par
tout
fa
voix
&
fon lang
;i.ge?
IlIº. Ce
c ri
gén éral
&
perman ent,
ce jugement unanime
&
univerfe l ,
peur-il
erre
un e erre ur
&
u ne illuíion
?
Non
trn
clo uce. On
il
n'y a r ien
de
für
&
de certain dans
nos
con–
no iífa nces : o u il
e.íl: fü r
&
certain que la nature ne
trompe
p oim
&
co us les ft ecles & cous les peuples.
IV º . L a nature, dom le langage gén éral ne peut
erre
t ro rnpeur
&
impo íl-enr , crie
&
annonce
a
cous les
íiecles,
a
re u
res les n;itio ns , qu 'il ex iíl:e un
Erre
fupréme qu'on doit
cr ain dre
&
honor~r : do ne cec E tre
fup reme exiHe . C et E t re
fu preme
ft
ce
que
no us e nte ndons
par un Dieu: done
íl
c x1f e un
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F U T E R.
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Loi nawrelie
que
nous
trouvon~